Égouts et égoutiers de Paris
égouts, égoutier, Paris, histoire urbaine, fosses d'aisance, vie quotidienne, représentations
Le développement du réseau d’égouts de Paris fut à la fois un triomphe de la technique et une réussite politique. Les égouts eux-mêmes constituaient un phénomène culturel significatif, et les hommes qui y travaillaient suscitaient la fascination du public.
Donald Reid montre en quoi l’observation des comportements des vidangeurs de fosses d’aisances et des égoutiers, et l’étude des représentations que les autres se font de ces travailleurs, permettent de réfléchir aux fondements matériels et culturels de la vie quotidienne.
Avec une préface de Michelle Perrot.
Donald Reid, professeur d’histoire à l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill (États-Unis), est spécialiste de l’histoire sociale et culturelle de la France. Il est l’auteur d’un ouvrage sur Les Mineurs de Decazeville : historique de la désindustrialisation (Harvard University Press, 1985, traduction française, Decazeville, 2009) et de Germaine Tillion, Lucie Aubrac, and the Politics of Memories of the French Resistance (Cambridge Scholars Publishing, 2007). Il termine actuellement un ouvrage sur les travailleurs de Lip.
Traduction d’Hélène Chuquet.
Donald Reid
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3561
PUR
2014
256
FR
Ouvrage
Les origines de Rome
Rome, archéologie, littérature antique, naissance de la cité, histoire urbaine
Que sait-on des origines de Rome, de cette ville qui allait un jour constituer l’un des plus vastes et des plus durables empires que le monde ait jamais connus ? Cette question est au cœur de la culture occidentale depuis plusieurs siècles.
Entre l’étude de la très riche littérature antique sur les commencements de l’Urbs et l’analyse des découvertes archéologiques de ces dernières décennies, ce livre montre ce qui, dans la légende, relève de l’histoire. Il invite à mieux comprendre ce phénomène majeur que fut, pour l’histoire et la pensée européennes, la naissance de la cité.
Ancien élève de l’École Normale Supérieure et ancien membre de l’École française de Rome, Alexandre Grandazzi est professeur à l’université Paris-Sorbonne.
Alexandre Grandazzi
http://www.puf.com/Que_sais-je:Les_origines_de_Rome
PUF
2014-08-20
128
FR
Ouvrage
Paris, politique urbaine et mémoire collective. La monumentalisation de l’image parisienne depuis l’Occupation
Paris, politique urbaine, mémoire collective, image architecturale, image urbaine, représentations, histoire de l'arhitecture, histoire urbaine
L'objet de cette recherche est l'analyse du processus de conception de l'image architecturale et urbaine parisienne depuis la période de l'Occupation.
La recherche place d'abord les politiques urbaines parisiennes dans une perspective historique, afin de situer les scansions politiques de la seconde moitié du vingtième siècle. Elle s'attache ensuite à comparer les objectifs politiques et les stratégies d'aménagement présentés dans les programmes des projets régionaux et communaux. L'exploration de l'intervention de la culture architecturale dans raffinement du dessin réglementaire permet alors de comprendre les évolutions des figures et des formes. Elles suivent en effet les itérations des dialectiques qui traversent l'histoire de l'architecture, et tendent à composer une œuvre parisienne.
Dans le cadre de l'extension patrimoniale, les projets urbains en arrivent ainsi à qualifier les espaces parisiens par des identités spatiales, qui participent à un mouvement d'esthétisation de Paris organisé par la réinterprétation de l'histoire. La dépopulation et l'apopulation de la capitale, la permanence des orientations stratégiques, et les projets de qualifications patrimoniales des espaces qui se répondent sur la longue durée, permettent enfin de statuer sur le processus de monumentalisation de Paris.
Clara Sandrini est docteur en architecture, maître-assistante à l'Ecole nationale supérieure d'architecture et chercheur au laboratoire de recherche en architecture de Toulouse. Politique urbaine et mémoire collective. La monumentalisation de Paris depuis l'Occupation est sa thèse de doctorat en architecture, réalisée sous la direction de Jean-Louis Cohen à l'Ecole doctorale Ville et environnement.
