La jeune sociologie urbaine francophone. Retour sur la tradition et exploration de nouveaux champs
sociologie urbaine, ségrégation, production de la ville, action publique, périurbain, gentrification, espace
Réunis au sein du comité de recherche « Sociologie urbaine : villes, sociétés et action publique » de l’Association internationale des sociologues de langue française, douze jeunes chercheurs apportent un regard neuf sur des questions fortes de la sociologie urbaine, notamment la ségrégation, la production et l’expérience de la ville.
Pour les aborder, ils mobilisent d’autres disciplines ou d’autres champs de la sociologie – la famille, l’action publique, le travail –, et renouvellent les méthodes et les terrains. Il en ressort un tableau complexe, où le nouveau centre d’affaires d’Istanbul côtoie le périurbain, l’espace public ou les quartiers gentrifiés de Paris, Montréal ou Milan, au même titre que les copropriétés fermées, légales ou non, d’Amérique latine. L’espace-temps des travailleurs saisonniers rencontre celui du retour en vacances au « bled » ou celui, quotidien, des jeunes habitants de « zones urbaines sensibles » franciliennes.
Mais toutes ces recherches convergent sur un point : elles marquent le retour de l’espace dans la sociologie urbaine.
Jean-Yves Authier est sociologue, professeur à l’Université Lumière Lyon 2, directeur adjoint du Centre Max Weber (UMR 5283, CNRS) et coresponsable de l’équipe de recherche MEPS (Modes, espaces et processus de socialisation). Ses travaux se situent au carrefour de la sociologie urbaine et de la sociologie de la socialisation.
Alain Bourdin, sociologue et urbaniste, est professeur à l’Institut français d’urbanisme (Université de Paris-Est) et codirecteur du Lab’Urba. Il coordonne la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines.
Marie-Pierre Lefeuvre est professeure de sociologie à l’Université de Tours et membre de l’équipe Construction politique et sociale des territoires, au sein du laboratoire Cités, territoires, environnement et sociétés (Citeres, UMR 7324). Ses travaux portent sur l’habitat et la propriété immobilière, ainsi que sur l’action publique urbaine.
Jean-Yves Authier (Dir.)
Alain Bourdin (Dir.)
Marie-Pierre Lefeuvre (Dir.)
http://presses.univ-lyon2.fr/produit.php?id_produit=910
Presses Universitaires de Lyon
2014
244
FR
Ouvrage
L’espace en partage. Approche interdisciplinaire de la dimension spatiale des rapports sociaux
dimension spatiale, espace, géographie urbaine, méthodologie, partage, rapports sociaux, géographie sociale
Vidéos du colloque organisé par l'UMR ESO à Rennes du 9 au 11 avril 2014.
Centré sur la notion de « partage de l’espace », l’objectif du colloque est de susciter un dialogue interdisciplinaire autour d’enjeux épistémologiques, théoriques et méthodologiques relatifs à l’étude de la dimension spatiale des rapports sociaux. Il part de l’idée selon laquelle les sciences humaines et sociales connaissent depuis quelques décennies un « tournant spatial », qui renvoie tout d’abord à un changement de sensibilité et de perspective du point de vue des modèles d’analyse et d’interprétation des rapports sociaux, qui intègrent de façon croissante la dimension spatiale des interactions sociales, et qui remettent en cause les approches naturalistes, essentialistes et déterministes de l’espace.
Le « tournant spatial » est indissociable des grandes transformations sociohistoriques récentes :
- les dynamiques de « modernisation » généralisées à l’échelle planétaire ;
- les dynamiques de mondialisation et de régionalisation (tant supra- qu’infranationale) ;
- les dynamiques d’interaction accélérées des activités humaines et des milieux terrestres, qui requièrent de penser le couplage entre sociétés, techniques et « nature » ;
Le colloque est structuré autour de trois grands questionnements :
1. Mondes sociaux en partage (sur la compréhension des modalités de partage du monde –à différentes échelles- et sur la façon dont l’espace peut contribuer à structurer les rapports sociaux) ;
2. Positionnements et narrativités (inter)disciplinaires (sur la façon dont les différentes disciplines s’approprient le tournant spatial et dont se construit l’interdisciplinarité autour de cette question) ;
3. Approches, méthodes, outils (pour ouvrir la « boîte noire » méthodologique et conceptuelle de la recherche autour de la dimension spatiale des rapports sociaux).
