Le Maroc s’ouvre au XXIe siècle
Maroc, urbanisme, aménagement du territoire, transports, villes nouvelles, bidonvilles, tourisme, gfouvernance, services publics, patrimoine, modernité, tradition, identité, Casablanca, Rabat, Salé, Bouregreg, Marrakech, Fès, Agadir
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Aspirer à la modernité en s’attachant à une forte identité propre est une tradition bien marocaine.<br />
À travers son histoire et sa situation géopolitique, le Maroc a su s’adapter à l’évolution du contexte régional et international pour se positionner sur l’échiquier mondial en jouant souvent un rôle d’avant garde.<br />
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Le pays se transforme en même temps avec un mouvement perpétuel de passage de la ruralité à l’urbanité. Si ce phénomène a démarré au VIIIe siècle avec la création de la ville (médina) de Fès, il connaît depuis la deuxième moitié du siècle dernier une accélération. La vie urbaine n’est donc pas récente dans un Maroc qui a vu sa capitale déménager au gré des civilisations entre Fès, Marrakech, Mekhnès et Rabat.<br />
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Cette diffusion de la culture urbaine à travers le temps et l’espace a doté le pays d’une armature urbaine variée capable de structurer le vaste territoire national. Dans ce contexte, les villes marocaines se sont développées rapidement, par des extensions difficilement maîtrisables. Désormais, pour faire face aux enjeux du nouveau siècle, l’essor du pays se joue essentiellement par la métropolisation de ses grandes villes. La mondialisation, la concurrence internationale, la crise énergétique, le changement climatique, la maîtrise du développement urbain dans une vision de durabilité sont aujourd’hui autant d’enjeux auquel le pays doit répondre.<br />
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La volonté politique exprimée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI place l’Homme et son épanouissement au premier rang des objectifs nationaux. L’habitat digne prôné par Sa Majesté se traduit par la politique nationale des Villes sans bidonvilles et par le développement massif de l’habitat social, l’amélioration des conditions de vie de la population la plus vulnérable trouve son écho à travers l’initiative nationale de développement humain et le développement durable s’invite dans les réformes en cours. Le Maroc se transforme rapidement pour répondre aux nouveaux besoins de sa population et se prépare dans tous les domaines pour se confronter aux défis du XXIe siècle.<br />
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Ce numéro des Cahiers consacré au Maroc se veut une contribution à la fois démonstrative des expériences et analytique des dynamiques de transformation et des réformes qui sont à l’oeuvre pour moderniser le pays. Pour se préparer à pénétrer le nouveau siècle avec les atouts d’un pays ancré solidement dans ses valeurs et son territoire mais aussi ouvert pleinement à la mondialisation, cette contribution cherche à clarifier la complexité des mécanismes et la portée des réformes récentes. Ceci, grâce à des contributions que les hauts responsables marocains ont bien voulu accorder ainsi que celles des acteurs de la société civile et de chercheurs passionnés. En outre, la riche expérience partagée entre l’IAU îdF et les agences urbaines ainsi que les directions de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme au Maroc met en lumière et jalonne le travail d’exploration des solutions adaptées aux différentes problématiques en commun entre la France et le Maroc.<br />
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Dans sa première partie, ce numéro des Cahiers retrace l’évolution urbaine depuis le début du XXe siècle à nos jours et démontre l’aspiration et la préparation à la métropolisation des grandes villes marocaines.</div>
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La deuxième partie jette en perspective des regards croisés sur le Maroc de demain en regroupant les contributions en six thématiques transversales. La troisième partie développe des exemples de la panoplie des actions de coopération de l’IAU îdF depuis presque trente ans avec les différents partenaires marocains.</div>
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Collectif
IAU
Juillet 2010
176
Revue
http://www.iau-idf.fr/nos-etudes/detail-dune-etude/etude/le-maroc-souvre-au-21e-siecle.html
Les trois médinas : Tunis, Alger, Fès
Tunis, Alger, Fès, médina, patrimoine urbain, Orloff Alexandre, Stétié Salah
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Par son ampleur, par la richesse exceptionnelle de sa documentation photographique, réalisée par Alexandre Orloff, en mission pour l’Unesco, par l’autorité, le style souverain et enjoué de son auteur, Salah Stétié, voici le livre majeur sur les médinas.<br />
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Ces "villes" par excellence, bordées par le désert, furent de tout temps au coeur de la civilisation méditerranéenne. Les merveilles de l’architecture et du décor – mosquées, écoles coraniques (medersas), zaouïas consacrées à un saint, portes monumentales, coupoles, plafonds et fenêtres de bois polychrome –, se déploient en majesté, au rythme des doubles pages qui, pour un même sujet, alternent vues panoramiques et détails des entrelacs décoratifs à la vertigineuse complexité.<br />
