Les 'jeunes' des 'quartiers sensibles', une catégorie spécifique ?
banlieue populaire, jeunes, police, sécurité, discrimination
<div><b>Présentation par l'organisateur :</b><br />
<br />
Pendant plusieurs mois, Didier Fassin a mené une observation ethnographique au sein d’un commissariat de la banlieue parisienne, suivant sur le terrain et au quotidien le travail des policiers, et notamment d’une BAC, brigade anti-criminalité.<br />
<br />
Dans l’ouvrage qui a résulté de cette enquête, La Force de l’ordre : une anthropologie de la police des quartiers (Seuil, 2011), il analyse les pratiques discriminatoires, la violence des actes et des propos émanant des BAC avec la distance d’un auteur qui fait œuvre de chercheur et ne se pose jamais en juge.<br />
<br />
Dans quelle mesure le contexte sécuritaire et les pressions politiques qui pèsent aussi sur les policiers des BAC concourent-ils à faire des "jeunes de banlieue" une catégorie bien particulière et qui, aux yeux des pouvoirs publics, appelle à un "traitement spécifique" ?<br />
<br />
<b>Didier Fassin</b> est anthropologue et sociologue, professeur de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton (États-Unis) et directeur d’études à l’EHESS (Paris).</div>
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<b>Creative Commons by-nc-nd</b></a></div>
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Didier Fassin
13 juin 2012
2H
http://www.universite-populaire-tours.fr/
Cultures, transgressions, banlieues
banlieue populaire, transgression, classes sociales, conflit, précarité, ségrégation, Hatzfeld Marc
<div><b>Présentation par le diffuseur :</b></div>
</div>
Cette conférence a été donnée dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire "Villes" de la MRSH.<br />
<br />
<b>Marc Hatzfeld</b> est un Sociologue indépendant. Travaillant principalement dans les banlieues, spécialiste du mal-vivre, il est appelé par des mairies, associations, etc... Egalement chercheur, il répond à des appels d'offre sur des sujets particuliers.<br />
<br />
<b>Résumé de la conférence :</b><br />
<br />
L'association des trois mots "culture", "transgression", "banlieues" pose la doxa implicite d'une articulation entre la banlieue et la transgression. Cette manière de voir est ancienne, qu'on pense à l'association entre "classes laborieuses" et "classes dangereuses" décrite autrefois par Louis Chevallier (Classes laborieuses, classes dangereuses. Paris, Plon, 1958).<br />
<br />
Cette communication se donne pour objet de mettre en question l'évidence de la relation entre banlieue et transgression. Entre ces deux bornes, se place la phase de l'expression culturelle, qu'il s'agisse de discours spécifiques (les Indigènes de la République), d'expressions artistiques (rap, tag/graf) ou d'invention langagière (verlan).</div>
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Marc Hatzfeld
13 décembre 2011
71'14
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/5695
Urban outcasts: Incubating the precariat in the 21st Century
, marginalité, ghetto, banlieue populaire, pauvreté, délinquance, citoyenneté, équité sociale, sociologie urbaine, ségrégation sociale, précarité
<div><b>Abstract from the distributor : </b></div>
</div>
The American ghetto, the British inner city, and the French urban periphery are widely known as the "problem districts, the no-go areas" of their metropolis - territories of deprivation, dereliction and danger to be shunned and feared.<br />
<br />
In his new book, Urban Outcasts, Loïc Wacquant reveals that urban marginality is not everywhere the same, as the reader is taken inside the dilapidated black ghetto of inner Chicago and the deindustrializing banlieue of outer Paris.<br />
<br />
Drawing on a wealth of original fieldwork, surveys and historical data, Urban Outcasts casts new light on the explosive conjunction of mounting misery and stupendous affluence evident in the cities of advanced and advancing countries throughout the globe.<br />
<br />
Join Loïc Wacquant as he offers vital new tools for rethinking urban marginality and reinvigorates the public debate over social inequality and citizenship.</div>
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<b>Loïc Wacquant </b>is professor of sociology at the University of California-Berkeley and Researcher at the Centre de sociologie européenne, Paris.</div>
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Loïc Wacquant
28th May 2008
http://www.thersa.org/events/audio-and-past-events/2008/urban-outcasts-incubating-the-precariat-in-the-21st-century