Clara Sandrini
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-343-02657-2
L'Harmattan
2014-07
390
FR
Ouvrage
Homeless. Poverty and Place in Urban America
sans domicile fixes, pauvreté, Amérique urbaine, espace public, habitants, histoire urbaine
The homeless have the legal right to exist in modern American cities, yet antihomeless ordinances deny them access to many public spaces. How did previous generations of urban dwellers deal with the tensions between the rights of the homeless and those of other city residents? Ella Howard answers this question by tracing the history of skid rows from their rise in the late nineteenth century to their eradication in the mid-twentieth century.
Focusing on New York's infamous Bowery, Homeless analyzes the efforts of politicians, charity administrators, social workers, urban planners, and social scientists as they grappled with the problem of homelessness. The development of the Bowery from a respectable entertainment district to the nation's most infamous skid row offers a lens through which to understand national trends of homelessness and the complex relationship between poverty and place. Maintained by cities across the country as a type of informal urban welfare, skid rows anchored the homeless to a specific neighborhood, offering inhabitants places to eat, drink, sleep, and find work while keeping them comfortably removed from the urban middle classes. This separation of the homeless from the core of city life fostered simplistic and often inaccurate understandings of their plight. Most efforts to assist them centered on reforming their behavior rather than addressing structural economic concerns.
By midcentury, as city centers became more valuable, urban renewal projects and waves of gentrification destroyed skid rows and with them the public housing and social services they offered. With nowhere to go, the poor scattered across the urban landscape into public spaces, only to confront laws that effectively criminalized behavior associated with abject poverty. Richly detailed, Homeless lends insight into the meaning of homelessness and poverty in twentieth-century America and offers us a new perspective on the modern welfare system.
Ella Howard teaches urban history and material culture at Armstrong Atlantic State University.
Ella Howard
http://www.upenn.edu/pennpress/book/15071.html
University of Pennsylvania Press
2013
288
EN
Ouvrage
Urban History Review / Revue d'histoire urbaine
histoire urbaine, Canada, Winnipeg, Toronto
Une livraison de la Urban History Review / Revue d'histoire urbaine (Volume 42, N° 1, automne 2013).
Sommaire :
David G. Burley
Rooster Town: Winnipeg’s Lost Métis Suburb, 1900–1960
Greg Marquis
Constructing an Urban Drug Ecology in 1970s Canada
Ann Marie F. Murnaghan
The City, the Country, and Toronto’s Bloor Viaduct, 1897–1919
Collectif
Urban History Review / Revue d'histoire urbaine
érudit
2013
63
EN
Livraison de revue
http://www.erudit.org/revue/uhr/2013/v42/n1/index.html
Du vieux Paris au Paris moderne. Haussmann et ses prédecesseurs
Paris, Haussmann, urbanisme, histoire urbaine, XIXe siècle
Morizet a été un membre très actif de la commission du Vieux Paris et de la commission des monuments historiques. Publié en 1932, son livre fait immédiatement référence. Il propose une histoire fouillée, documentée, systématique d’un siècle de métamorphose de Paris. Un modèle d’historiographie positiviste, sur fond d’enthousiasme pour les développements contemporains et à venir du Grand Paris.
La Bible. Un outil de travail, un traité visionnaire, une mine d’informations.
André Morizet (1876-1942), journaliste et homme politique français. Membre de la SFIO, puis du parti communiste, puis à nouveau de la SFIO, il a été sénateur de la Seine et surtout conseiller municipal puis maire de Boulogne – qu’il a rebaptisé Boulogne-Billancourt – pendant plus de vingt ans. Passionné d’urbanisme, il a donné à sa ville son visage actuel.
Préface de Thierry Paquot
André Morizet
https://www.infolio.ch/livre/du-vieux-paris-au-paris-moderne.htm
infolio éditions
2014-04-24
640
FR
Ouvrage
De la Courly au Grand Lyon. Histoire d’une communauté urbaine
Lyon, Grand Lyon, transformations urbaines, histoire urbaine, communauté urbaine
Alors que son histoire n’avait jamais été écrite, alors que la communauté urbaine de Lyon fait figure de pionnière en France dans de multiples domaines, voici un livre qui tente, à travers de multiples éclairages et en croisant les archives, la mémoire de ses agents et de nombreuses sources, de révéler sa trajectoire et ses transformations. On comprendra pourquoi 56 communes se sont assemblées en 1969, pourquoi cette instance hybride (elle ressemble à une collectivité territoriale mais n’en est pas une) pose de multiples questions dans son fonctionnement, l’exercice du pouvoir, le respect de règles démocratiques, la relation avec les territoires voisins...
