Chantier interdit au public : Enquête parmi les travailleurs du bâtiment
chantier, travailleur, bâtiment, BTP
Le secteur de la construction a souvent défrayé la chronique, mais derrière les éclats des réalisations grandioses, des "affaires" judiciaires, des faits divers tragiques, le quotidien du travail des chantiers demeure obscur.
C'est ce quotidien qu'explore ce livre. L'auteur, qui s'est immergé durant une année dans le monde du béton armé parisien, en tant qu'ouvrier, retrace ici l'itinéraire de son enquête.
Au fil des expériences et des rencontres, il expose les conditions d'emploi et de travail liées au recours croissant à la sous-traitance et à l'intérim : division des collectifs ouvriers, infériorisation et culpabilisation des sous-traitants et des intérimaires, pratiques illégales d'employeurs, contradictions pesant sur la sécurité au travail, recours massif une main-d'œuvre étrangère fragilisée et parfois sans papiers, racisme et discriminations...
L'enquête ébranle au passage certaines idées reçues : beaucoup de précaires ne sont pas instables ; les sans-papiers ne travaillent pas forcément au noir ; les règles de sécurité ne protègent pas toujours les ouvriers...
Elle témoigne également des résistances des travailleurs concernés. S'ils s'affrontent rarement à leurs employeurs, ils entretiennent en revanche une révolte souterraine qui peut menacer à l'occasion les constructions et contraindre les employeurs à mettre en œuvre des aménagements.
L'implication physique de l'auteur dans son enquête permet une restitution fine des situations rencontrées et offre une immersion impressionnante dans cet univers méconnu du bâtiment.
Nicolas Jounin est maître de conférences en sociologie à l'université Paris-VIII et chercheur au laboratoire URMIS (Unité de recherches Migrations et société).
Nicolas Jounin
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Chantier_interdit_au_public-9782707159922.html
La Découverte
2008-02
276
FR
Ouvrage
Chantiers urbains : la partie immergée de l’iceberg
chantier, mutation urbaine, projet urbain, identité, Le Havre
<div><b>Présentation par le diffuseur :</b><br />
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Au-delà de l’impact visible des chantiers, les changements de la ville font l’objet de processus complexes et échelonnés dans le temps, subissant des aléas, des accélérations ou des crises, et qui sont la partie immergée de l’iceberg.<br />
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Car une ville qui ne bouge pas meurt ou se muséifie. Elle cherche donc constamment des manières de maintenir et développer ses identités, de regarder l’avenir et ses changements de paradigmes, de savoir les construire en évidences pour les faire partager.<br />
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Etre une grande ville ou une métropole ne s’improvise pas, ni ne dure spontanément. Les concurrences, les déplacements, les nomadismes obligent les villes, mais aussi les forces vives qui les constituent, à un questionnement incessant, à des choix, des prises de risque. Le Havre, comme bien d’autres, n’y échappe pas.<br />
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<b>Dominique Dhervillez</b> est directeur de l’Agence d’Urbanisme de la Région du Havre et de l’Estuaire de la Seine (AURH). Il était auparavant directeur général adjoint à la Ville du Havre, en charge des Grands projets, de l’Aménagement urbain et de la Prospective.</div>
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Dominique Dhervillez
4 juin 2012
1H
http://spipwebtv.univ-lehavre.fr/spip.php?article80