Des toits sur la grève. Le logement des travailleurs et la question sociale à Bombay (1850-1950)
Bombay, logement social, logement des travailleurs, bidonvilles, histoire urbaine, colonisation, urbanisme colonial, gouvernement colonial, agitation sociale, négociation, grève, production de l'espace, élites indiennes
Bombay, capitale indienne de l’économie et des services, forte de 20 millions d’habitants, s’est hissée au rang de cinquième métropole mondiale. Pôle d’attraction des migrations, sa croissance s’est faite au prix de fortes inégalités, si bien qu’aujourd’hui plus de la moitié de la population de la ville vit dans des bidonvilles, sur 6 % de la superficie urbaine.
Ce problème crucial n’est pas récent. La question du logement des plus pauvres a en effet émergé, dès le tournant du XXe siècle, comme une question politique majeure. Les autorités coloniales, puis le Parti du Congrès à partir des années 1930, ont choisi d’en faire l’un des principaux terrains du traitement politique de la question sociale.
Réfutant une approche longtemps prédominante dans le domaine de l’histoire urbaine des mondes coloniaux, selon laquelle l’urbanisme colonial est un processus imposé par le haut, cet ouvrage démontre combien le gouvernement colonial a été perméable à l’agitation sociale, qu’il a tenté de juguler en construisant des immeubles pour loger la main-d’œuvre industrielle, jetant littéralement des toits sur la grève. L’intérêt manifesté par les autorités pour ce problème et leur intervention précoce dans cette sphère ont également contribué à l’émergence de nouveaux terrains de négociation et de confrontation entre les travailleurs et le pouvoir, et de moyens de lutte spécifiques, comme la création de syndicats de locataires des classes populaires.
Fruit d’un travail mené à partir d’archives en partie inédites, cette étude apporte un éclairage nouveau sur la nature et les mécanismes de la domination coloniale, tout en complétant l’analyse des formes de mobilisation des travailleurs urbains indiens, qui s’était jusqu’alors limitée à la seule sphère du travail. Elle fournit, enfin, une perspective historique sur l’un des processus les plus marquants de la production de l’espace à Bombay, l’accaparement des ressources urbaines par les classes les plus aisées, établissant le rôle qu’y ont joué les autorités coloniales et les élites indiennes.
Vanessa Caru, ancienne élève de l’ENS-LSH (Lyon), est chargée de recherche au Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CNRS-EHESS).
Source : Société Française d'Histoire Urbaine (http://sfhu.hypotheses.org/1359)
Vanessa Caru
http://www.armand-colin.com/livre/466146/des-toits-sur-la-greve.php
Armand Colin
2013-03-20
416
FR
Ouvrage
Patrimoine et Histoire, Patrimoine et Société
patrimoine, identité, mémoire, histoire, Shoah, La Muette, Drancy, HLM, zoo, Québec, colonisation, héritage colonial, Méditerranée
Cette série de cours filmés est donnée dans le cadre des cours publics organisés en 2007/2008 par l'Université de Rennes 2 sous la direction de Jean-Yves Andrieux.
La Shoah, entre mémoire et patrimoine : le cas de la Cité de la Muette Vincent Guigueno est maître de conférences à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et chercheur associé à l'Ecole Française de Rome.
Comment les nations fabriquent-elles les habits de l'identité ? Jean-Yves Andrieux est professeur d'histoire de l'architecture à l'Université de Rennes 2, expert auprès de la direction de architecture et du patrimoine du Ministère de la culture.
Une île, un zoo, une ville : construire le patrimoine et l'identité nationale du Québec Lucie Morisset est professeur aux département d'études urbaines et touristiques à l'Université du Québec à Montréal.
Patrimoine colonial, identités nationales et construction des savoirs en Méditerranée Jean-Baptiste Minnaert est professeur d'histoire de l'art à l'Université François Rabelais de Tours.
Jean-Yves Andrieux (Dir.)