Il sera question de son action d’hier à aujourd’hui, de ses réalisations, mais aussi de ses coulisses, de tout ce qui rend cette action possible : les métiers, les hommes et les femmes, l’organisation, les relations avec les entreprises, les citoyens et les associations, les processus d’innovation, les valeurs et jusqu’à ces petits mythes qui permettent à l’action d’avoir du sens.
Cédric Polère, docteur en sciences politiques (IEP de Grenoble) et sociologue indépendant
Cédric Polère
http://www.lieuxdits.fr/les-livres/region/de-la-courly-au-grand-lyon/#
Editions Lieux Dits
2014-05
480
FR
Ouvrage
Beyrouth, chroniques et détours
Beyrouth, récits de vie, histoire urbaine, photographie, exil, guerre, Liban
Mashallah News, en collaboration avec les graphistes d’AMI, publie un livre sur Beyrouth qui allie narration et photographie. Beyrouth, chroniques et détours, ou en anglais Beirut Re-Collected, est publié par la maison d’édition libanaise Tamyras.
À Beyrouth, les limites entre passé, présent et futur sont souvent brouillées. L’encre a tant coulé sur cette ville meurtrie, ressuscitée, maudite et magique. Mais quelles histoires humaines se glissent dans les interstices de cette métropole fascinante ?
De jeunes auteurs sont allés à la rencontre de la cité pour en recueillir les récits « perdus », retranscrire les trajectoires personnelles et les lieux méconnus qui forment les pièces d’un immense puzzle : celui du Beyrouth moderne avec toute ses nuances.
Les histoires s’entrecroisent et se répondent au fil des pages : le souvenir d’un mère exilée, des trésors repêchés au fond de la mer, une maison en trompe-l’œil, des chauffeurs de minibus bienveillants, un prince des rues...
Ce livre est l’hommage d’une nouvelle génération d’écrivains et de journalistes à la complexité de la capitale libanaise, Beyrouth, et aux destins singuliers qu’elle a façonnées.
Collectif
http://tamyras.com/beyrouth-chroniques-et-detours-beyrouth-encore-et-toujours/
Tamyras
2014-03-14
304
FR
EN
Ouvrage
Le retour de la bicyclette, une histoire des déplacements urbains en Europe de 1877 à 2050
vélocipède, bicyclette, vélo, histoire urbaine, déplacements urbains, circulation
Comment le vélocipède a-t-il concurrencé le cheval ? Pourquoi les Hollandais roulent-ils plus à vélo que les Français ? La voiture est-elle vraiment plus rapide que la bicyclette ? Que faut-il penser des vélos en libre-service, des vélos pliants, du vélo à assistance électrique ? La multiplication des pistes cyclables suffi t-elle à relancer la pratique ?
Retraçant le parcours de la bicyclette, depuis la draisienne du XIXe siècle jusqu'aux prototypes du XXIe, en s'intéressant à son environnement économique, culturel et social autant qu'à ses aspects techniques, Frédéric Héran raconte avec talent une autre histoire des déplacements urbains.
Alors qu'il triomphait dans les années 1920-1930, le vélo a été chassé des villes européennes dans les années de croissance d'après-guerre, quand la modernité technicienne et industrielle décréta le triomphe de la vie à moteur. Dès les années 1970, et contre toute attente, la bicyclette a pourtant réussi son retour progressif en Europe du Nord et dans certaines villes d'Italie. Mais la France et d'autres pays ont raté ce tournant.
Analysant avec minutie les politiques de déplacements urbains à travers l'Europe, l'auteur montre que la modération de la circulation a joué un rôle déterminant dans le retour du vélo. Demain, la bicyclette pourrait devenir un moyen de locomotion indispensable pour contrer les effets de la crise économique et écologique. Et contribuer à faire de la ville un espace égalitaire et convivial.
Frédéric Héran est maître de conférences en économie à l’Université de Lille 1, chercheur au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques.
Frédéric Héran
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_retour_de_la_bicyclette-9782707182029.html
La Découverte
2014-05
160
FR
Ouvrage
Promenade nocture à Marseille. Ecoutez, les ruelles vont vous parler
Marseille, promenade nocturne, Cours Julien, diversité culturelle, histoire urbaine
Un webdocumentaire de Julie de Muer mis en musique par Christophe Perruchi.
