Walkscapes. La marche comme pratique esthétique
Careri Francesco, marche, esthétique, parcours, espace, délaissés, marges, frontières spatiales, frontières sociales, ambiances
Ouvrage culte pour les urbanistes et les architectes, Walkscapes fait de la marche beaucoup plus qu’une simple promenade. Pour Francesco Careri, en effet, l’origine de l’architecture n’est pas à chercher dans les sociétés sédentaires mais dans le monde nomade. L’architecture est d’abord traversée des espaces : ce que Careri appelle parcours. Ainsi le menhir, point de repère dans l’espace, à la croisée des chemins.
La marche est esthétique, comme la conçoit André Breton pour la place Dauphine. Elle révèle des recoins oubliés, des beautés cachées, la poésie des lieux délaissés.
La marche est politique. En découvrant ces espaces qui sont à la marge et cependant peuplés, elle montre que les frontières spatiales sont aussi des frontières sociales.
Careri s’évade de la ville-événement pour errer dans ce qu’il appelle la Zonzo (la zone, l’espace exclu, à l’abandon, à la marge, inexploré et pourtant vivant). En se laissant porter par la marche, on franchit des frontières invisibles, on recompose une ville nouvelle.
Ce livre passionnera, au-delà des architectes et des plasticiens, ces flâneurs et ces explorateurs qui font de la ville leur terrain de chasse privé.
Traduit de l’italien par Jérôme Orsoni.
Francesco Careri, né à Rome en 1966, est cofondateur de Stalker/Observatoire nomade et chercheur au département d’architecture de l’université de Rome III, où il dirige le cours d’arts civiques, un enseignement entièrement itinérant créé pour analyser et interagir avec les phénomènes émergents de la ville. Depuis 2012, il est directeur du LAC (Laboratorio Arti Civiche) et du MAAC (Master in Arti Architettura Città).
Francesco Careri
http://www.jacquelinechambon.fr/Editions_Jacqueline_Chambon/Walkscapes.html
Éditions Jacqueline Chambon
2013-03
224
Ouvrage
Vacance des lieux
Bachimon Philippe, friches, délaissés, lieux vacants, tourisme, patrimoine, mémoire, enfouissement, résurgence
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Cet ouvrage s'intéresse aux lieux laissés vacants, avec le projet d'y débusquer le sens caché que recouvre leur expulsion du jeu social. Il aborde leur réaménagement ou leur restauration, leur "renaturation", qui leur confère une valeur mémorielle.<br />
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Autrement dit, il s'essaie à décrypter le jeu subtil de l'oubli et de la mémoire qui s'y joue, entre l'enfouissement et la résurgence. Parmi ces lieux, l'auteur examine particulièrement les friches et étudie celles-ci sous leurs multiples facettes. En référence à leur statut, qu'on les qualifie de rurales, urbaines, industrielles, militaires, touristiques... même si le plus souvent elles sont tout cela à la fois. <br />
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En rapport à leur durée, variable, car il en est d'immémoriales mais aussi d'éphémères, d'involontaires et de circonstanciées. Et au regard de leur finalité, dès lors qu'elles sont réappropriées par des activités patrimoniales, touristiques... <br />
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La thèse ici soutenue serait que les espaces délaissés deviennent des lieux de mémoire par le biais de leur réappropriation patrimoniale, dès lors qu'une recherche identitaire s'accommode de leur mise en tourisme. La friche est donc présentée ici comme un fondement de l'illusion mémorielle patrimoniale, une nostalgie du Rétro. <br />
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C'est en cela que la Vacance des lieux fait consensus social, en ce sens qu'elle dépassionne les tensions. Qui pourrait s'offusquer qu'un tel miracle se fasse au prix de détournements de sens ?</div>
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<b>Philippe Bachimon</b> est professeur de géographie du tourisme à l’université d’Avignon. Comme chercheur en poste, invité ou en mission, il a parcouru le monde, y étudiant la reconstruction des identités locales au contact du tourisme. Il est l’auteur (et le co-auteur) de plusieurs ouvrages, <i>Tahiti entre mythes et réalités</i>, <i>Le tourisme local : une culture de l’exotisme…</i> et de multiples articles qui font référence en la matière.</div>
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Philippe Bachimon
Belin
11 janvier 2013
192
Ouvrage