Université Rennes 2
2007-2008
Multiple
FR
Vidéo
http://www.sites.uhb.fr/webtv/appel_film.php?lienFilm=268
Villes espagnoles au Nouveau-Monde : images fondatrices
Duviols Jean-Paul, ville espagnole, Nouveau-Monde, iconographie, représentations, colonisation, stéréotype urbain, organisation de l'espace urbain
<div><b>Présentation par le diffuseur :</b></div>
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Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du programme pluridisciplinaire de la MRSH Le temps de l'Empire ibérique, dont le thème pour l'année 2012-13 est consacré aux Villes, espaces de pouvoir.<br />
<br />
<b>Jean-Paul Duviols</b>, agrégé d'espagnol et docteur d'Etat, est professeur émérite de l'université de Paris IV-Sorbonne, où il occupait la chaire de littérature et civilisation latino-américaine. Il est spécialisé dans l'étude de la période précolombienne, des voyages de découverte, de la colonisation ainsi que dans l'analyse iconographique. Il a dirigé de nombreux ouvrages pour les Presses Universitaires de Paris Sorbonne. Il anime depuis vingt ans, le premier jeudi de chaque mois, les Tribunes des livres de la Maison de l'Amérique latine.<br />
<br />
Résumé de la conférence :<br />
<br />
Cette conférence traite des représentations iconographiques de différentes villes du Nouveau Monde à l'époque coloniale, représentations qui généralement sont loin d'être réalistes et peuvent plutôt être qualifiées d'interprétations.<br />
<br />
Les premières gravures montrant les villes édifiées par les conquérants espagnols, anonymes et probablement réalisées par des dessinateurs qui n'avaient jamais vu ces villes, se composent d'éléments convenus, de stéréotypes urbains n'ayant aucun rapport avec la réalité américaine : ainsi, le château est un élément fondamental de ces représentations. Il en sera ainsi pendant longtemps : gravures, dessins et plans ont pour but de représenter, plutôt que la réalité, une vision idéale qui suit de près des canons européens, eux-mêmes élaborés dans la continuité de l'Antiquité : on verra fréquemment un plan en damier avec une place centrale, disposition permettant une parfaite organisation de l'espace urbain. Même les images ou les plans des villes existantes qui ne furent pas détruites par les conquérants (Cuzco par exemple) montrent des villes fortifiées et des bâtiments de style européen. On constate également l'importance des éléments religieux et notamment des références à Jérusalem dans la représentation des villes.<br />
<br />
Cette vaste entreprise iconographique, qui consiste plutôt en une reconstitution qu'en une peinture fidèle, a exercé une emprise durable puisqu'elle s'est étendue jusqu'au XIXe siècle.</div>
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Jean-Paul Duviols
26 octobre 2012
74'52"
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/6212
L’histoire, vue de Bab el Oued
Alger, histoire urbaine, patrimoine urbain, colonisation, Khelifa Abderrhamane
<div><b>Présentation par le diffuseur :</b></div>
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<b>Abderrhamane Khelifa</b> est archéologue, historien, il fut directeur de l’agence nationale d’archéologie et de protection des sites historiques, puis directeur du patrimoine culturel au ministère de la culture algérien, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’Algérie.<br />
<br />
Rencontré à Alger en juin 2012, au cours d’un copieux (et sonore !) méchoui, nous parlons de l’histoire de la ville, d’une histoire commune, d’empires ottomans ou français, dans la fraîcheur du patio de l’ancien palais des rois d’Alger, où cette discussion est enregistrée. Elle se situe en marge des Conversations de Salerne, rencontres entre médecine et culture à l’initiative de l’AP-HM.</div>
</div>
Xavier Thomas
Juin 2012
17'
http://www.radiogrenouille.com/antenne/actualites/lhistoire-vue-de-bab-el-oued/
Paris arabe
Paris, arabe, architecture, colonisation, Anquetil Giv, Blanchard Pascal, Mermet Daniel
<div><strong> Un reportage </strong><strong> diffusé dans <a target="_blank" href="http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis/">Là bas si j'y suis</a> de Daniel Mermet<br />
</strong></div>