Traversée des Aygalades
Marseille, banlieue populaire, cité, habitants, mutation urbaine, quartier populaire, témoignage, histoire
<div><b>Présentation par le diffuseur :</b></div>
</div>
Parcourir cette vallée des quartiers nord de Marseille, c’est remonter, le long du ruisseau, à la source d’une histoire longue et bouleversée, l’histoire d’un village qui résume celle de la ville toute entière.<br />
Dans cette Cité faite de cités, l’Histoire est faite d’histoires. Pour la comprendre, il faut aller à la rencontre des habitants et plutôt que lire il faut écouter. Ecouter les témoignages, les récits, les questions, les croiser et les recouper, les faire circuler.<br />
Cette histoire commune, il faut l’écrire en commun.<br />
Avec le ruisseau et l’autoroute comme fils conducteurs, il s’agit de dévaler les coteaux, franchir des passages oubliés, remonter la pente d’un passé meurtri par la disparition des industries.<br />
Economie, habitat, cultures, les grands thèmes de la société s’incarnent au quotidien dans le destin des habitants de cette vallée. A la fois simples et complexes, ils expriment notre temps présent et ses paradoxes.<br />
<br />
Ce documentaire, à la fois récit historique et réflexion sur ce qui fait l’histoire, pose la question de la place accordée à la parole dans cette écriture d’une mémoire partagée.<br />
Guidés par Christine Breton, historienne, conservatrice du patrimoine, vous y entendez successivement : Ivan, du Bar des Aygalades, Bernard Falque, dont la famille fut au XIXè siècle propriétaire d’un vaste domaine dans la vallée des Aygalades, Zoubida Djellouli, présidente de l’association des habitants de la Cité des Créneaux, François Gasnault, directeur des Archives du département des BdR et son collaborateur Claude Herrera, Samia Chabani, sociologue, dirigeant l’association Ancrages, Hocine Touami, contremaître de la savonnerie Chimitex, Loïc Magnan, représentant la Cité des Arts de la rue.<br />
<br />
Enregistré entre mars 2008 et mars 2009 aux Aygalades, au Plan d’Aou, au Merlan, à Saint Antoine, aux Archives départementales et au Musée du Palais de la Bourse.</div>
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Christine Breton,
Xavier Thomas
16 avril 2009
58'
http://www.grenouille888.org/dyn/spip.php?article2104
Politique de la ville et autorité d'intervention : contribution à la sociologie des dispositifs d'action publique
banlieue populaire, politique de la ville, action publique
La banlieue est un thème permanent de débat avec les polémiques qui se succèdent depuis plus de trente ans à propos de l'action à y mener. C’est cette action concrète auprès des populations, notamment à partir des dispositifs de la politique de la ville, engageant des services publics et des associations, des professionnels et des bénévoles, qui est mise en question ici. Les interventions opérées par des acteurs du secteur culturel, du logement social ou du travail social sont analysées sur un double registre : celui de la conception, alors que chacun est incité à travailler en relation avec les autres intervenants qui agissent dans d’autres domaines que le sien, mais dans les mêmes lieux, ou auprès des mêmes populations ; celui de l’assurance ou de l’autorité suffisante pour agir, notamment avec des publics considérés difficiles, lorsqu’il faut expérimenter et donc faire avec une part plus ou moins grande d’incertitude. L’action publique est ainsi mise en question par l’analyse des interventions, des ajustements organisationnels qui les accompagnent et des ressources propres aux intervenants. L’action garde l’empreinte des procédures à partir desquelles elle naît, mais l’engagement personnel et les capacités de chacun à recycler des expériences ou des familiarités en compétences prennent une plus grande place. Chacun se voit plus ou moins contraint de puiser dans ses ressources personnelles pour agir et pour certains, la connaissance familière des populations ou du quartier deviennent des atouts. Pour d’autres, c’est leur sens stratégique notamment pour gérer la relation avec les plus jeunes qui se révèle être une ressource indispensable.
Abdelhafid Hammouche est professeur des universités, responsable du Parcours Master Sociologie et Ethnologie et directeur du Master Sociologie et Anthropologie des Enjeux Urbains de l'Institut de Sociologie et Ethnologie de Lille 1 ; directeur du Centre Lillois d'Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques (CLERSE).
