Economie de la débrouille à Kinshasa. Informalité, commerce et réseaux sociaux
Kinshasa, débrouille, économie informelle, petit commerce, citoyens ordinaires, précarité, solidarité, pratiques sociales
Comment, dans un contexte de crise économique et sociale durable, les citadins réinventent-ils les moyens de leur survie à Kinshasa ? C’est à cette question que cet ouvrage s’attache à répondre. On y trouve une description ethnographique minutieuse des dispositifs microsociaux qui permettent aux citadins-commerçants d’approvisionner la ville et aux citoyens ordinaires de continuer simplement à vivre. Le livre plonge ainsi le lecteur dans les multiples formes de la « débrouille » qui organisent l’univers du petit commerce dans les marchés de la ville de Kinshasa.
La créativité de la débrouille kinoise ne cesse d’étonner. Elle révèle l’ingéniosité des solutions que les citadins inventent quotidiennement pour capter un revenu dans un contexte singulier de déliquescence institutionnelle et d’anomie. Mais, ses expressions et ses manifestations n’ont été le plus souvent décrites que dans leurs dimensions individuelles. L’originalité de ce travail est de les décrire en interaction et de les appréhender aussi dans leur dimension collective, comme des codes sociaux.
Tout en suivant le fil conducteur du commerce de détail, l’analyse entrecroise en permanence deux ordres de réflexion. Le premier porte sur la question particulière de la petite économie urbaine.
À cet égard, l’ouvrage restitue l’ambivalence des stratégies de coopération et de solidarité contraintes par la précarité omniprésente et par la violence ordinaire qui en découle. Le second, plus politique, porte sur la réinvention des normes et des formes de régulation que révèlent les pratiques sociales et économiques des commerçants.
La réflexion finale de l’ouvrage porte sur la question de la régulation sociale, montrant que l’économie de la débrouille n’est pas seulement le lieu d’enchevêtrement de plusieurs logiques – parfois contradictoires – mais qu’elle est également un espace de réinvention normative à travers lequel peut se lire la dynamique des changements en cours.
Sylvie Ayimpam est docteur en sciences politiques et sociales de l’Université catholique de Louvain. Elle est chercheur associé à l’Institut des Mondes Africains (IMAf) UMR 8171 (CNRS) – UMR 243 (IRD), où elle mène une recherche postdoctorale au sein du programme EINSA soutenu par l’Agence nationale de la recherche (ANR).
Sylvie Ayimpam
http://www.karthala.com/hommes-et-societes-changement-social-et-developpement/2834-economie-de-la-debrouille-a-kinshasa-informalite-commerce-et-reseaux-sociaux-9782811109509.html
Karthala
2014-06-25
334
FR
Ouvrage
Migrants du Mozambique dans le Johannesburg de l’après-apartheid. Travail, frontières, altérité
migrants, migrations, Mozambique, Johannesburg, économie informelle, discriminations, frontières
La fin de l’apartheid et l’instauration d’un régime démocratique en Afrique du Sud ont modifié l’expérience de la migration du sud du Mozambique vers la région de Johannesburg qui, depuis la découverte de gisements aurifères à la fin du XIXe siècle, a drainé des millions d’hommes. Aujourd’hui, la plupart des migrants mozambicains ne travaillent plus comme dans le passé dans les mines de façon contractuelle, mais dans l’économie informelle de la ville où ils rencontrent l’hostilité des Noirs sudafricains, eux-mêmes victimes de discrimination par la minorité blanche au temps de l’apartheid. À partir d’une enquête menée à Maputo et à Johannesburg, ce livre prend pour focale ce changement de cadre migratoire au travers duquel se donne à voir l’entrecroisement de dynamiques, indissociablement sociales et politiques, que les déplacements entre les deux pays révèlent selon différentes déclinaisons.
Cette étude des migrations internationales examine l’idée de frontière sous au moins trois angles. Celui, d’abord, des frontières étatiques dont la mise en place et le développement ont été analysés comme l’élément politique permettant de distinguer l’immigration moderne d’autres formes de mobilités. Celui de la recherche urbaine, ensuite, qui montre que les grandes métropoles, tout en constituant plus que jamais des destinations pour les migrants, voient se développer des frontières socio-spatiales résultant de l’action de ceux qui cherchent à se protéger de l’altérité. Celui, enfin, des travaux sur l’ethnicité soulignant que les frontières ethniques se construisent souvent dans les relations entre immigrés et populations plus anciennement installées.
La présence de frontières dans le rapport à autrui est omniprésente dans les logiques d’action de ces migrants du Mozambique à Johannesburg. L’adversité qu’ils affrontent en migration les amène à chercher à se fondre dans l’environnement urbain sur un mode principalement individuel et, en même temps, à se définir comme un groupe doté d’attributs valorisables, afin d’établir un rapport positif à soi dans un monde déstabilisant pour l’identité personnelle.