Promenade Nocturne vous plonge dans l’effervescence du Cours Julien, quartier de Marseille réputé pour son atmosphère unique où le street art est roi. Au son des voix de vos guides, Julie et Christophe, vous déambulez à travers ses rues animées comme si vous y étiez, grâce à des photos panoramiques à 360 degrés que nous avons prises de nuit. Photos, images, vidéos, sons et informations intéressantes ponctuent votre promenade immersive dans ce quartier pour vous faire découvrir toute sa diversité culturelle et son histoire.
Julie de Muer
Christophe Perruchi
Radio Grenouille
2014
FR
EN
Webdocumentaire
https://promenadenocturne.withgoogle.com/fr/home
Alep et ses territoires. Fabrique et politique d’une ville (1868-2011)
Alep, Syrie, histoire urbaine, anthropologie urbaine, géographie urbaine, architecture, urbanisme, sociologie urbaine
Capitale économique de la Syrie du Nord et seconde ville du pays, Alep a bâti sa prospérité sur un important commerce local, régional et international et sur le dynamisme de ses activités de production. Jusqu’à la fin de l’époque ottomane, elle était le centre d’un arrière-pays commercial qui se déployait bien au-delà des frontières actuelles de la Syrie, se prolongeant vers la Méditerranée et l’Europe, l’Asie centrale, la Péninsule arabique et jusqu’aux côtes occidentales du subcontinent indien. Si au XXe siècle la ville a connu un rétrécissement de cette aire d’influence et une marginalisation politique et économique, elle a retrouvé depuis une vingtaine d’années une certaine prospérité pour deux raisons majeures : d’abord, une collaboration plus ouverte que par le passé avec le pouvoir central et ensuite, son dynamisme et sa capacité à développer des activités commerciales, industrielles et culturelles aussi bien à l’échelle locale que régionale et cela, dans le contexte d’une libéralisation très contrôlée de l’économie syrienne. Jusqu’en 2011, Alep a ainsi donné l’image d’une ville, sinon florissante, du moins dynamique : c’est un peu ce dynamisme et cette volonté de vivre que décrit cet ouvrage, à travers plus d’un siècle de bouleversements subis ou portés par cette métropole du Nord de la Syrie, condamnée à se recréer et se réinventer sans cesse pour être autre chose qu’un simple satellite de Damas. L’ouvrage réunit les contributions d’une vingtaine de chercheurs appartenant à diverses disciplines – géographie, histoire, anthropologie, sociologie, mais aussi architecture ou encore urbanisme. Il a pour ambition de saisir comment se fabrique et fonctionne la ville d’Alep, comment se forment et se transforment ses espaces et ses territoires ainsi que les réseaux que cette ville projette et alimente à l’extérieur. La période concernée par cette approche pluridisciplinaire s’étend de 1868, année de fondation du premier quartier « moderne » à Alep, fortement inspiré des formes urbaines occidentales, à 2011, année du début de la contestation en Syrie, qui ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire déjà longue et mouvementée de la ville.
Thierry Boissière est anthropologue, maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2 et chercheur au GREMMO (Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon). Il a également été responsable de l’antenne de l’Ifpo à Alep de 2008 à 2010. Travaillant sur la Syrie depuis 1990, ses recherches ont porté sur l’agriculture urbaine dans la vallée de l’Oronte, sur les stratégies sociales liées à la précarité et enfin sur les espaces et les pratiques du commerce à Alep et à Damas.
Jean-Claude David, géographe, chargé de recherches au CNRS à la retraite, a séjourné dix ans à Alep de 1968 à 1972 et de 1977 à 1983. Il y a effectué ensuite, quasi annuellement, des missions outre celles à Damas, à Beyrouth et au Caire. Il s’intéresse en particulier aux espaces publics, à l’architecture domestique et au patrimoine institutionnel ou « populaire » qui ont donné lieu à de nombreuses publications sur ces questions.
Thierry Boissière (Dir.)