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A l’instar de Chartres, de Reims ou de Versailles, voici, à Fès, la célèbre mosquée Al-Qaraouyîne, synthèse de tous les courants artistiques de l’art médiéval en Islam, qui fut la plus ancienne université d’Occident (avec sa bibliothèque de trente mille volumes et dix mille manuscrits) ; la suprême élégance des medersas Bou-Inania, el Azzarine, Sahrig aux fenêtres de bois sculpté... auxquelles répondent, à Tunis, les marbres des mosquées Ez-Zitouna et Hammouda Pacha ou de la medersa Suleymaniya à la coupole d’une finesse inégalée.<br />
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Les palais de la casbah d’Alger – celui du Raïs, aujourd’hui restauré, ceux du dey et du bey, zelliges, miroirs et stucs de Dar Hassan Pacha et Dar Bekri (musée des Arts et Traditions populaires) – rivalisent de luxuriance avec le splendide Dar Husseïn de Tunis (Institut d’art et d’architecture) ou, à Fès, le palais du Glaouï et le Dar Chergui et son riyad aux célèbres fontaines. La profusion des matériaux – marbre, céramique, stuc, verre, bois (à Fès spéciale-ment) – et les multiples influences stylistiques – italienne et turque à Tunis, andalouse à Alger et surtout à Fès, évitant toute monotonie, conduisent le lecteur de surprises en émerveillements sans cesse renouvelés.<br />
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Y contribue aussi le foisonnement des activités humaines, des plus humbles aux plus festives tel le moussem de Moulay Idriss, à Fès. Echoppes des souks, femmes à la fontaine (la Najjarîne de Fès, mariant le zellige au bois de cèdre), "royaume des femmes" aux terrasses de la casbah d’Alger, dinandiers, orfèvres, tanneurs, cordonniers de Fès, maraîchers, libraires, fabricants de chéchias de Tunis : les "Travaux et les Jours" rythment la médina, ferment de vie, noyau de l’Histoire et de la civilisation.</div>
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<b>Salah Stétié</b>, grand poète de langue française et de langue arabe, ancien ambassadeur du Liban au Maroc, sait écouter le coeur des villes, au rythme du périssable et de l’éternel.</div>
<b>Alexandre Orloff</b>, photographe américain, a réalisé sous les auspices de l’Unesco, voici trois décennies, ces reportages qui constituent un document unique sur l’héritage culturel des médinas du Maghreb.</div>
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Alexandre Orloff,
Salah Stétié
Actes Sud
7 septembre 2011
300
Ouvrage
Fès, la fabrication d'une ville nouvelle (1912-1956)
Fès, Maroc, ville nouvelle, mutation urbaine, planification, colonisation, Jélidi Charlotte
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div> </div> A la croisée de l'histoire et de l’histoire de l’art, cet ouvrage analyse, à travers le cas de Fès, l’ensemble des mécanismes de fabrication d’une ville nouvelle et ceux de son corollaire –  la transformation d’une ville ancienne  –, sous le Protectorat français au Maroc (1912-1956). Il met ainsi en lumière les distorsions entre l’idéal urbain, théorisé a posteriori par le résident général Louis-Hubert Lyautey et sa kyrielle de collaborateurs, et la réalité finalement sortie de terre.</div> <br /> Ce travail, basé sur des sources archivistiques dispersées de part et d’autre de la Méditerranée et dont certaines sont inédites, s’intéresse autant aux doctrines qui sous-tendent les transformations de la ville, aux protagonistes qui participent à ces changements, qu’au contexte dans lequel ils interviennent. L’auteur met ainsi en évidence qu’une ville nouvelle édifiée en contexte colonial est loin d’être la simple matérialisation d’une doctrine politique, ni une ville construite par et pour les Européens. Elle montre qu’au contraire, elle est l’oeuvre de tout un système d’acteurs pluriels –  administration, colons mais aussi élite locale  –, le résultat d’accointances, d’accords, de désaccords et surtout de compromis, autant qu’elle est le fruit des circonstances, de contingences géographiques, politiques, sociales ou encore économiques, et même de hasards.</div> </div> <b>Charlotte Jelidi</b> est historienne, chercheure à l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) de Tunis.</div> </div>
ENS Editions
Octobre 2012
270
Ouvrage
L'orientalisme architectural entre imaginaires et savoirs
Meddeb Abdelwahab, Volait Mercedes, orientalisme, Orient, style néo-oriental, architecture, histoire de l'architecture, Le Caire, Tunis, Fès, expositions coloniales, colonisation
<div>Abdelwahab Meddeb reçoit Mercedes Volait, historienne de l'architecture et chargée de recherche au CNRS</div>
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<b>Présentation par le diffuseur :</b></div>
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L’orientalisme appliqué à l’architecture a été un mouvement important au XIXe siècle. Cela a produit un style international qui a engendré des œuvres aussi bien en Orient qu’en Occident.</div>