Collectif
Université de Rennes 2
2014-04
Multiple
FR
Vidéo
http://www.lairedu.fr/colloque-international-espace-en-partage/
Des banlieues à la ville. Espaces et acteurs de la négociation urbaine
banlieues, périphéries, espace, acteurs, guerre, mémoire, négociation urbaine, acteurs locaux, acteurs publics, aménagement de l'espace, logement, transports, assainissement, Beyrouth, Liban, France
Les actes du colloque qui s’est tenu durant le Salon du Livre francophone de Beyrouth en octobre 2011 publiés au Presses de l'Ifpo sont disponibles en texte intégral sur Openedition.org.
Extrait de l'introduction d'Elizabeth Longuenesse :
Le présent recueil est le résultat d’une réflexion d’ensemble qui, au départ, a porté sur la mémoire et le développement de la ville de Beyrouth. En 2009, à l’occasion du projet de création d’un musée de la mémoire de la ville de Beyrouth – « Beit Beirut » – par la Municipalité de Beyrouth, en partenariat avec la Ville de Paris, le Centre culturel français (devenu Institut français du Liban), et l’Institut français du Proche-Orient, avaient suscité la formation d’un comité scientifique composé de représentants des mondes de la recherche, de l’université et des praticiens de la ville au Liban.
Il s’agissait d’orienter le projet vers une institution dont la vocation irait au-delà de celle d’un musée de l’histoire de la ville de Beyrouth. Ce lieu unique au Liban proposerait en effet la mise en place d’une plate-forme publique d’échanges et de débats, ouverte aux publics s’intéressant à la mémoire de la ville et à celle de la guerre, mais aussi à l’évolution de son espace urbain, à la connaissance des différents quartiers de la ville, aux manières de voir, de penser et d’investir l’espace public enfin, à travers les approches d’artistes, de chercheurs, de militants associatifs ou de professionnels engagés.
Organisé par l’Institut français et l’Ifpo, le colloque qui a eu lieu pendant le Salon du Livre francophone de Beyrouth en 2011 a permis de développer une réflexion avec leurs partenaires libanais sur les relations entre Beyrouth et ses banlieues, en confrontant les expériences d’agglomérations urbaines françaises, dont Lyon et la région Île-de-France. Ont ainsi été mises en évidence leurs spécificités, la diversité des réponses apportées par les acteurs locaux, publics (municipaux ou étatiques) associatifs ou privés, aux défis de l’aménagement de l’espace, des problèmes de logement, de transport ou d’assainissement, mais aussi le dynamisme des habitants et le rôle des acteurs culturels.
Plutôt que d’adopter d’emblée une posture supposant a priori une dualité centre-périphérie, et considérant les banlieues comme l’espace de l’identitaire, l’ouvrage insiste sur les logiques, les outils et les méthodes d’actions des acteurs (municipalités, associations, habitants, commerçants...), leurs innovations et leurs limites.
Faisant le point sur les grandes tendances, les nouvelles problématiques, entre géographie, urbanisme, sociologie et science politique, il traire de la relation entre l’action publique locale et les nouvelles centralités, des pratiques culturelles et des territoires urbains, des politiques d’agglomération et des synergies interurbaines.
Il espère ainsi contribuer à un approfondissement de cette approche, en invitant universitaires, professionnels de l’aménagement et de l’urbanisme, acteurs locaux, élus, ou responsables d’associations, pour confronter, de manière féconde, leurs analyses et leurs expériences.
Elizabeth Longuenesse
http://books.openedition.org/ifpo/2826
Presses de l'Ifpo
2012-10-26
FR
Ouvrage
La géographie au pays des merveilles
Ter Minassian Hovig, Meunier Christophe, géographie, albums pour enfants, jeux vidéos, imagination, imaginaire, représentations, espace, merveilleux
<div>Un café géo organisé par les associations Université populaire de Tours, Confluence et ESSPACE.<br />
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<b>Présentation :</b> Notre imagination met en scène des lieux, des paysages, des territoires qui sont façonnés dès l'enfance. Nos intervenants, spécialistes respectivement de la géographie dans les jeux vidéos et les albums pour enfants, nous invitent ici à une exploration de ces espaces aux frontières du réel et de la fiction. Ces derniers sont-ils porteurs de stéréotypes ? Comment façonnent-ils nos visions du monde ?<br />
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Avec :<br />
<b>Hovig Ter Minassian</b>, maître de conférences en géographie à l'Université François Rabelais de Tours, il a comme principal terrain de recherche le jeu vidéo.<br />
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<b>Christophe Meunier</b>, enseignant à l'IUFM de Tours, doctorant en géographie à l'ENS-LSH de Lyon, auteur d'un blog consacré à la Géographie dans les albums pour enfants.</div>
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<b>Creative Commons by-nc-nd</b></a></div>
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Hovig Ter Minassian et Christophe Meunier
14 novembre 2012
116:48
http://www.universite-populaire-tours.fr/
Walkscapes. La marche comme pratique esthétique
Careri Francesco, marche, esthétique, parcours, espace, délaissés, marges, frontières spatiales, frontières sociales, ambiances
Ouvrage culte pour les urbanistes et les architectes, Walkscapes fait de la marche beaucoup plus qu’une simple promenade. Pour Francesco Careri, en effet, l’origine de l’architecture n’est pas à chercher dans les sociétés sédentaires mais dans le monde nomade. L’architecture est d’abord traversée des espaces : ce que Careri appelle parcours. Ainsi le menhir, point de repère dans l’espace, à la croisée des chemins.