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Pascal Blanchard, historien et auteur de livre "Paris arabe, deux siècles de présence des orientaux et maghrébins", nous conduit à travers les rues de Paris à la découverte de l'histoire de la communaué arabe et à a rencontre du regard des Parisiens à son égard.</div>
<strong><br />
</strong> <strong>Ecoute et Podcast :</strong><br />
<p align="justify">Comme pour toutes les émissions de France Inter, les émissions de Là-bas si j'y suis peuvent être écoutées sur son site jusqu'à la diffusion de la prochaine émission. <br />
<br />
<strong> Heureusement, le site non officiel de Là-bas si j'y suis, <a target="_blank" href="http://www.la-bas.org/">www.la-bas.org</a> , conserve et offre à tous les enregistrements de toutes les émissions de Daniel Mermet sous tous les formats audios possibles. <br />
</strong></p>
<p align="justify"><strong>Il propose également un service de podcast de Là-bas si j'y suis. Merci aux animateurs de ce site !<br />
</strong></p>
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Giv Anquetil
2004
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2120
La naissance du mythe de Marrakech du Musée social à Internet
, développement urbain, colonisation, représentations, politique urbaine, Maroc, Marrakech, Borghi Rachele
Cette conférence retrace les grandes lignes du développement urbain mis en place à Marrakech pendant le protectorat marocain et plus particulièrement pendant la période lyauteyenne. L’accent est mis, d’une part, sur l’origine d‘une série de stéréotypes qui ont été "spatialisés" à travers la conception du plan de la ville et, d’autre part, sur la mise en valeur d’éléments communs entre la politique urbaine de la période coloniale et les plans de développement actuels de la ville.
En effet, le colonialisme a produit, par le biais de la littérature et de l’art, une série d’images ayant alimenté un imaginaire collectif qui se sont par la suite concrétisées dans l’espace urbain. Les descriptions littéraires et les tableaux orientalistes représentant un paysage exotique et envoûtant ont en effet influencé la perception de la ville et sa conception chez les urbanistes. De cette manière, les éléments du skyline de Marrakech (Haut-Atlas, Koutoubia, murailles, palmiers) ont été codifiés pour devenir les points de repère de la ville et les bases de la conception de son plan. Ces images ont, en outre, contribué à former un discours très cohérent sur le Maroc en général et sur Marrakech en particulier, qu’on retrouve encore aujourd’hui.
Rachele Borghi est géographe, chargée de recherche à l'université Ca'Foscari de Venise.
Crévilles a pris en charge l'enregistrement audio de la conférence et la met en ligne sous contrat Creative Commons.
Vous pouvez télécharger cet enregistrement au format mp3.
Rachele Borghi
2010-04-27
2h
L'orientalisme architectural entre imaginaires et savoirs
Meddeb Abdelwahab, Volait Mercedes, orientalisme, Orient, style néo-oriental, architecture, histoire de l'architecture, Le Caire, Tunis, Fès, expositions coloniales, colonisation
<div>Abdelwahab Meddeb reçoit Mercedes Volait, historienne de l'architecture et chargée de recherche au CNRS</div>
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<b>Présentation par le diffuseur :</b></div>
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L’orientalisme appliqué à l’architecture a été un mouvement important au XIXe siècle. Cela a produit un style international qui a engendré des œuvres aussi bien en Orient qu’en Occident.</div>
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Le phénomène n’est pas seulement lié à l’entreprise coloniale. Il constituait aussi un répondant au voyage en Orient des peintres et des écrivains. Il avait à voir avec la poétique et la sensibilité romantiques. C’est finalement un résultat de la découverte des arts de l’islam et particulièrement de son architecture médiévale. La volumétrie et le primat de l’ornement dans le décor ont provoqué la fascination d’une nouveauté qui se répercutera jusque dans l’enseignement de l’architecture et qui infléchira le choix des sujets pour les concours.</div>
