L’empreinte de la guerre d’Algérie sur les villes françaises
rénovation urbaine, bidonville, cités de transit, relogement, politique urbaine, politique du logement, contrôle des populations, rapatrié, immigré, mémoire, guerre d’Algérie
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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La guerre d’indépendance algérienne, qui coïncide avec une période charnière de l’histoire urbaine, a considérablement influencé le devenir des villes françaises. Métropolitiques explore le rôle du conflit dans leur genèse.<br />
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La deuxième moitié des années 1950 est un moment charnière dans l’histoire des politiques urbaines françaises : c’est à ce moment que sont amorcées la rénovation urbaine, la résorption des bidonvilles et la construction des grands ensembles. Or ces politiques sont mises en place alors que le pays est en guerre – même si le conflit colonial en Algérie n’est jamais officiellement désigné comme tel. Les recherches récentes montrent que ce contexte de guerre fut déterminant dans l’orientation de ces politiques publiques, qui marquèrent durablement le visage et le peuplement des villes françaises, ainsi que les pratiques administratives dans la gestion de celles-ci. Au moment où l’on commémore le cinquantième anniversaire de la fin du conflit, ce sont ces origines algériennes des villes françaises, longtemps occultées par la séparation des champs de recherche entre études urbaines et histoire de la guerre d’Algérie, que Métropolitiques propose d’explorer dans ce dossier.<br />
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<b>Sommaire du dossier :</b><br />
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<b>Accueillir les rapatriés</b><br />
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« Le logement des harkis : une ségrégation au long cours », Abderahmen Moumen, 19 mars 2012<br />
« Loger les pieds-noirs : l’Etat mobilisé », Yann Scioldo-Zürcher, 12 mars 2012<br />
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<b>Contrôler les populations et les territoires</b><br />
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« La police et les “médinas algériennes” en métropole. Argenteuil, 1957-1962 », Emmanuel Blanchard, 8 février 2012<br />
« Surveiller et moderniser. Les camps de “regroupement” de ruraux pendant la guerre d’indépendance algérienne », Fabien Sacriste, 15 février 2012<br />
« La police parisienne et les Algériens » (recension de l’ouvrage d’Emmanuel Blanchard, 2011), Françoise de Barros, à paraître<br />
« La guerre d’Algérie à Lyon : la bataille pour le contrôle de l’habitat », emilie Elongbil Ewane, 22 février 2012<br />
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<b>Loger les Algériens... loger les immigrés</b><br />
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« Les bidonvilles : entre politiques coloniales et guerre d’Algérie », Françoise de Barros, 5 mars 2012<br />
« Les quotas d’étrangers en HLM : un héritage de la guerre d’Algérie ? Les Canibouts à Nanterre (1959-1968) », Marie-Claude Blanc-Chaléard, 16 mars 2012<br />
« Les cités de transit : le traitement urbain de la pauvreté à l’heure de la décolonisation », Muriel Cohen et Cédric David, 29 février 2012<br />
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<b>La mémoire de la guerre d’Algérie dans les villes</b><br />
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« Nanterre ne veut plus oublier. De l’oubli à la reconnaissance municipale du 17 octobre 1961 », Victor Collet, 4 avril 2012<br />
« Les territoires de la mémoire du 17 octobre 1961 », Vincent Lemire et Yann Potin, à paraître</div>
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Pierre Gilbert et Charlotte Vorms (dir.)
Métropolitiques.eu
2012
Revue
http://www.metropolitiques.eu/L-empreinte-de-la-guerre-d-Algerie.html
Sociologie des émeutes
meute, violence, sécurité, violence urbaine, banlieue, kokoreff, immigration, immigré
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<strong>Présentation de l'éditeur :</strong><br />
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Depuis l'automne 2005, la société française vit au rythme des émeutes.<br />
<br />
Dans certains espaces urbains, la situation peut à tout moment
dégénérer, et le cycle de drames, de révoltes et de violences
reprendre. <br />
<br />
Que s'est-il donc réellement passé, lorsque des quartiers
paupérisés, stigmatisés et racialisés se sont subitement embrasés,
provoquant une prise de conscience collective devant le malaise des
banlieues populaires "immigrées" et le durcissement des relations
entre les jeunes et la police ? <br />
<br />
Que nous disent ces émeutes et celles
qui suivirent des profondes mutations sociales et politiques qui
affectent l'ensemble de notre pays ? <br />
<br />
S'appuyant sur les témoignages
d'élus, de policiers, d'émeutiers et de travailleurs sociaux, ainsi que
sur les résultats de plusieurs enquêtes de terrain, ce livre revient
sur des événements qui ne furent pas les mêmes partout, qui avaient des
précédents et qui eurent des suites, dont les manifestations anti-CPE.<br />
<br />
Ce faisant, il met en perspective les transformations de la France
contemporaine, pointant au passage les mensonges d'État en matière de
sécurité sur fond d'emballement médiatique. Les émeutes n'étaient pas
fatales. Si nous continuons de ne pas comprendre, d'oublier et de
refouler ce qui s'est passé et dit, alors, les mêmes causes produisant
les mêmes effets, d'autres embrasements auront lieu. En pire.<br />
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<strong>Michel Kokoreff</strong> est sociologue et maître de conférences à l'université Paris - René Descartes. Il est chercheur au CESAMES (CNRS - INSERM) et est notamment l'auteur, aux éditions Payot, de "La Force des quartiers : de la délinquance à l'engagement politique".<br />
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Michel Kokoreff
,
,
Editions Payot & Rivages
20 février 2008
335
Ouvrage