Égouts et égoutiers de Paris
égouts, égoutier, Paris, histoire urbaine, fosses d'aisance, vie quotidienne, représentations
Le développement du réseau d’égouts de Paris fut à la fois un triomphe de la technique et une réussite politique. Les égouts eux-mêmes constituaient un phénomène culturel significatif, et les hommes qui y travaillaient suscitaient la fascination du public.
Donald Reid montre en quoi l’observation des comportements des vidangeurs de fosses d’aisances et des égoutiers, et l’étude des représentations que les autres se font de ces travailleurs, permettent de réfléchir aux fondements matériels et culturels de la vie quotidienne.
Avec une préface de Michelle Perrot.
Donald Reid, professeur d’histoire à l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill (États-Unis), est spécialiste de l’histoire sociale et culturelle de la France. Il est l’auteur d’un ouvrage sur Les Mineurs de Decazeville : historique de la désindustrialisation (Harvard University Press, 1985, traduction française, Decazeville, 2009) et de Germaine Tillion, Lucie Aubrac, and the Politics of Memories of the French Resistance (Cambridge Scholars Publishing, 2007). Il termine actuellement un ouvrage sur les travailleurs de Lip.
Traduction d’Hélène Chuquet.
Donald Reid
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3561
PUR
2014
256
FR
Ouvrage
Las Vegas, en-dessous de tout
Las Vegas, Etats-Unis, tunnels, égouts, sans-abris, clochards, toxicomanes, mendiants, pauvreté
<div><b>Présentation par le diffuseur :</b></div>
</div>
C’est l’autre Las Vegas. Celui des centaines de kilomètres de tunnels. De ces égouts où se terrent des dizaines, des centaines de naufragés de "Sin City", la ville du pêché. Pour s’y rendre, il faut courber l’échine, crisper les rétines. Dans la fraîcheur de la pénombre, on y découvre l’antre de ces hommes-taupes, clochards, joueurs fauchés, la plupart toxicomanes, fantômes des catacombes.<br />
<br />
Chacune de leur vie raconte une histoire américaine. Certains ont fui la justice, d’autres ont échoué là, mendiant le jour dans les rues ou faisant du "silver mining" la nuit, cette collecte des pièces oubliées dans les machines à sous des casinos.<br />
<br />
Cet autre Las Vegas est "un no man’s land traversé de voies ferrées et d’échangeurs autoroutiers où le rêve américain rampe dans un trou noir pour y crever".</div>
</div>
Emission radio
2 janvier 2013
1H
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2650
Paris contre Paris
Briscoe Hélène, Paris, flânerie littéraire, flânerie historique, représentations, imaginaire, egoûts, pneumatique, Bièvre, trou des Halles, bateaux-mouches
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
"Le faible rayonnement de taches grises, clairsemées, grandissantes à mesure que l’on s’approche des bords, émerge à mesure que l’on approche de la fin : "espaces neutres et sans genre", parfois sans nom, elles forment un "péri-Paris", ou un «"contre-Paris" dans Paris. Quelques friches, bien sûr, il y en avait encore, mais aussi toutes sortes d’endroits où plane le même doute. Des endroits maudits par on ne sait quels dieux depuis le fond du Moyen Âge, de ces emplacements où se concentrent les accidents, où les commerces, quels qu’ils soient, fatalement périclitent, de ces aimants qui dévient les itinéraires, ou de ces lieux sans génie où l’on se sent toujours perdu. Ce sont un square aux abords du métro aérien, des places qui n’en sont pas, le bout de la Tombe-Issoire, un tronçon d’avenue dans la steppe du douzième, parfois simplement un immeuble (11, cité de Trévise), ou ce désert compris entre les grilles du Luxembourg et celles de l’Observatoire, où le vieux chef des Dévorants imaginé par Balzac finit sa vie en mollusque parmi les joueurs de boules à la dernière page de Ferragus."<br />
<br />
Hélène Briscoe collabore au Tigre depuis les débuts du journal. D’abord responsable de la rubrique "Portrait", qui a donné lieu à deux livres (Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes, 2010, et Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent, 2011), elle tient depuis deux ans une chronique intitulée "Topographies ! Itinéraires !". C’est dans cette rubrique que sont parus les textes de Paris contre Paris, réécrits pour l’occasion : flâneries littéraires et historiques permettant de découvrir une autre facette de Paris, ces textes racontent en quelques pages les égoûts, le pneumatique, les boulevards des Maréchaux, la Bièvre, le trou des Halles, les axes rouges, les enseignes des magasins, les bateaux-mouches... On y croise Nerval, Balzac, Proust, Benjamin, Modiano, Debord, Aragon, Remy de Gourmont... Et l’on s’y demande :<br />