Abdelhafid Hammouche
http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100575610
Presses universitaires du Septentrion
2012-09-27
326
FR
Ouvrage
Respect ! Autorité et rapports de génération dans les banlieues
banlieue populaire, jeunes, éducation, relations intergénérationnelles, lien social, Hammouche Abdelhafid
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Voilà plusieurs décennies que les « jeunes des banlieues » suscitent au sein de la société craintes et jugements défavorables – voire fantasmes. Et, fréquemment, revient dans le débat public la question de l’autorité et du respect dû par les cadets à leurs aînés.<br />
<br />
Dans la continuité d’un séminaire tenu en 2010, l’ouvrage <i>Respect ! Autorité et rapports de génération dans les banlieues</i> propose une combinaison d’approches, relevant aussi bien de la sociologie que de l’anthropologie, sur les relations intergénérationnelles au sein des institutions à vocation éducative que sont la famille, l’école ou les équipements socio-éducatifs. Prenant appui sur des recherches menées tant en France qu’au Brésil, les différents auteurs n’accordent pas la même place à l’individu et aux collectifs, aux ancrages sociaux et aux marges de manœuvre, aux héritages symboliques et aux rapports de domination : pour autant, ils partagent un égal souci d’éviter tout déterminisme social ou spatial, nous invitant ainsi – chacun à sa manière – à remettre en question le socle épistémologique sur lequel se fondent, depuis un demi-siècle, nos analyses des liens sociaux.<br />
<br />
<b>Contributions :</b> César Barreira, Professeur titulaire de l’Université fédérale du Ceará (Brésil), boursier CNPq et chercheur INCT/CNPq – Maurice Blanc, Professeur émérite de l’Université de Strasbourg, CRESS – Jean-Hugues Déchaux, Université Lumière- Lyon 2, directeur du Centre Max-Weber (UMR 5283) – Philippe Foray, Université Jean-Monnet (Saint-Étienne), Centre Max-Weber (CNRS) – Abdelhafid Hammouche, Sociologue, professeur des Universités à Lille 1, directeur du CLERSÉ-CNRS (UMR 8019) – Jacques Ion, Directeur de recherche au CNRS – Didier Lapeyronnie, Professeur des Universités, Université Paris-Sorbonne, (Paris IV),CADIS – Emmanuelle Santelli, Chargée de recherche au CNRS (Centre Max-Weber), chercheure associée à l’INED, Institut des sciences de l’homme.</div>
</div>
Abdelhafid Hammouche (dir.)
La Passe du vent
31 mars 2012
240
Ouvrage
Quatre-vingt-treize
banlieue populaire, quartier populaire, habitants, islam, inégalités sociales, ségrégation, Seine Saint-Denis, Kepel Gilles
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Quatre-vingt-treize : la Seine Saint-Denis est la figure des transformations révolutionnaires que connaît la France contemporaine. Un département dans lequel l'importance de la présence musulmane s'inscrit au coeur des bouleversements de la démographie et de l'immigration, de la marche forcée de la désindustrialisation à la haute technologie, de la persistance du chômage, d'une intégration sociale difficile à mettre en œuvre – mais aussi de la percée des nouvelles générations dans le champ politique, culturel ou économique. Ces contrastes très accusés sont l'une des caractéristiques les plus saillantes et les moins connues de l'islam de France.</div>
C'est cela que nous donne à voir <i>Quatre-vingt-treize</i>, en partageant avec le lecteur l'expérience du terrain au quotidien, depuis les mosquées et les HLM jusqu'aux lambris des palais de la République, et la perspective historique de trois décennies écoulées, à travers l'islam des "darons", des Frères et des jeunes. Entre la tentation salafiste et la participation aux élections, le halal et l'internet, l'islam de France déploie une multiplicité de facettes qui s'inscrivent dans une citoyenneté encore inaccomplie, comme l'illustrent ces deux extrêmes opposés que sont la composition de l'équipe de France de football et celle de l'Assemblée nationale.<br />
<i>Quatre-vingt-treize</i> apporte des connaissances inédites et de première main au débat de fond qui traverse notre société sur la participation de l'islam à la construction de son identité plurielle dans un univers globalisé.</div>
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<b>Gilles Kepel</b> est professeur des universités à l’Institut d’études politiques de Paris, où il dirige le programme doctoral sur le monde musulman.</div>
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Gilles Kepel
Gallimard
2 février 2012
336
Ouvrage
Banlieue de la République. Société, politique et religion à Clichy-sous-Bois et Montfermeil
banlieue populaire, quartier populaire, habitants, logement, rénovation urbaine, éducation, emploi, sécurité, inégalités sociales, ségrégation, politique de la ville, islam, Kepel Gilles
<div><b>Présentation par l'éditeu</b>r :</div>
</div>