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Les réalisations des pavillons des pays islamiques dans les expositions universelles (Paris, Chicago) ont contribué à la diffusion de ce style néo-oriental dont la variété répercutait une diversité originelle qui distingue entre le monumentalisme mamlouk du Caire, beylical de Tunis, ou hispano-mauresque de Fès. Le goût pour ce style a fait rêver les architectes pour doter Paris d’une mosquée. Le projet de la fin du XIXe siècle qui proposait une mosquée néo-mamlouk au quai d’Orsay n’a pu voir le jour.</div>
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Il fallait attendre Lyautey et la gestion de la question musulmane dans le cadre de l’empire colonial pour que la mosquée de Paris apparaisse en 1926 dans le style marocain qui nous éloigne du modèle cairote non réalisé, lequel signalait le persistant effet de l’expédition d’Egypte de Bonaparte où s’ensource l’égyptomanie française.</div>
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Mercedes Volait
15 novembre 2009
50 minutes
http://invisu.inha.fr/Cultures-d-islam-par-Abdelwahab
Fès, la fabrication d'une ville nouvelle (1912-1956)
Fès, Maroc, ville nouvelle, mutation urbaine, planification, colonisation, Jélidi Charlotte
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div> </div> A la croisée de l'histoire et de l’histoire de l’art, cet ouvrage analyse, à travers le cas de Fès, l’ensemble des mécanismes de fabrication d’une ville nouvelle et ceux de son corollaire –  la transformation d’une ville ancienne  –, sous le Protectorat français au Maroc (1912-1956). Il met ainsi en lumière les distorsions entre l’idéal urbain, théorisé a posteriori par le résident général Louis-Hubert Lyautey et sa kyrielle de collaborateurs, et la réalité finalement sortie de terre.</div> <br /> Ce travail, basé sur des sources archivistiques dispersées de part et d’autre de la Méditerranée et dont certaines sont inédites, s’intéresse autant aux doctrines qui sous-tendent les transformations de la ville, aux protagonistes qui participent à ces changements, qu’au contexte dans lequel ils interviennent. L’auteur met ainsi en évidence qu’une ville nouvelle édifiée en contexte colonial est loin d’être la simple matérialisation d’une doctrine politique, ni une ville construite par et pour les Européens. Elle montre qu’au contraire, elle est l’oeuvre de tout un système d’acteurs pluriels –  administration, colons mais aussi élite locale  –, le résultat d’accointances, d’accords, de désaccords et surtout de compromis, autant qu’elle est le fruit des circonstances, de contingences géographiques, politiques, sociales ou encore économiques, et même de hasards.</div> </div> <b>Charlotte Jelidi</b> est historienne, chercheure à l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) de Tunis.</div> </div>
ENS Editions
Octobre 2012
270
Ouvrage
La ville coloniale : XVe-XXe siècle
histoire urbaine, ville coloniale, colonisation, Goerg Odile, Huetz de Lemps Xavier
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Avant même l’époque moderne, la ville européenne déborde les frontières de l’Europe. Après Magellan, l’influence de l’Europe change d’échelle. Les comptoirs vivent au rythme des navires en provenance de Séville ou de Lisbonne, d’Anvers, de Londres ou de Hambourg... L’Europe exporte différents modèles métropolitains.<br />
<br />
Avec le XIXe siècle, l’expression de nouveaux besoins, la quête de modernité orientent les décideurs vers des modèles inédits, puisés hors du référent de l’ancienne métropole, parfois forgés à partir des expériences locales. Les mutations des villes permettent d’observer la persistance et le prolongement du modèle hérité mais aussi des choix novateurs, opérés après le passage de la colonisation à l’indépendance. La circulation des idées et des hommes s’inverse entre l’Europe et le reste du monde. Un exemple emblématique : Delhi. Dans les années 1990, les lotissements destinés aux élites de l’ancien empire britannique propose des manières d’habiter venues d’outre-Atlantique, ou mythifiées comme telles.</div>
</div>
<b>Odile Goerg</b> est professeure d'histoire de l'Afrique contemporaine à l'université Paris-7 Denis-Diderot.</div>
<b>Xavier Huetz de Lemps</b> est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Nice.</div>
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Odile Goerg,
Xavier Huetz de Lemps,
Jean-Luc Pinol (dir.)