La marche est esthétique, comme la conçoit André Breton pour la place Dauphine. Elle révèle des recoins oubliés, des beautés cachées, la poésie des lieux délaissés.
La marche est politique. En découvrant ces espaces qui sont à la marge et cependant peuplés, elle montre que les frontières spatiales sont aussi des frontières sociales.
Careri s’évade de la ville-événement pour errer dans ce qu’il appelle la Zonzo (la zone, l’espace exclu, à l’abandon, à la marge, inexploré et pourtant vivant). En se laissant porter par la marche, on franchit des frontières invisibles, on recompose une ville nouvelle.
Ce livre passionnera, au-delà des architectes et des plasticiens, ces flâneurs et ces explorateurs qui font de la ville leur terrain de chasse privé.
Traduit de l’italien par Jérôme Orsoni.
Francesco Careri, né à Rome en 1966, est cofondateur de Stalker/Observatoire nomade et chercheur au département d’architecture de l’université de Rome III, où il dirige le cours d’arts civiques, un enseignement entièrement itinérant créé pour analyser et interagir avec les phénomènes émergents de la ville. Depuis 2012, il est directeur du LAC (Laboratorio Arti Civiche) et du MAAC (Master in Arti Architettura Città).
Francesco Careri
http://www.jacquelinechambon.fr/Editions_Jacqueline_Chambon/Walkscapes.html
Éditions Jacqueline Chambon
2013-03
224
Ouvrage
Penser et faire la géographie sociale. Contribution à une épistémologie de la géographie sociale
Séchet Raymonde, Veschambre Vincent, géographie sociale, espace, société, acteurs
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
</div>
Comment la géographie sociale est-elle perçue par ceux qui la font ou par ceux qui, sans y adhérer pleinement, lui reconnaissent des spécificités dans le champ de la géographie ? Comment peut-elle contribuer à positionner la géographie dans les sciences sociales?<br />
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Vingt-cinq auteurs de différentes générations donnent leur point de vue dans le premier d'une série de trois ouvrages issus du colloque Espaces et sociétés aujourd'hui qui s'est tenu à Rennes en octobre 2004. Ces contributions qui portent sur les enjeux scientifiques et méthodologiques actuels révèlent la vita-lité et les capacités de renouvellement de cette orientation de la géographie qui s'est affirmée au début des années 1980.<br />
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La géographie sociale a évolué dans ses paradigmes, ses questionnements, ses méthodes. Comme l'anthropologie, la sociologie, l'histoire..., elle est passée des grandes théories explicatives à l'action et l'acteur; elle a renoué avec l'immatériel, l'idéel, le symbolique. Ouverte aux échanges avec d'autres géographies, pleinement investie dans les sciences sociales, la géographie sociale n'en continue pas moins à faire entendre un point de vue original sur le monde et sur la société. <br />
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La plupart des auteurs réaffirment la nécessité ou le choix de l'implication et de l'engagement du chercheur, renouant ainsi avec des principes affichés par les pionniers de la géographie sociale. En se donnant pour objet la relation à l'autre, telle qu'elle se construit dans l'espace, plutôt que les configurations spatiales (le quartier, la ville, la région...), ces chercheurs sont en mesure d'expliciter des enjeux de pouvoir et des rapports de domination. <br />
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C'est dans cette démarche d'approfondissement théorique et épistémologique que les auteurs envisagent des enjeux sociétaux (le vivre ensemble, la démocratie...), se positionnent par rapport à d'autres sciences sociales (géopolitique, sociolinguistique) et au sein de différents champs de recherche (médias, sport, santé, ville, risques). Il en ressort l'image d'une géographie sociale à la fois diverse et cohérente dans sa manière d'appréhender la dimension spatiale des sociétés.</div>
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Raymonde Séchet et Vincent Veschambre (Dir.)
Presses universitaires de Rennes
2006
397
Ouvrage
http://books.openedition.org/pur/362