L'agglomération de Clichy-sous-Bois et Montfermeil a été rendue célèbre dans le monde entier depuis qu'en sont parties les émeutes de l'automne 2005. On sait moins que cette banlieue enclavée, qui concentre des populations cumulant des handicaps sociaux et culturels, accueille aujourd'hui le plus important Programme de rénovation urbaine de France, témoignant d'un important effort de solidarité nationale.</div>
<br />
Comment les habitants de l'agglomération voient-ils la cause des difficultés que vivent la plupart d'entre eux ? Se sont-ils organisés pour faire face à l'adversité et envisager l'avenir ? Comment cohabitent des populations d'origines très diverses, de l'habitat social aux zones pavillonnaires ? Que peut faire l'école pour éduquer et socialiser des jeunes générations fragiles en provenance des pays les plus déshérités du continent africain ? Comment assurer la sécurité, en liaison avec un nouveau commissariat, et quelles leçons tirer des émeutes ? Comment les jeunes commencent-ils à s'engager significativement en politique ? Quelles sont les incidences sur les équilibres électoraux à venir ? Comment la religion – l'islam en premier lieu – a-t-elle pris une importance sociale de premier plan, après la désindustrialisation et l'effondrement de la culture ouvrière ?</div>
<br />
Grâce à une enquête d'une année, entre l'été 2010 et l'été 2011, autour d'entretiens approfondis avec cent personnes, <i>Banlieue de la République</i> donne la parole à ceux qui, aujourd'hui en marge, sont au cœur de l'avenir de notre société. Ce constat sans concession permet d'explorer, à partir des échecs comme des réussites, les voies d'un débat politique central pour la France de demain.</div>
</div>
<b>Gilles Kepel</b> est professeur des universités à l’Institut d’études politiques de Paris, où il dirige le programme doctoral sur le monde musulman.</div>
</div>
Gilles Kepel
Gallimard
2 février 2012
544
Ouvrage
Le retour à Mexico 1970
quartier défavorisé, banlieue populaire, photographie, 1970, Mexico, Plossu Bernard
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
De 1965 à 1966, Bernard Plossu voyage au Mexique et ramène des images qui révolutionneront le monde de la photographie.<br />
Le livre Le retour à Mexico, à travers une centaine de photographies en noir et blanc inédites, relate son retour dans la capitale mexicaine en 1970. S’immergeant dans les banlieues, il immortalisera la vie sociale de ces quartiers défavorisés.</div>
</div>
Bernard Plossu (photographies et entretien)
Emmanuel Guigon (textes)
Images en Manoeuvres
2 février 2012
112
Ouvrage
A quoi sert la rénovation urbaine?
rénovation urbaine, mixité sociale, politique de la ville, ANRU, grand ensemble, banlieue populaire, Donzelot Jacques
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
A quoi sert la rénovation urbaine ? A résoudre le problème des banlieues en y instaurant une mixité sociale à la faveur d’une transformation de leur paysage urbain. Mais si les mutations de celui-ci sont impressionnantes, on ne peut pas dire qu’il en aille de même pour la composition sociale des cités ni que les problèmes des banlieues – le chômage, l’échec scolaire, la délinquance – soient en cours de résolution. Faut-il voir alors dans cette politique un exercice illusoire ? Les témoignages des acteurs et des observateurs rassemblés dans cet ouvrage dégagent plutôt un mélange de satisfaction et d’inquiétude. Comme si la rénovation avait permis de faire pénétrer la ville dans le quartier mais qu’il restait à faire en sorte que ses habitants puissent pénétrer la ville.</div>
</div>
<b>Table des matières :</b><br />
<br />
Présentation, par Jacques Donzelot<br />
<br />
<b>Première partie<br />
L’origine – Le tabou de la démolition et le drapeau de la mixité</b><br />
Défaire les grands ensembles, par Jean-Claude Driant<br />
Au nom de la mixité sociale, par Noémie Houard<br />
<br />
<b>Deuxième partie<br />
Le fonctionnement – Du comité à l’agence</b><br />
ANRU : mission accomplie ?, par Renaud Epstein<br />
Discussion, par Jean-Patrick Fortin et Frédéric Meynard<br />
<br />
<b>Troisième partie<br />
Les effets – Les lieux et les gens</b><br />
Les leçons de la rénovation urbaine : de la ville fantasmée à la ville du possible ?, par Thierry Oblet et Agnès Villechaise<br />
Changer de lieu sans changer d’adresse, par Barbara Allen et Hervé Durel<br />
La fin des grands ensembles ?, par Christine Lelévrier et Christophe Noyé<br />
<br />
<b>Conclusion générale – Enfin, les difficultés commencent...</b>, par Jacques Donzelot</div>
</div>
<b>Jacques Donzelot</b>, maître de conférences en science politique à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, est directeur du CEDOV (Centre d’études, d’observation et de documentation sur les villes) et du CEPS (Centre d’études des politiques sociales).</div>
</div>
Jacques Donzelot,
(dir.)