Seuil/Points
19 avril 2012
464
Ouvrage
Saint-Louis du Sénégal. Palimpseste d'une ville
histoire urbaine, colonisation, confrérie musulmane, patrimoine, mémoire, Saint-Louis, Sénégal, Dozon Jean-Pierre
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Quelle est cette ville d'Afrique de l'Ouest, persistant à s'appeler d'un nom très français et très chrétien alors que la population qui la compose et le pays dont elle fut longtemps la capitale sont majoritairement musulmans ? Qu'est-ce que Saint-Louis du Sénégal sinon un formidable lieu de mémoires, aujourd'hui classé au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, installé primitivement sur un site non moins exceptionnel, une île entre fleuve et océan, désert et terres arables, propice à la fiction et au romanesque ?<br />
<br />
Dans ce livre, Jean-Pierre Dozon nous fait découvrir, à la manière d'un palimpseste, les visages successifs de Saint-Louis. D'abord comptoir de traite, fondé à l'époque de Colbert, se métamorphosant en cité créole, elle devint, sous Faidherbe, la porte d'entrée et le lieu d'expérimentation de la colonisation française en Afrique, puis de la IIIe République conquérante qui l'érigea en commune de plein exercice assimilant tous ses habitants (blancs, noirs ou métis) à des citoyens.<br />
<br />
Montrant ainsi que Saint-Louis ressortit largement à notre histoire nationale, le livre cependant débouche sur une autre mémoire, celle du fondateur de la confrérie musulmane des Mourides, Cheikh Ahmadou Bamba, qui y fut jugé et condamné par les autorités françaises à la fin du XIXe siècle. Parce que la geste de celui-ci n'a cessé de grandir au fur et à mesure que cette confrérie s'affermissait au sein de la société sénégalaise post-coloniale, le destin de Saint-Louis semble donc désormais balancer entre sa vocation patrimoniale et la vitalité mémorielle de ses ressortissants mourides.<br />
<br />
<b>Jean-Pierre Dozon</b> est anthropologue, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le Développement et directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, membre du Centre d'études africaines et du projet ANR "Publislam", et directeur scientifique de la FMSH.</div>
</div>
Jean-Pierre Dozon
Karthala
7 février 2012
144
Ouvrage
Nouméa, ville océanienne ?
Nouméa, colonisation, habitat spontané, squat, espace urbain, Dussy Dorothée
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b><br /> <br /> A Nouméa cohabitent deux villes entremêlées et antagonistes : la ville blanche, fief européen produit par la colonisation du pays, et celle des "squats" océaniens, comme on appelle localement les quartiers d'habitat spontané. Dans la mouvance des Accords de rééquilibrage politiques de Matignon-Oudinot signés en 1988, des familles kanak habitant à Nouméa, rapidement suivies par des familles océaniennes pauvres, se sont progressivement installées sur les vastes terrains en friche de la ville et du bord de mer. Elles y ont aménagé des cabanes en tôle et des jardins vivriers, puis se sont organisées politiquement : sur le territoire des squats prévaut l'autorité foncière et politique kanak.<br /> <br /> Dans cet ouvrage, Dorothée Dussy décrit et analyse les mécanismes de production de l'espace à partir d'une méthode originale qui combine trois lectures successives de Nouméa : sociologique et géographique ; historique et enfin une lecture anthropologique. L'espace urbain, ses habitants et leur projet sont ainsi décrits comme un ensemble composé d'interactions multiples.<br /> <br /> <b>Dorothée Dussy</b> est anthropologue au CNRS, membre de l'IRIS (Institut de recherches interdisciplinaires sur les enjeux sociaux ; politique, santé, société).</div> </div>
Karthala
11 janvier 2012
288
Ouvrage
Mazagan (1514-1956)
Mazagan, Maroc, colonisation, histoire urbaine, Feucher Christian
<div>Mazagan (1514-1956) : la singulière histoire d'une ville qui fut, tour à tour, portugaise, cosmopolite, française, avant d'être marocaine</div>
</div>
<b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Sur la côte atlantique du Maroc, Mazagan, aujourd'hui El Jadida, a été tour à tour -de sa création, au début du XVIe siècle, à l'indépendance du pays en 1956-, cité portugaise, port cosmopolite, ville française. Durant cette longue période, la ville a connu en quelque sorte trois vies, qui sont le reflet et l'illustration des ambitions successives du Portugal, de l'Europe - au travers de l'action de négociants sardes, génois, anglais, français et plus tard, allemands- et de la France sur un pays dont les richesses suscitaient convoitises et volonté d'accaparement.</div>
