Etre architecte, les vertus de l'indétermination. De la sociologie d'une profession à la sociologie du travail professionnel
architecture, architecte, sociologie des métiers, profession, identités, représentations
L'hypothèse centrale de l’ouvrage est que, loin d’une « déprofessionnalisation » ou d’une « mutation d’identité », les architectes font montre d’une grande faculté d’adaptation liée au capital symbolique attaché à leur titre. Cette mobilisation du groupe professionnel pour maintenir et faire valoir sa place est décrite sous le terme de « travail professionnel » entendu comme un regard sur les pratiques renvoyant à deux dimensions : à la fois travail de production du bâti architectural et travail de production d’une identité professionnelle, celle d’architecte.
Olivier Chadoin, sociologue, est enseignant à l’ENSA de Bordeaux et chercheur au Let-Lavue CNRS 7218. Il a notamment publié "La ville des individus" (L’Harmattan, 2004), "Activités d’architectes en Europe : nouvelles pratiques" (avec T. Evette, éd. de La Villette, 2004) et "Du politique à l’œuvre, systèmes et acteurs des grands projets architecturaux et urbains" (avec P. Godier et G. Tapie, Ed. de l’Aube, 2000).
Olivier Chadoin
http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100680140&fa=description
Presses universitaires de Limoges
2013-11-12
384
FR
Ouvrage
L'imaginaire des architectes : Paris 2030
Jeudy Henri-Pierre, penser la ville, cité de demain, futur, architecte, imaginaire, réalités, contraintes, pouvoir
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Comment les architectes sont-ils en mesure de penser le futur d'une ville ? La légende raconte que Lucio Costa, le célèbre architecte brésilien, a dessiné sur un bout de papier le projet de Brasilia, devenue capitale du Brésil. Un avion tracé sur un simple papier... Il est vrai qu'il semble plus aisé de partir de rien pour ériger une cité. Imaginer le futur ex nihilo permet de ne point se heurter à la présence de ce qui est déjà là.<br />
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Et ce n'est pas comparable à la tabula rasa qui, elle aussi, reste un moyen d'envisager l'avenir sur les décombres d'un passé anéanti. Quand on sait aujourd'hui combien la puissance des patrimoines gouverne la métamorphose urbaine, force est de constater que l'imaginaire des architectes se mesure plutôt à la fiction du vide et que celle-ci leur est essentielle pour augurer du possible. La fameuse assertion 'le futur n'est plus ce qu'il était' laisse espérer combien l'éventualité de ce qui sera ne dépend pas toujours de ce qui a été.<br />
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Ce qui semble compter, c'est de continuer à croire au génie de l'architecte, génie dont les effets réels peuvent faire peur, parce qu'il engage le destin des habitants d'une ville, ce qui n'est pas le cas de l'artiste. Est-ce le coup de génie qui prouve combien le pouvoir de l'imagination se surpasse en échappant aux cheminements trop incertains de la pensée ? Quand se manifeste-t-il ? N'est-il qu'un leurre ? Confronté aux impératifs d'un cahier des charges, l'imaginaire de l'architecte est limité par des nécessités qui lui imposent les figures incontournables de la réalité, ou tout du moins d'une certaine réalité.<br />
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Ce sont les règles du jeu à partir desquelles s'exercera sa liberté de création. Prenant toutes les précautions techniques pour l'accomplissement de son oeuvre, l'architecte anticipe l'avenir, et tente d'affirmer ses intentions de visionnaire. Est-ce sa capacité singulière d'anticipation qui lui donne l'assurance de sa griffe internationale? Plus que jamais, il faut que l'architecte représente à lui seul, par ses interventions sur la ville, une idée du futur, de ce que pourrait être 'la cité de demain'.</div>
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Henri-Pierre Jeudy
Sens & Tonka
Octobre 2012
174
Ouvrage
Architecture et altermondialisation
architecture, architecte, mondialisation, altermondialisation, histoire, Combarnous Pierre
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div> </div> Cette recherche, menée en 2004 à l'Institut d'études politiques de Bordeaux, n'a pas eu besoin de beaucoup de mises à jour pour être toujours d'actualité tant la grande majorité des architectes s'évertue à ne prend pas position face à la mondialisation libérale. Dans tous les autres domaines de l'activité humaine (économie, écologie, agriculture, culture, etc.) elle est pourtant largement critiquée.</div> </div> Après une mise en perspective du rôle de l'architecte dans l'histoire face au pouvoir, il s'agit ici de comprendre son rôle actuel dans la mondialisation, d'identifier les courants émergeants en opposition avec le système dominant, et enfin, d'appréhender ce que pourrait être l'altermondialisation en architecture en prenant également en compte la construction qui se fait sans architecte et le rôle des pouvoirs publics (français en l'occurence).</div> </div> <b>Pierre Combarnous</b>, architecte DPLG, achève ses études par un voyage transatlantique en voilier et la rédaction de ce texte. Il change ensuite de carrière en devenant conteur et auteur sous le nom de Monsieur Mouch.</div> </div>
L'Harmattan
Mars 2010