PUF
18 janvier 2012
248
Ouvrage
Race rebelle : luttes dans les quartiers populaires des années 1980 à nos jours
mouvement social, luttes, racisme, habitants, quartier populaire, banlieue populaire, mémoire, Chekkat Rafik, Delgado Hoch Emmanuel
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
"Le clivage politique racial, sans effacer les autres clivages, est devenu central, déterminant les stratégies des différents acteurs, bousculant les équilibres, provoquant des recompositions du champ politique, des convergences et de nouveaux conflits, qui ne seraient pas intelligibles sans donner sa place à la recrudescence des résistances indigènes" (S. Khiari, La contrerévolution coloniale en France).</div>
</div>
C’est à cette recrudescence des luttes "indigènes" qu’est consacré le présent ouvrage, qui tente de brosser, à gros traits, une cartographie des luttes des habitants des quartiers populaires des années 1980 à nos jours. De la Marche pour l’égalité et contre le racisme, et ses critiques, aux expériences politiques dans la banlieue lyonnaise, des luttes contre l’islamophobie à la question de l’autonomie noire, en passant par les aléas de l’émergence d’une contre-culture rap, la séquence de luttes ouverte dans les années 1980 marque à coup sûr le surgissement de la question raciale.</div>
</div>
Si on s’interroge encore en France sur la manière de combattre le racisme, les auteurs, en évoquant diverses expériences de racisme et de lutte contre ce dernier, s’interrogent sur ce que signifie la race, qu’ils lisent comme un critère de division et de distribution des populations. C’est à l’introduction de la problématique de la race, et à son articulation étroite à celle de la classe et du genre, qu’invite cet ouvrage. Les diverses contributions qui composent ce livre constituent tout à la fois un travail de mémoire et une solide analyse critique de cette part d’ombre de la "République".</div>
</div>
Rafik Chekkat,
Emmanuel Delgado Hoch,
(dir.)
Syllepse
1er décembre 2011
160
Ouvrage
Les Gars de Villiers
banlieue populaire, cité sensible, quartier populaire, jeune, témoignage, Egré Pascale
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Quand la banlieue raconte la banlieue...<br />
"...Nous sommes dix Français à la peau colorée, enfants d'immigrés venus d'Afrique et du Maghreb, enfants du bitume. Dix gars soudés par leur cité sensible, les zigzags dans le bizness et la quête du droit chemin.<br />
Notre livre n'est pas une biographie. Nous avons voulu raconter nos vies, y compris côté obscur, mais aussi donner notre avis, sans esquiver nos divergences, sur des thèmes dont nous débattons sans fin au pied de nos tours.<br />
<br />
Nous avons aussi voulu dire à la génération qui nous suit, à nos p'tites sœurs, à nos p'tits frères, à ceux de notre cité des Hautes-Noues, à Villiers-sur-Marne, comme à ceux des autres quartiers et des autres villes, qu'il est toujours possible d'avancer, toujours possible de s'en sortir et de réaliser ses rêves. La preuve : ce livre."<br />
<br />
Franklin ANZITÉ, Hadama BATHILY, Yann DAGBA, Fabrice DYNDO, Endy EBOMA, Gamal HAMADA, Samba KANOUTÉ, Mara KEITA, Yassine MOHAMMED, Mossi TRAORÉ<br />
<br />
Reporter au quotidien Le Parisien - Aujourd’hui-en-France, spécialiste des questions de société, <b>Pascale Egré</b> a coordonné et finalisé cette aventure littéraire depuis le début du projet il y a quatre ans.</div>
</div>
Pascale Egré,
(dir.)
