Marseille premier port de France
Marseille, vieux port, seconde guerre mondiale, destructions, occupation allemande, mines, épaves, ruines
Un film de Jean Mineur (1945) mis en ligne par le Fonds ancien de la Cinémathèque METL/MEDDE.
Marseille était devenue le premier port de France en 1939. En 1943 avec l'occupation de la zone libre, Marseille connait l'occupation allemande, au début de cette même année ce fut l’expulsion de 40 000 personnes, puis la destruction des quartiers de vieux port.
Le film montre des images d'archives où on voit les allemands construire la ceinture de fortification, faisant exploser villas, arbres, immeubles. Puis on voit le Maréchal Rommel réalisant une inspection des installations de défense.
Suite au débarquement de Normandie le 6 juin 1944, le 15 juin les allemands commencent à miner le port de Marseille. Le 15 août suite au débarquement de Provence en quelques jours les tête de ponts s'étendent rapidement. Le 22 août le commandement Allemand donne l'ordre à leur troupes de commencer la destruction de la ville.
D'immenses explosions ébranlèrent alors Marseille : le port tout entier sautait. Le document montre des images des docks détruits, des entrées du port obstruées par des navires coulés.
La poursuite de la guerre imposait une utilisation rapide du port et c'est avec méthode qu'il convenait d’effacer ces méfaits : le premier travail constituait à dégager les épaves. Entre l'avant port nord et le bassin Mirabeau le bassin était obstrué, dans l'une six navires avaient étés coulés : le Château Larose, le Capitaine Damiani, le Metdjerda, l'Aquileja, le Marguerite Finali et le Seneville. Dans l'autre le Masillia, le Linoua, Le Pluviot, le Six Four, le Tarn, le Saint Cyril. Dans la passe Somati, le Conistra coulé debout paraissait encore à flot. Dans la passe Sainte Marie les Allemands avaient amené et coulé, l'Imerissi. Enfin le Cap Corse bouchait la passe du vieux port devant le fort Saint Jean.
Les scaphandriers entrèrent en action et parvinrent à découper les épaves sous l'eau afin d'ouvrir les différents accès au port. Aucun des 200 navires qui se trouvaient dans le port n'avait échappé à la destruction. Plans de levage de navires avec des grues flottantes et leur transport vers des chantiers où ils seront découpés. Images des docks de Marseille dont il ne reste que des squelettes, vues des bâtiments en ruine des grues dynamités.
La guerre a fait disparaitre le pont transbordeur de Marseille. Tour d'horizon de la destruction et de la réfection des différents bassins de carène. Déjà la vie du port a repris. Vue des quartiers du vieux port (le Panier) en cours de déblaiement.
Film d'archive
Durée : 15 minutes
Production : Pathé Consortium Cinéma, Jean Mineur
Réalisation : Jean Mineur
Assistant réalisateur : Jacques Boulay
Dessins animés de Sarrade
Musique de Van Hoorebeke édition Salabert
Commentaire dit par Maurice Pierrat
Documents photographique de Maxime Prunet pretés par la Chambre de Commerce de Marseille
Images : Henri Decae
Jean Mineur
http://www.dailymotion.com/fonds-ancien
Fonds ancien de la Cinémathèque METL/MEDDE
1945
00:15:00
FR
Film
http://www.dailymotion.com/video/x16wuor_marseille-premier-port-de-france-1945-l-occupation-par-l-allemagne-nazie-le-minage-et-sa-destruction_shortfilms
Minguettes 1983 - Paix sociale ou pacification ?
Minguettes, grands ensembles, inégalités, racisme, banlieue lyonnaise, ZUP, violences policières, affrontements, ghetto, destructions
Un film de 24 mn, produit et réalisé en 1983 par l'agence IM'média, remastérisé en 2013 avec des images inédites
"Minguettes 1983 - Paix sociale ou pacification ?" a été tourné au coeur des événements du printemps et de l'été 1983 à la Zup de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise. Des événements à l'origine de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, qui traversera la France profonde du 15 octobre au 3 décembre.
Réalisé dans le cadre d'un stage média organisé à Bron / Lyon II - qui donnera naissance à l'agence IM'média-, ce film est un "objet filmique non identifié". Un "OFNI", entre journal de bord, reportage vidéo "embedded", contre-information, décryptage des mass media et film d'atelier. Il a été diffusé en boucle lors de l'exposition "Les Enfants de l'immigration" au centre culturel G. Pompidou (Beaubourg - janvier/avril 1984).
Pour les 30 ans de la Marche, IM'média a procédé à la restauration de ce film et en propose une nouvelle version remastérisée. Tout en restituant son écriture documentaire initiale, il donne à (re)voir la contre-offensive "pacifique" des habitant-e-s de la Zup suite à un cycle infernal d'affrontements avec la police, de la bataille rangée du 21 mars 1983 jusqu'à cette soirée du 19 au 20 juin où un policier tire et blesse Toumi Djaïdja, le jeune président de l'association SOS Avenir Minguettes.
Des images d'époque inédites présentent une Zup loin des clichés sur le "ghetto maghrébin" et sur une "zone interdite" livrée aux "loubards". A l'occasion du dynamitage spectaculaire de tours, les habitant-e-s de toutes origines, jeunes et vieux, donnent leur avis sur les "erreurs d'urbanisme" et sur une autre politique du logement possible. "On s'appelle tous Toumi Djaidja", clament-ils aussi, aux côtés de Christian Delorme et de Jean Costil (Cimade), pour manifester leur solidarité avec Toumi qui, sur son lit d'hôpital, a l'idée de lancer la Marche comme une "main tendue". Une idée présentée lors de "Forums Justice" conjointement avec celle d'un rassemblement national des familles des victimes des crimes racistes et des violences policières devant le ministère de la justice place Vendôme, à l'instar des Folles de la place de mai en Argentine. Face à l'acharnement policier ou judiciaire, face au racisme, au délire sécuritaire et à la complaisance de la plupart des médias, l'objectif est alors de se mobiliser pour rétablir la vérité des faits, d'obtenir justice, de pouvoir vivre, tout simplement.
Le 3 décembre 1983 à Paris, 100 000 personnes se rassemblent pour l'arrivée de la Marche. L'instant est à l'euphorie, collective, fusionnelle. Et l'espoir d'aller vers l'égalité sociale et raciale dans une société plurielle immense ...
Contact pour obtenir le film : agence.immedia@free.fr
Agence IM'média
Agence IM'média
1983
00:24:00
FR
Vidéo
http://youtu.be/zw1v6htOQGo