</div>
Par la relation des événements qui marquent la vie de la cité, la description des différents groupes sociaux qui composent sa population et le portrait qu'il trace de plusieurs figures représentatives de la communauté européennes de la ville, l'auteur reconstitue, de façon attrayante, l'histoire de Mazagan, et au-delà, celle du Maroc colonial.</div>
</div>
Christian Feucher
L'Harmattan
Juin 2011
264
Ouvrage
La ville marocaine: Essai de lecture synthétique
Maroc, colonisation, société urbaine, dynamiques urbaines, Chouiki Mustapha
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b><br />
<br />
Cet ouvrage qui se veut une lecture apportant une valeur ajoutée à l’étude et à la compréhension de la ville marocaine, s’écarte d’un grand nombre d’idées reçues, notamment celles qui cherchent à continuer à couler le phénomène urbain marocain dans un moule fait par et pour une époque révolue.<br />
<br />
Il s’est attelé à démontrer que c’est en ville que la sédimentation historique du Maroc révèle la grande discordance introduite par la colonisation. C’est en ville que les mutations les plus pesantes prennent forme et provoquent les effets les plus profonds. C’est en ville que les pathologies sociales les plus lourdes de conséquences naissent et se propagent. C’est en ville que s’inscrit dans l’espace, d’une façon criante la pauvreté et la précarité. C'est en ville que le Maroc réaménage constamment sa vitrine de la modernité. C’est en ville que la métamorphose des valeurs sociales fonctionne à plein régime. C’est en ville que naissent et se développent de nouvelles couches sociales et se dessinent de nouveaux clivages sociaux. C’est en ville que se concentrent forces et symboles du pouvoir politique et du capital. C’est en fin en ville que se profile le nouveau projet de société souhaité ou non, mais qui tend à se généraliser à l’ensemble du pays.<br />
<br />
Toutes les dynamiques qui traversent la ville marocaine depuis l’accession du pays à l’indépendance politique, reflètent un changement qui au lieu de constituer une coupure avec le passé colonial s’inscrit dans la continuité, pour démontrer que les pesanteurs de l’histoire imposent l’invariance comme corollaire du changement.<br />
<br />
<b>Mustapha CHOUIKI</b> est professeur à l’Université Hassan II de Casablanca, où il enseigne la géographie urbaine et l’urbanisme. Ses travaux de recherche se focalisent depuis plus de trente ans sur la ville marocaine, au sein de l’équipe de recherche qu’il dirige (POL.AM)</div>
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Mustapha Chouiki
Edition Dar Attaouhidi
Janvier 2011
156
Ouvrage
Hanoï, rêves d'Occident en Extrême-Orient, Viêt-Nam
Hanoï, Vietnam, histoire urbaine, patrimoine urbain, habitat, forme urbaine, colonisation, Malherbe Virginie, Herbelin Caroline
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Hanoï, ancienne capitale impériale, a vécu environ 80 ans de domination coloniale (1873-1954). Devenue ville administrative avec la conquête, les Européens, en quête de confort dans une contrée ressentie comme hostile, ayant adapté au climat des normes françaises.</div>
</div>
De cette période coloniale, il reste un ensemble de bâtiments administratifs et commerciaux réutilisés et un large éventail des divers types d'habitat traditionnel réinterprété ainsi que de petits immeubles. Reste aussi une trame d'ensemble de la ville, un urbanisme particulier, une ambiance d'architecture métissée et de végétation luxuriante qui différencie la ville de Hanoï de toutes les autres, révélant à qui veut le découvrir près de 1000 ans d'histoire urbaine.</div>
</div>
Virginie Malherbe et Caroline Herbelin
Somogy
27 octobre 2010
56
Ouvrage
Mapping modernity in Shanghai : Space, gender, and visual culture in the sojourners' city, 1853-98
, aménagement urbain, histoire de l'urbanisme, histoire urbaine, histoire de l'architecture, morphologie urbaine, forme urbaine, colonisation, culture urbaine, géographie urbaine, analyse spatiale, China, Chine, Shanghai , espace public, nineteenth century, dix-neuvième siècle, Liang Samuel Y.