Ginkgo
20 octobre 2011
308
Ouvrage
La formation des bandes : entre la famille, l'école et la rue
jeunes, bandes, ségrégation, banlieue populaire, zone urbaine sensible, Mohammed Marwan
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Les jeunes en bande ont tout pour déplaire. Décrits comme agressifs, hostiles, violents, ils incarnent une dangerosité de proximité. C’est à travers leurs "affrontements", leurs "agressions gratuites", leurs "trafics", leurs défoulements émeutiers, leurs penchants sexistes ou homophobes, que les bandes alimentent l’actualité journalistique. La place qu’elles occupent dans les médias est indissociable des prédations qu’elles commettent ou qui leur sont imputées.</div>
<br />
Au delà des faits-divers, cette réalité pose de nombreuses questions : qu’est-ce qu’une bande ? Comment se forment-elles ? Peut-on les mesurer ? Quelles évolutions ? Qui attirent-elles ? Pourquoi ? Comment fonctionnent-elles ? Quelles places y occupent les transgressions ou les comportements violents ? Que disent ces groupes des évolutions de notre société ? C’est à l’ensemble de ces questions qu’est dédié cet ouvrage qui est le fruit d’une longue recherche de terrain menée dans une "zone urbaine sensible" de la région parisienne.</div>
<br />
L’auteur s’est attaché à comprendre ce phénomène à la fois ancien et en constante mutation. La société change, les bandes aussi. Il y a un demi-siècle, leur ampleur et leur durée de vie étaient limitées par le service militaire et, surtout, par le plein emploi. L’école ne conditionnait pas autant les destins sociaux et les territoires ouvriers n’étaient pas imprégnés par le "bizness". Aujourd’hui, le public des bandes, essentiellement masculin, se construit principalement dans trois scènes sociales : la famille, l’école et la rue. Trois univers liés entre eux, analysés de l’intérieur, afin d’appréhender la "pertinence" des bandes pour ceux qui les forment, la recomposition des liens sociaux qu’elles imposent et leur poids dans le quotidien de ceux qui les côtoient.</div>
</div>
Docteur en sociologie, <b>Marwan Mohammed</b> est chercheur au CNRS depuis 2009.</div>
</div>
Marwan Mohammed
PUF
21 septembre 2011
468
Ouvrage
Les ghettos de la nation
ghetto, banlieue populaire, cités, émeute, violence urbaine, enclavement, immigration, intégration, ségrégation urbaine, délinquance, identité, Robine Jérémy
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Les émeutes de 2005 ont mis au jour la profondeur de la crise qui secoue la nation française en jetant une lumière crue sur les ghettos qu’on a laissé s’installer dans nos banlieues. L’étude de deux territoires emblématiques de ces émeutes — Clichy-sous-Bois et Grigny — éclaire la constitution d’un ghetto, et ce qui le caractérise : l’enclavement des grands-ensembles vétustes, un fort taux de personnes d’origine maghrébine ou africaine, la pauvreté et la délinquance... qui produisent un phénomène d’évitement.</div>
</div>
Boucs émissaires de la crise, les immigrés en provenance du Maghreb et d’Afrique sub-saharienne, et leurs descendants — la deuxième et la troisième génération, pourtant en théorie des citoyens à part entière — tiennent en effet une place à part dans la nation, en raison de l’histoire coloniale.</div>
</div>
Depuis les années 1980, des militants antiracistes, de l’immigration ou des banlieues ont donc tenté de faire entendre leur voix. Mais près de 30 ans après la Marche pour l’Égalité, la déception est grande, amenant à la radicalisation d’une partie de ces militants, tandis que certains intellectuels post-colonialistes s’attaquent à l’idée même de nation.</div>
</div>
Entre guerre des mémoires, aggravation de la violence, détérioration de la situation sociale dans les ghettos, et montée du racisme, il est urgent d’amender le roman national...</div>
</div>
<b>Jérémy Robine</b> est docteur en géopolitique et membre du comité de rédaction de la revue Hérodote.</div>
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Jérémy Robine
Vendémiaire
30 septembre 2011
288
Ouvrage
Banlieues : pointe avancée de la clinique contemporaine
banlieue populaire, discrimination, ségrégation sociale, psychanalyse, Sciara Louis
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Pourquoi un psychanalyste s'intéresse-t-il aux "problèmes cliniques" repérables dans les banlieues défavorisées ? Est-il seulement opportun de supposer qu'ils comportent quelques spécificités et quelles sont-elles ? Concernent-ils plus particulièrement des adultes jeunes, des adolescents, des enfants ? Ne revêtent-ils pas des aspects différents suivant les générations ?<br />