<br />
"Il paraît que, la nuit, des vieilles dames se glissent dans les Buttes-Chaumont. Il paraît qu’elles en ont la clé et qu’elles viennent y nourrir les animaux. Avez-vous déjà entendu parler de ces sabbats ? Mieux : y avez-vous assisté ? Veulent-elles se cacher, veulent-elles seulement être en paix ? Ou est-ce qu’elles ne s’intéressent qu’aux espèces nocturnes ?"</div>
</div>
Hélène Briscoe
Le Tigre
22 mars 2013
64
Ouvrage
Assainir l'agglomération parisienne
Paris, agglomération parisienne, assainissement, salubrité, égouts, politique publique, déchets, served, histoire urbaine, Bellanger Emmanuel, Pineau Eléonore
<div>Assainir l'agglomération parisienne - Histoire d'une politique publique interdépartementale de l'assainissement (XIXe-XXe siècles)</div>
</div>
<b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Dans un contexte, le nôtre, où l’environnement est affecté par l’impact séculaire de l’urbanisation et de l’industrialisation, l’assainissement de l’agglomération parisienne constitue un sujet d’étude historique de circonstance.<br />
<br />
Au tournant des XIXe et XXe siècles, le réseau d’égouts et les champs d’épandage de la capitale, qui s’étendent sur plus de 5 000 hectares, se posent en modèle de la modernité urbaine. En banlieue, une autre réalité offre un spectacle de désolation. La Ville Lumière, étriquée depuis 1860 dans ses 105 kilomètres carrés, est accusée d'y avoir déversé ses immondices. Elle a fait fi de l'indignation des banlieusards sinistrés par la pollution. Elle les a mis devant le fait accompli jusqu'au moment où, enfin, à la veille de la Grande Guerre, elle a accepté de collaborer à l'assainissement de la banlieue.<br />
<br />
Les chantiers sont colossaux mais, sous l'autorité des ingénieurs des Ponts et Chaussées et des conseillers généraux du département de la Seine, bienfaiteur financier des cités suburbaines, le programme général d’assainissement de l’agglomération parisienne est lancé au début des années 1930. Le recours à l’épuration biologique conforte les tenants d’une politique pensée dans les limites de l’agglomération parisienne, celles du "Plus Grand Paris". La station d'épuration d'Achères, ouverte en 1940, se veut la clé de voûte gigantesque de cette opération de salubrité qui lie la ville de Paris aux départements et aux communes de la petite et de la grande couronnes. Les conflits Paris/banlieues ont été dépassés. Les politiques de compromis, dictées par la recherche d'une épuration optimale des eaux usées, inventent un cadre d'intervention inédit : l’interdépartementalité.<br />
La pollution se joue des limites administratives. Pour être efficient, le traitement des eaux impose un décloisonnement des frontières communales et départementales. Héritier de l’histoire du Grand Paris, supprimé en 1964, le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) prolonge, dès sa création en 1970, les expériences passées de coopération Paris/banlieues. Son action contribue à la transformation du paysage de l'assainissement francilien qui connaît un âge d'or durant les années 1960-1980 avec la modernisation de la station d'Achères, la plus importante d'Europe, et la mise en service de nouveaux équipements à Noisy-le-Grand et Valenton. Par temps sec, l'essentiel de la production d'eaux usées de plus de huit millions d'habitants est désormais traité.<br />
<br />
Publié dans le cadre d’une convention de recherche signée entre le Siaap et l’Université Paris 1, ce livre s’inscrit dans la continuité des travaux de Sabine Barles sur l’histoire des déchets urbains. Cette gouvernance, partagée entre ingénieurs, corps préfectoral et élus parisiens et suburbains, a promu un système métropolitain d'assainissement plus intégré qu'on ne l'imagine. Son histoire éclaire d'un jour nouveau les forces et les défaillances de ce système qui cristallise les enjeux majeurs de cohésion sociale et de protection de l’environnement.</div>
</div>
<b>Emmanuel Bellanger</b>, chargé de recherches du CNRS au Centre d'histoire sociale du XXe siècle de l'Université Paris 1, travaille depuis une dizaine d'années sur l'histoire des politiques publiques locales du Grand Paris.<br />
<b>Eléonore Pineau</b> est une jeune étudiante qui consacre son master à l'histoire des égoutiers des équipements d'épuration de l'agglomération parisienne.</div>
</div>
Emmanuel Bellanger,
Eléonore Pineau
Editions de l'Atelier
13 janvier 2011
352
Ouvrage