Sans-logis de Paris à Nanterre. Ethnographie d'une domination ordinaire
Benoist Yann, anthropologie, sans-abri, sans-logis, pauvreté, précarité, accès aux soins, Nanterre, La Villette
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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D'autres vont passer du temps dans le parc de la Villette, derrière le musée. On pourrait penser qu'il s'agit d'un endroit propice au repos pour les sans-abri, mais il n'en est rien. Un jour, un groupe d'écoliers lançait des boulettes de papier et de l'eau tout en riant et se moquant. Tout cela se passait sous le regard amusé de leur institutrice et dans l'indifférence générale des passants. L'humiliation et cette forme d'agression sont des composantes habituelles de la vie des sans-logis. Une partie de leurs efforts consiste à tenter de les éviter... Ce qui ressort cependant le mieux de la description d'une journée passée en leur compagnie Porte de la Villette, c'est la monotonie de leur existence. La monotonie de leur vie est subie et non choisie... L'ennui n'est donc pas qu'un détail dans la vie des usagers du CHAPSA, c'est une plaie contre laquelle il leur faut lutter en permanence car la détresse et parfois la solitude sont ses corollaires inévitables.<br />
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Cette étude ethnologique des sans-logis usagers du CASH de Nantenrre dévoile une face cachée de notre société de consommation : elle est aussi le témoignage sans fioriture d'une misère qui ne s'avoue pas. C'est le récit de vies défaites, conclusions de combats ratés contre des situations trop violentes qui ont fini par briser l'être. Sans romantisme aucun, l'auteur a partagé la vie des sans logis dans le cadre de recherches sur le rapport aux soins et les parcours thérapeutiques des personnes en situation de grande pauvreté. Une des ses conclusions est de nous donner à comprendre combien ces personnes ne sont qu'une autre manière d'être nous mêmes : une altérité qui est celle que nous recélons.<br />
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<b>Yann Benoist</b>, Docteur en anthropologie, a travaillé pour la LNCC, Ligue Nationale Contre le Cancer, au sein du Centre d'accueil et de soins hospitaliers de Nanterre (92) pour contribuer à une réponse à la prise en charge des personnes sans domicile.</div>
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Yann Benoist
L'Harmattan
6 avril 2009
262
Ouvrage
Paris, dernier voyage
mort, Paris, pompes funèbres, La Villette,
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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De 1874 à 1996, au 104 de la rue d'Aubervilliers, une véritable cathédrale industrielle a abrité le service des Pompes funèbres de la ville de Paris.</div>
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C'est là, dans un des quartiers les plus populaires de la capitale, à deux pas du bassin de La Villette, que les cercueils étaient fabriqués, les corbillards aménagés, les énormes tentures noires cousues, les funérailles planifiées. C'est d'ici que les croque-morts partaient chaque matin assurer des dizaines d'enterrements. C'est tout un monde de métiers les plus divers qui s'affairaient pour aider à accompagner les Parisiens dans leur ultime voyage.</div>
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Cet ouvrage, illustré de nombreux documents originaux et parfois surprenants, raconte l'histoire de la mort à Paris : ses causes, bien sûr, mais aussi la grande diversité des pratiques funéraires qui en disent long sur l'état des rapports sociaux dans la capitale. Ils décrivent l'activité quotidienne des pompes funèbres, le fonctionnement de la " machine " du 104, mais aussi la vie des hommes et des femmes qui y ont travaillé, et dressent la géographie de la mort dans la capitale.</div>
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Ils montrent notamment comment ce service municipal a su, tout au long de ces décennies, adapter son activité aux transformations du rapport de la société et des individus à la mort.</div>
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<b>Bruno Bertherat,</b> maître de conférences à l'université d'Avignon, auteur d'une thèse sur la Morgue à Paris au XIXe siècle, est spécialiste de l'histoire des pratiques funéraires à l'époque contemporaine.</div>
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<b>Christian Chevandier</b>, maître de conférences à l'université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, auteur de plusieurs ouvrages sur les métiers et les milieux populaires au XXe siècle, est spécialiste de l'histoire du travail à l'époque contemporaine.</div>
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Bruno Bertherat et,
Christian Chevandier
La Découverte
18 septembre 2008
189
Ouvrage
Le bassin de La Villette
bassin, La Villette, Paris, navigation fluviale
<div><strong>Présentation par l'éditeur</strong><br />
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Le bassin de la Villette est un lieu parisien original, fréquenté, mais paradoxalement méconnu. C'est que ses voisins, le parc de la Villette et le canal Saint-Martin, lui volent la vedette. Ancien réservoir devenu port et bassin de plaisance, son histoire urbaine, architecturale et sociale est pourtant fascinante et mouvementée. On le découvre dans ce livre, dans lequel sont présentés deux "cahiers" d'architecture, l'un sur la célèbre rotonde de la Villette dessinée et construite par l'architecte Claude-Nicolas Ledoux en 1787, et l'autre sur le complexe hôtelier qui vient d'être réalisé par l'atelier d'architecture Chaix & Morel.<br />
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Inauguré en 1808 par l'ingénieur Girard, le bassin s'inscrit au centre d'un projet de navigation voulu par Bonaparte, avec les canaux de l'Ourcq, de Saint-Denis et de Saint-Martin. Quelques décennies plus tard, il devient l'un des plus grands ports de commerce et d'industrie en France, coeur d'un quartier d'ouvriers et de matelots qui inspire poètes et cinéastes.<br />
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Il faut attendre les années 1960 et le ralentissement des activités portuaires pour que la Ville de Paris essaie d'imaginer un nouvel avenir à cet espace clos. Le bassin s'ouvre alors à un habitat rénové et à des activités de loisirs, au point de départ de l'un des arrondissements les plus vivants de la capitale.<br />
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<strong>Gilles-Antoine Langlois</strong> est urbaniste et enseigne l'histoire de l'urbanisme et de l'architecture à l'université de Paris XII ainsi qu'à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles.</div>
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Gilles-Antoine Langlois
Somogy
Février 2008
128
Ouvrage