<br />
A partir de ces interrogations qui courent tout au long de l'ouvrage, l'auteur propose une élaboration psychanalytique de son expérience clinique au sein des banlieues, territoires de ségrégation sociale. Il se penche sur les conséquences de la discrimination sociale sur les individus et en analyse les retentissements sur leur subjectivité et leur position de sujet...<br />
La "clinique des banlieues" est significative de l'évolution globale de la société où l'impact du "discours du capitaliste" est déterminant. Pensée à partir de la singularité des cas et non dans une perspective discriminante, elle pourrait bien être la "pointe avancée de la clinique contemporaine".<br />
<br />
<b>Louis Sciara</b> est psychiatre, psychanalyste et actuellement médecin-directeur de CMPP à Villeneuve-Saint-Georges (94).</div>
</div>
Louis Sciara
Erès
21 avril 2011
328
Ouvrage
Nous avons quelque chose à vous dire... Paroles des jeunes des quartiers
banlieue populaire, quartier populaire, zone urbaine sensible, jeune, éducation, emploi, discrimination, insécurité, lien social, rénovation urbaine, religion, démocratie participative, Marseille, Castel Robert, Reiffers Jean-Louis
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
En 2008 et 2009, l'Ecole de la 2e Chance (E2C) de Marseille et Robert Castel ont imaginé et mis en oeuvre un cycle de forums ouvert au public : Chances et Quartiers. Sept conférences se sont tenues au total, balayant les problématiques contemporaines des zones urbaines dites sensibles : rapport au religieux, à l'éducation, à l'emploi, à l'insécurité...</div>
</div>
Pour l'E2C, l'objectif était d'abord de donner la parole à ses jeunes, de les installer sur les mêmes tribunes que les responsables politiques et les acteurs techniques qui influencent les conditions de vie des quartiers nord de Marseille. Sur toutes les thématiques abordées, le "cadrage" du sociologue a permis, à partir de données brutes, une analyse économique, sociale et politique de la situation actuelle des "quartiers", à Marseille comme ailleurs en France, et l'ouverture d'un large débat sur leur avenir.</div>
<br />
C'est un exercice de démocratie participative qui est tenté là, dont l'une des leçons pourrait être la nécessité de l'ajustement permanent des dispositifs en place. Robert Castel, l'Ecole de la 2e Chance, ses stagiaires, les élus, les acteurs, les représentants associatifs donnent le la. Au législateur d'écrire la partition...</div>
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<b>Robert Castel</b> est sociologue et directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.<br />
<b>Jean-Louis Reiffers</b> est professeur d'économie et de finances internationales à l'Université du Sud Toulon Var et à l'école Euromed Management de Marseille.</div>
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Robert Castel,
Jean-Louis Reiffers
L'Harmattan
22 octobre 2010
150
Ouvrage
Accents de banlieue
langage, linguistique, banlieue populaire, identité, Fagyal Zsuzsanna
<div>Accents de banlieue. Aspects prosodiques du français populaire en contact avec les langues de l'immigration.</div>
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<b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Les propriétés phoniques des parlers des jeunes des quartiers urbains pluriethniques constituent un véritable stéréotype en français contemporain : l'accent dit "de banlieue" se reconnaît, s'imite, et fait la une. Quelles sont les caractéristiques prosodiques de ce français populaire héréditaire, influencé par le phonétisme des langues de l'immigration transmises oralement dans les quartiers ouvriers défavorisés des grandes villes françaises ? Quelle est la fonction sociale de ces indices phoniques ? Quels positionnements identitaires permettent-ils de signaler ?</div>
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<b>Zsuzsanna Fagyal</b> est maitre de conférences au département de français de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign.</div>
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Zsuzsanna Fagyal
L'Harmattan
Octobre 2010
216
Ouvrage
Les internés du ghetto. Ethnographie des confrontations violentes dans une cité impopulaire
ghetto, quartier populaire, banlieue populaire, violence urbaine, ethnographie, Boucher Manuel