160
Ouvrage
Contre l'architecture
architecture, architecte, pratiques architecturales, cadre de vie, habiter, La Cecla Franco
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Contre l’architecture est une charge, souvent très virulente, contre l’esprit dans lequel travaillent actuellement les grands architectes. À travers une multitude d’exemples (New York, Tirana, Barcelone, ou encore les banlieues parisiennes), l’auteur stigmatise les fourvoiements d’une profession qui, selon lui, a épuisé sa fonction. L’architecture, affirme-t-il, est devenue un pur jeu formel, où l’on a perdu de vue le bien public, ce qui est désastreux pour la ville et ses habitants.<br />
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La Cecla n’hésite pas à dénoncer l’incompétence et la culture superfielle des "archistars", lesquels rejettent toute responsabilité en se réfugiant derrière la composante prétendument artistique de leur travail.<br />
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Érigés en "marques", au même titre que n’importe quelle griffe à la mode, ils sont accusés ici de servir les grandes opérations de marketing de leurs puissants clients et d’avoir perdu – vendu – leurs âmes.<br />
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<b>Franco La Cecla</b> insiste sur la nécessité urgente de repenser la ville et les pratiques architecturales afin de protéger ou d’améliorer nos conditions de vie. La crise des banlieues, la détérioration de l’environnement, l’épuisement des ressources, tout laisse à penser que, faute de réaction, les villes deviendront inhabitables.<br />
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L’architecture n’a jamais été autant à la mode. Elle suscite la curiosité, l’engouement d’un public toujours plus nombreux. Ce livre, qui entend recentrer le débat sur une question essentielle – l’impact social de l’architecture contemporaine –, nous offre un contrepoint salutaire : la voix discordante d’un anthropologue passionné, qui a pris le parti des populations contre les architectes, contre cette architecture-spectacle vidée de sa mission première.</div>
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Franco La Cecla
Arléa
18 février 2010
128
Ouvrage
Marcel Lods. Action, architecture, histoire
Uyttenhove Pieter, Lods Marcel, architecte, architecture, histoire de l'architecture, architecture moderne, mouvement moderne, grands ensembles, architecture préfabriquée, technique de construction, idéalisme
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Ce livre pose la question de l’action. Au travers d’une réflexion monographique sur l’histoire de l’architecture contemporaine, il s’agit de savoir en quoi l’action est constitutive de l’architecture, mais aussi, et avant tout, en quoi elle répond à une architecture qui lui appartient.</div>
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Marcel Lods (1891-1978), auteur de quelques chefs-d’œuvre de l’architecture moderne préfabriquée en France et l’un des architectes « pionniers » des grands ensembles, est ici considéré à l’éclairage de sept aspects – appelons-les des « figures » – qui caractérisent son action et lui donnent forme. Ces sept figures sont désignées dans ce livre par des dénominateurs simples et évocateurs : la raison, la série, le plan, le cadre, l’élan, l’obstacle et la scène.</div>
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Ces figures de l’action se forgent d’abord dans le vécu du métier d’architecte, où le technicien et le visionnaire, l’homme d’affaires et le décideur l’emportent souvent sur l’esthète et le concepteur. Elles sont aussi moulées à l’aune des choix volontaristes de Lods pressé de devenir constructeur en se frottant aux principes rationalistes et aux technologies industrielles. Elles se solidifient progressivement au cours de ses expériences d’aviateur et de pilote d’automobile, de ses émotions de soldat de guerre, de par son regard de photographe et par sa rhétorique de conférencier et son pragmatisme mêlé d’idéalisme social lorsqu’il publie articles et pamphlets.</div>
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Au-delà du personnage historique de Marcel Lods, l’essai tente de démontrer que l’architecture, au sens ordinaire du terme, n’est que la partie visible d’une pensée et d’une volonté d’agir et de changer la société qui répondent elles-mêmes à une architecture d’une autre nature.</div>
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S’appuyant principalement sur les archives photographiques, les croquis, les articles et les écrits non-publiés de Lods, ainsi que sur ses innombrables annotations de lecture dans sa bibliothèque, l’ouvrage révèle une masse de documents et d’images inconnus.</div>
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<b>Pieter Uyttenhove</b> (né en 1957) enseigne la théorie et l’histoire de l’urbanisme à l’université de Gand. Les thèses qu’il y dirige et ses recherches portent sur l’histoire et la théorie de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage aux XIXe et XXe siècles. En 1999, il soutint sa thèse de doctorat sur Marcel Lods à l’EHESS sous la direction d’Hubert Damisch.</div>
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Pieter Uyttenhove
Les éditions Verdier
5 novembre 2009
504
Ouvrage