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Le phénomène n’est pas seulement lié à l’entreprise coloniale. Il constituait aussi un répondant au voyage en Orient des peintres et des écrivains. Il avait à voir avec la poétique et la sensibilité romantiques. C’est finalement un résultat de la découverte des arts de l’islam et particulièrement de son architecture médiévale. La volumétrie et le primat de l’ornement dans le décor ont provoqué la fascination d’une nouveauté qui se répercutera jusque dans l’enseignement de l’architecture et qui infléchira le choix des sujets pour les concours.</div>
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Les réalisations des pavillons des pays islamiques dans les expositions universelles (Paris, Chicago) ont contribué à la diffusion de ce style néo-oriental dont la variété répercutait une diversité originelle qui distingue entre le monumentalisme mamlouk du Caire, beylical de Tunis, ou hispano-mauresque de Fès. Le goût pour ce style a fait rêver les architectes pour doter Paris d’une mosquée. Le projet de la fin du XIXe siècle qui proposait une mosquée néo-mamlouk au quai d’Orsay n’a pu voir le jour.</div>
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Il fallait attendre Lyautey et la gestion de la question musulmane dans le cadre de l’empire colonial pour que la mosquée de Paris apparaisse en 1926 dans le style marocain qui nous éloigne du modèle cairote non réalisé, lequel signalait le persistant effet de l’expédition d’Egypte de Bonaparte où s’ensource l’égyptomanie française.</div>
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Mercedes Volait
15 novembre 2009
50 minutes
http://invisu.inha.fr/Cultures-d-islam-par-Abdelwahab
The city as a site of power in the Islamic West : The Alhambra of the Nasrids and New Fes
Alhambra, Granada, Grenade, New Fes, Fes, Fès, ville islamique, Islamic city, gouvernance, histoire urbaine, développement urbain, Bennison Amira, culture urbaine
<div>Full title : The city as a site of power in the Islamic West: The Alhambra (Madīnatal-Ḥamrā’) of the Nasrids and New Fes (Madīnat al-Bayḍā’)</div>
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NB : This lecture was part of the conference 'Sites of power : The city of Granada as cultural icon' held at the University of Cambridge on 29 - 30 April 2011.</div>
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<b>Abstract from the distributor : </b></div>
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This paper explores the origins of the Nasrid Alhambra as a statement of monarchical control and power in Granada from the establishment of the Ṣanhāja Berber Zirids in the town in the eleventh century. It will then compare the maturation of the site from an extramural fortress to a royal city under the Nasrids (13th-15th centuries) with the similar process which took place in the Moroccan city of Fes where the Marinid dynasty contructed a royal city in the vicinity of previous extramural fortresses at the same time.</div>
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Although the Alhambra is often seen as unique, it is possible that the site’s development under the Nasrids used the slightly earlier example of New Fes as a model, especially as information about it would have been readily available from Zanata troops closely associated with the Marinids who went to serve the Nasrids. The similarity of the cities’ names in Arabic – the Red City (Madīnat al-Ḥamrā’) and the White City (Madīnat al-Bayḍā’) – suggests at least a degree of mutual recognition and perhaps competition. Both cities may also been seen in the broader context of urban development in the post-caliphal Islamic world where citadels connected to older urban conurbations had become a common way for regimes to physically articulate their relationship with their Muslim subjects. This relationship emphasised the physical (and coercive) power of a regime which implied their ability to both protect and chastise and in most cases other foundations for the good of the populace reassured them of the goodwill of their rulers: a hospital just below the Alhambra; theological colleges (madrasas) and inns in Old Fes.</div>
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The purpose of this discussion is to attempt to understand the Alhambra from the perspective of the fourteenth century Muslims of Granada and to restore it to its context which cannot exclude nearby Marinid Morocco given the human contact, the political rivalry, and the artistic competition between Granada and Morocco.</div>
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<b>Amira Bennison </b>is University Senior Lecturer in Middle Eastern and Islamic Studies and a Fellow of Magdalene College at the University of Cambridge.</div>
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Amira Bennison
30 April 2011
http://backdoorbroadcasting.net/2011/04/amira-bennison-the-city-as-a-site-of-power-in-the-islamic-west-the-alhambra-madinatal-%E1%B8%A4amra%E2%80%99-of-the-nasrids-and-new-fes-madinat-al-bay%E1%B8%8Da%E2%80%99/