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Grâce à la réalisation d'une enquête ethnographique et à la mobilisation d'une "sociologie des turbulences", l'auteur tente de comprendre la production et la régulation des phénomènes de violences dans une cité ghetto. Il analyse l'expérience sociale d'habitants qui font peur, notamment des jeunes considérés comme "figures de désordre". Qu'ils soient pacificateurs ou rebelles, les internés du ghetto déploient des stratégies individuelles et collectives pour sortir d'un processus de "réification réciproque".</div>
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<b>Manuel Boucher</b> est sociologue, directeur sceintifique du laboratoire d'étude et de recherche sociales LERS-IDS.</div>
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Manuel Boucher
L'Harmattan
9 Juillet 2010
424
Ouvrage
Reforming urban labor : Routes to the city, roots in the country
, histoire urbaine, travail, logement, politique du logement, politique urbaine, banlieue populaire, gestion locale, développement urbain, déplacement de population, histoire de l'urbanisme, Brussels, Bruxelles, London, Londres, nineteenth century, dix-neuvième siècle, Polasky Janet L.
<div><b>Abstract from the publisher : </b></div>
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Reforming Urban Labor is a history of the nineteenth-century social reforms designed by middle-class progressives to domesticate the labor force. Industrial production required a concentrated labor force, but the swelling masses of workers in the capitals of Britain and Belgium, the industrial powerhouses of Europe, threatened urban order. At night, after factories had closed, workers and their families sheltered in the shadowy alleyways of Brussels and London. Reformers worked to alleviate the danger, dispersing the laborers and their families throughout the suburbs and the countryside. National governments subsidized rural housing construction and regulated workmen's trains to transport laborers nightly away from their urban work sites and to bring them back again in the mornings; municipalities built housing in the suburbs. On both sides of the Channel, respectable working families were removed from the rookeries and isolated from the marginally employed, planted out beyond the cities where they could live like, but not with, the middle classes.<br />
<br />
In Janet L. Polasky's urban history, comparisons of the two capitals are interwoven in the context of industrial Europe as a whole. Reforming Urban Labor sets urban planning against the backdrop of idealized rural images, links transportation and housing reform, investigates the relationship of middle-class reformers with industrial workers and their families, and explores the cooperation as well as the competition between government and the private sector in the struggle to control the built environment and its labor force.</div>
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<b>Janet L. Polasky</b> is Presidential Professor of History and Women's Studies at the University of New Hampshire.</div>
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Janet L. Polasky
Cornell University Press
July 2010
264
Ouvrage
Géographie d'une presqu'île. Retour à Villiers-le-Bel
banlieue populaire, cadre de vie, témoignage, Villiers-le-Bel, Gonesse,Le Braz Éric
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Trente-cinq ans après y avoir grandi, Éric Le Braz est retourné à Villiers-le-Bel et à Gonesse pour comprendre pourquoi les cités radieuses des trente glorieuses étaient devenues des terres sans avenir. Pendant ce voyage en banlieue nord, et dans sa mémoire, il a revu ses copains d’alors et ses profs d’antan. Il a aussi rencontré des dizaines de banlieusards d’aujourd’hui qui lui ont raconté leur quotidien, leurs difficultés et leurs rêves. Car ce récit, qui confronte les souvenirs d’un ado avec les réalités de ceux qui n’ont pas obtenu leur « ticket de sortie », est également une recherche sur les mystères de l’ascension sociale.<br />
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À rebours du folklore banlieusard et des jugements à l’emporte-pièce sur ces marges de la République, Géographie d’une presqu’île est l’histoire souvent touchante et inattendue d’une nouvelle France, vivante et rebelle, qui s’invente aux lisières de l’agglomération parisienne.</div>
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<b>Éric Le Braz</b> est journaliste.</div>
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Éric Le Braz
Bourin
25 mai 2010
200
Ouvrage