<div><b>Abstract from the publisher : </b></div>
</div>
This book argues that modernity first arrived in late nineteenth-century Shanghai via a new spatial configuration. This city’s colonial capitalist development ruptured the traditional configuration of self-contained households, towns, and natural landscapes in a continuous spread, producing a new set of fragmented as well as fluid spaces. In this process, Chinese sojourners actively appropriated new concepts and technology rather than passively responding to Western influences. Liang maps the spatial and material existence of these transient people and reconstructs a cultural geography that spreads from the interior to the neighbourhood and public spaces.<br />
<br />
In this book the author:<br />
<br />
* discusses the courtesan house as a surrogate home and analyzes its business, gender, and material configurations;<br />
* examines a new type of residential neighbourhood and shows how its innovative spatial arrangements transformed the traditional social order and hierarchy;<br />
* surveys a range of public spaces and highlights the mythic perceptions of industrial marvels, the adaptations of colonial spatial types, the emergence of an urban public, and the spatial fluidity between elites and masses.<br />
<br />
Through reading contemporaneous literary and visual sources, the book charts a hybrid modern development that stands in contrast to the positivist conception of modern progress. As such it will be a provocative read for scholars of Chinese cultural and architectural history.</div>
</div>
<b>Samuel Y. Liang</b> is Lecturer in Chinese Cultural Studies and the Director of MA Contemporary China at the University of Manchester, UK.</div>
</div>
Samuel Y. Liang
Routledge
June 2010
230
Ouvrage
Colonial metropolis : The urban grounds of anti-imperialism and feminism in interwar Paris
, sciences politiques, sociologie urbaine, migrant, immigration, culture urbaine, participation, marxisme, colonisation, histoire urbaine, Paris, Boittin Jennifer Anne
<div><b>Abstract from the publisher : </b></div>
</div>
World War I gave colonial migrants and French women unprecedented access to the workplaces and nightlife of Paris. After the war they were expected to return without protest to their homes–either overseas or metropolitan. Neither group, however, was willing to be discarded.<br />
<br />
Between the world wars, the mesmerizing capital of France’s colonial empire attracted denizens from Africa, the Caribbean, and the United States. Paris became not merely their home but also a site for political engagement. Colonial Metropolis tells the story of the interactions and connections of these black colonial migrants and white feminists in the social, cultural, and political world of interwar Paris and of how both were denied certain rights lauded by the Third Republic such as the vote, how they suffered from sensationalist depictions in popular culture, and how they pursued parity in ways that were often interpreted as politically subversive.<br />
<br />
This compelling book maps the intellectual and physical locales that the disenfranchised residents of Paris frequented, revealing where their stories intersected and how the personal and local became political and transnational. With a focus on art, culture, and politics, this study reveals how both groups considered themselves inhabitants of a colonial metropolis and uncovers the strategies they used to colonize the city. Together, through the politics of anti-imperialism, communism, feminism, and masculinity, these urbanites connected performances of colonial and feminine tropes, such as Josephine Baker’s, to contestations of the colonial system.</div>
</div>