Dominique Vidal est professeur de sociologie à l’université Paris Diderot et chercheur à l’unité de recherche Migrations et société (URMIS – UMR CNRS et IRD). Il est l’auteur de La politique au quartier. Rapports sociaux et citoyenneté à Recife (Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998) et de Les bonnes de Rio. Emploi domestique et société démocratique (Presses universitaires du Septentrion, 2007).
Dominique Vidal
http://www.karthala.com/hommes-et-societes-changement-social-et-developpement/2783-migrants-du-mozambique-dans-le-johannesburg-de-l-apres-apartheid-travail-frontieres-alterite-9782811109806.html
Karthala
2014
216
FR
Ouvrage
L'économie informelle dans les grands ports
Montel Laurence, Marseille, ports, villes portuaire, économie informelle, crime organisé, banditisme, enquête judiciaire, XIXème siècle, années 30, histoire policière
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<div id="notice" style="float:left; width:140px; padding:5px; border:1px solid #000000;">
<div><img width="140" border="0" align="absmiddle" src="http://crevilles.org/mambo/images/crevilles.gif" alt="crevilles" /></div>
<div align="center" style="margin-bottom:5px; padding:5px; margin-top:5px; "><strong>Auteure</strong>
<div align="center" style="font-size: 11px">Laurence Montel</div>
</div>
<div align="center" style="padding:5px; margin-bottom:5px; margin-top:5px; "><strong>Type</strong>
<div align="center" style="font-size: 11px">Conférence</div>
</div>
<div align="center" style=" padding:5px; margin-bottom:5px; "><strong>Date</strong>
<div align="center" style="font-size: 11px">19 mars 2013</div>
</div>
<div align="center" style="padding:5px; margin-bottom:5px; "><strong>Durée</strong>
<div align="center" style="font-size: 11px">53'34"</div>
</div>
<div align="center" style=" padding:5px; margin-bottom:5px; "><strong>Diffuseur</strong>
<div align="center" style="font-size: 11px">La Forge Numérique</div>
<div align="center" style="font-size: 11px">MRSH Caen</div>
<div align="center" style="font-size: 11px"> </div>
<div align="center" style="font-size: 11px"><a href="http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/6551" target="_blank"><b>Accéder à l'enregistrement sur la Forge Numérique</b></a></div>
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<b>Présentation par le diffuseur :</b></div>
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Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire "Villes" de la MRSH, consacré en 2012-2013 aux Villes et la mer<br />
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<b>Laurence Montel</b> est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Caen Basse-Normandie. Ses thèmes de recherche portent sur les villes portuaires au XIXe et XXe siècles, sur la police et la justice au XIXe siècle, sur les économies informelles et les mondes criminels.<br />
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<b>Résumé de la conférence :</b><br />
<br />
Laurence Montel propose une histoire du banditisme et de l'enquête judiciaire entre la fin du XIXème siècle et les années 1930. Son terrain de prédilection est Marseille : le port et plus généralement la ville. Laurence Montel tente de définir la notion de « grand banditisme » dans le cas marseillais. Selon elle, trois critères sont à retenir : la visée pécuniaire, la récurrence des délits ainsi que les interactions suscitées par ces derniers (clientèle intéressée par les objets acquis illégalement, receleurs, organisation d'une bande de malfrats, etc.).<br />
<br />
En plus de l'histoire policière et judiciaire du banditisme marseillais à partir de sources techniques comme les dossiers de procédure correctionnelle, Laurence Montel s'attache aux représentations produites par cet objet d'histoire que représente le crime organisé marseillais. Cet imaginaire se développe à partir de la fin du XIXème siècle et du début du XXème, au moment où l'activité portuaire se développe vers l'Asie et le Moyen-Orient. <b> </b></div>
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Laurence Montel
19 mars 2013
53'34"
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/6551
Les jardins collectifs et l’agriculture urbaine, formes de renouvellement de la solidarité
agriculture urbaine, économie sociale, économie informelle, jardin collectif, jardin communautaire, solidarité, Montréal
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Fruit d’une démarche exploratoire en vue de contextualiser et de problématiser l’objet de recherche que représentent les jardins collectifs, le rapport regroupe deux travaux préliminaires réalisés dans le cadre d’une démarche de recherche initiée par le Collectif d’études sur les pratiques solidaires. Le projet d’ensemble porte sur l’analyse des nouvelles pratiques de sociabilité mises en scène dans des expériences de jardinage à vocation collective ou communautaire. Le rapport présente une revue de littérature sur la question des jardins collectifs et une étude de cas sur l’expérience d’agriculture urbaine montréalaise : Action Communiterre.</div>
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Myriam Beaudry,
Bruno Massé
ARUC-ES
2008
64
Autre
http://www.aruc-es.uqam.ca/Nospublications/Cahiers/tabid/53/ctl/Details/mId/365/ItemID/156/Default.aspx