Jean-Claude David (Dir.)
http://www.ifporient.org/node/1459
Presses de l'IFPO
2014
590
FR
Ouvrage
La vie quotidienne à Jérusalem au crépuscule de l'époque ottomane. Les lieux de sociabilité : cafés, hammams, caravanserails
Jérusalem, XIXe siècle, lieux de sociabilité, époque ottomane, vie quotidienne, histoire urbaine
Aujourd'hui nous les appelons « lieux de convivialité », ou « tiers lieux », ou encore « great goodplaces ». Mais ce ne sont rien d'autre que des lieux où les gens sont « sociables et joyeux», « amicaux et cordiaux », où l'on peut échanger avec des amis mais aussi des inconnus, et pourquoi pas des étrangers. Ce sont des lieux où se rencontrent les différences - et ce sont les différences qui apprennent à se confronter - où les conflits se résolvent et où l'on exerce l'art de la tolérance et de la solidarité. En d'autres termes, ce sont des lieux sans lesquels la pluralité est étouffée, le privé devient hégémonique, la ville se replie sur elle-même et s'éteint.
Dans l'organisation actuelle de la structure urbaine, il existe un grand nombre d'espaces qui répondent à ces caractéristiques, mais dans la Jérusalem du XIXe siècle, il n'y avait que le café, le hammam, appelé également bain turc, et le caravansérail, ou khan, comme on appelait à l'époque l'auberge. C'était dans les cafés, dans les hammams et dans les caravansérails que les gens se rencontraient, qu'ils pouvaient s'observer, loin de l'intimité protégée du foyer ou de l'homogénéité du lieu de culte. C'était dans les cafés, dans les hammams et dans les caravansérails que les personnes échangeaient selon des règles et des habitudes partagées et communes, là où les différences individuelles, de milieu, d'âge, de profession et de foi se nivelaient. C'était là que l'on prenait le pouls de la société, que l'on recueillait les informations, que les nouvelles se transformaient en commérages, que les médisances s'enveloppaient de légèreté. C'était là que les habitants de Jérusalem passaient une bonne partie de leur temps.
Ada Lonni est professeure titulaire d'histoire contemporaine à l'université de Turin. Spécialiste des cultures et des sociétés méditerranéennes, elle a non seulement organisé des expositions et des colloques, mais a aussi publié en italien et en anglais plusieurs essais et livres sur ces questions.
Ada Lonni
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-336-30517-2
L'Harmattan
2014-02
232
FR
Ouvrage
Les ordres militaires dans la ville médiévale. 1100-1350
ordres militaires, ville médiévale, histoire urbaine, urbanisation, archéologie urbaine
Nés entre Jérusalem et Acre dans le courant du 12e siècle, les premiers ordres militaires sont tous issus d'un milieu profondément marqué par la ville. Les confréries guerrières apparues dans le cadre de la christianisation de la Baltique et de la Reconquista ibérique tirent également leurs origines de la défense d'un château ou d’un territoire liés à un centre urbain. Les ordres militaires ont donc accompagné le grand mouvement d’urbanisation du Moyen Âge central, non seulement dans le contexte de la guerre sainte, mais également par leur démarche spirituelle, par leur intégration sociale ou par leurs choix économiques. À partir de bilans assez larges ou bien d’éclairages monographiques fondés sur une approche croisée de l’histoire et de l’archéologie, cet ouvrage se propose d’examiner les différentes modalités de l’intégration des frères guerriers à la ville.
Damien Carraz (Dir.)
http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100074500
Presses universitaires Blaise Pascal
2014-01-24
314
FR
Ouvrage
Populations de banlieue. Une histoire à revisiter
banlieue, population, démographie, XIXe siècle, histoire urbaine
Une livraison de la revue les Annales de démographie historique (N° 126, 2013-2).
Les travaux historiques qui traitent des banlieues et font autorité en ce domaine s’intéressent, pour l’essentiel, à un type de banlieue spécifique et à une séquence historique relativement réduite. L’histoire de la banlieue se confond, en effet, pour une large part avec la phase de son développement le plus intense, c’est-à-dire la période de l’urbanisation et de l’industrialisation rapides de ces espaces. L’essentiel des travaux portent donc, pour la France et l’Europe occidentale, sur une période qui s’échelonne de la seconde partie, voire du dernier tiers du xixe siècle, aux années 1950 (Faure, 1991). Plusieurs éléments peuvent légitimement expliquer ces choix. Il est vrai que le véritable boom démographique et urbain des banlieues en Europe occidentale est à mettre en relation avec une série de changements techniques et économiques qui n’interviennent que dans la seconde moitié du xixe siècle. La généralisation du chemin de fer et l’essor urbain lié à la seconde industrialisation expliquent cette focalisation sur cette séquence historique. La première Révolution industrielle a eu des effets relativement diffus sur la trame urbaine dans la mesure où la mécanisation n’induisait pas encore la création systématique de grands ensembles de bâtiments industriels, ni l’appel massif à une population de travailleurs migrants. Dans le cas de la France, on peut ajouter une contrainte documentaire. Les recensements, source maintes fois sollicitée par les historiens français des banlieues, ne sont, on le sait, disponibles en général qu’après 1836 pour le pays dans son ensemble (...)