<b>Jennifer Anne Boittin</b> is Josephine Berry Weiss Early Career Professor in the Humanities and an assistant professor of French, francophone studies, and history at the Pennsylvania State University.</div>
</div>
Jennifer Anne Boittin
University of Nebraska Press
June 2010
354
Ouvrage
Les carnets d'architecture de la Méditerranée d'Albert Laprade
Laprade Albert, architecture, Méditerranée, cosmopolitisme, colonisation, vingtième siècle
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b><br />
<br />
Plus de 3 000 croquis d'Albert Laprade<br />
<br />
Du Maroc au Portugal, de l'Espagne à la France, de l'Italie à la Turquie, en passant par la Croatie, la Serbie, l'Albanie et la Grèce, Albert Laprade a parcouru l'Europe méditerranéenne lors de nombreux voyages et séjours, dans la première moitié du XXe siècle. Un carnet en poche, il a réalisé des milliers de croquis, étudiant l'architecture caractéristique du bassin méditerranéen, accompagnant ses dessins de multiples notes manuscrites, dates et détails techniques en tous genres.<br />
<br />
Campanile de la place Saint-Marc à Venise, jardins de l'Alhambra à Grenade, Ménara à Marrakech,Vieux-Port de Marseille ou basilique Sainte-Sophie à Istanbul... Albert Laprade croque les façades des églises, des palais, des cloîtres, dessine les plans des jardins et des monuments, saisissant les détails d'un chapiteau, d'un porche ou d'une mosaïque.<br />
<br />
Au fil des pages se dessine une architecture aux influences multiples, témoignage de la richesse du bassin méditerranéen.</div>
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Avant-propos de Vincent Barré, préface de Bruno Mengoli.</div>
</div>
Lire l'article sur Albert Laprade dans Wikipédia</a></div>
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Albert Laprade
Kubik
30 octobre 2008
256
Ouvrage
Kinshasa à l'épreuve de la désagrégation nationale
Kinshasa, Afrique noire, colonisation, conflit, congo belge, Zaïre, mégalopole, gouvernance, urbanisation
<div><strong>Présentation de l'éditeur :</strong><br />
<br />
Les missions géographiques, philanthropiques et les grandes explorations dans les profondeurs africaines ont conduit à l’occupation, à l’exploitation et à la colonisation de l’Afrique noire.<br />
<br />
Le roi des Belges Léopold II créa l’État Indépendant du Congo en 1884, devenu Congo belge en 1908. Depuis son indépendance (30 juin 1960), l’étendue du pays, sa mosaïque d’ethnies et ses richesses naturelles en ont fait un état fragile et vulnérable.<br />
<br />
La République démocratique du Congo, le Zaïre entre 1973 et 1996, reste confrontée à une éternelle convoitise internationale, à une permanente crise économique et sociale.<br />
<br />
L’insécurité politique, économique et sociale a engendré un développement anarchique des grandes villes, dont Kinshasa la capitale. <br />
<br />
Mégalopole, cette dernière concentre tous les aspects de ces réalités.<br />
<br />
Pourquoi ce rendez-vous manqué ou ajourné d’un pôle de développement en Afrique centrale ? Problème de bonne gouvernance, de structures ou des institutions ?<br />
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Après des études supérieures à l’IPN (actuelle UPN, Université Pédagogique Nationale de Kinshasa) où il a commencé à travailler comme assistant puis Chef de travaux, <strong>Sébastien Tshingi Kueno Ndombasi</strong> a obtenu un doctorat en Histoire de l’Afrique à l’Université Paris VII-Denis-Diderot. Collaborateur au Laboratoire du Tiers-Monde à Jussieu, il a participé à plusieurs colloques et publications sur les villes, les transports, la jeunesse et les fêtes en Afrique.</div>
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Sébastien Tshingi Kueno Ndombasi
L'Harmattan
Février 2008
316
Ouvrage