Sommaire :
- Fabrice Boudjaaba, Virginie De Luca Barrusse, Populations de banlieue, une histoire à revisiter
- Gill Newton, Richard Smith, Convergence or divergence? Mortality in London, its suburbs and its hinterland between 1550 and 1700
- Thierry Eggerickx, Transition démographique et banlieue en Belgique : le cas de Bruxelles
- Sandra Brée, La fécondité en banlieue parisienne dans la seconde moitié du xixe siècle
- Laurent Heyberger, Les Parisiens et les banlieusards étaient-ils aussi grands que cela ? Stature, nutrition et urbanisation en France au milieu du xixe siècle
- Fabrice Boudjaaba, La banlieue et Paris dans le premier xixe siècle. Le choix des témoins au mariage civil à Ivry-sur-Seine
Collectif
Belin
Cairn
2013
288
FR
Livraison de revue
http://www.cairn.info/revue-annales-de-demographie-historique-2013-2.htm
Eugène Viollet-le-Duc, 1814-1879
XIXe siècle, monuments historiques, rénovation, reconstruction, histoire urbaine, Viollet-le-Duc
Acteur central des chantiers et des polémiques du XIXe siècle associés aux rénovations et reconstruction des monuments historiques majeurs de la France, Viollet-le-Duc traverse le siècle de sa présence géniale et controversée.
L’ouvrage suit la vie de Viollet-le-Duc année après année - son enfance, ses études, son mariage, sa carrière, ses amitiés, ses ennemis, ses projets, ses publications – et en dresse un portrait vivant et d’une extrême richesse.
Le regard des auteurs, spécialistes du sujet l’un comme l’autre, à partir notamment des archives de la famille Viollet-le-Duc, permet une mise en perspective ou un jugement éclairé sur les prises de position ou les réalisations de Viollet-le-Duc.
Toute l’originalité de ce travail repose sur le croisement de la vie privée et de la vie publique de Viollet-le-Duc.
Georges Poisson
Olivier Poisson
http://www.editions-picard.com/product.php?id_product=46506
Editions Picard
2014-03-19
416
FR
Ouvrage
Henri sellier. La cause des villes
cité jardin, Grand Paris, Henri Sellier, histoire de l'architecture, histoire urbaine, logement social
Une livraison de la revue Histoire urbaine (N° 37, Août 2013/2).
Il n’est pas habituel de présenter un dossier biographique dans Histoire urbaine : la ville relève de phénomènes collectifs, et c’est selon les orientations d’une histoire économique et sociale qu’elle est en général saisie dans son historicité. Cela implique dans nos colonnes un peu de réserve à l’égard d’une historiographie écrite principalement à travers l’itinéraire et l’œuvre des théoriciens, concepteurs, architectes ou urbanistes, les « fabricants de ville » les plus apparents. Alors pourquoi consacrer aujourd’hui un dossier à Henri Sellier, déjà connu comme l’un des acteurs significatifs de l’urbanisme en France sous la Troisième République ?
Henri Sellier (1883-1943) occupe depuis les années 1990 une place reconnue dans l’histoire urbaine en France, et c’est donc dans une optique d’approfondissement que ce dossier se situe. Il ne s’agira pas de le placer dans un quelconque panthéon des inspirateurs de l’urbanisme contemporain, mais plutôt d’interroger son temps, et surtout un ensemble de pratiques et d’actions, de références aussi, dont sa génération est porteuse. Car Sellier fut un « spécialiste » de la ville peu ordinaire : « homme de réseaux » et d’organisation, mais aussi homme de représentativité républicaine, c’est par l’engagement politique et le « mandat » qu’il s’immergea dans les questions urbaines de son temps. Militant coopératif et socialiste, élu de la SFIO en banlieue parisienne, maire de Suresnes, il resta jusqu’à sa mort de ce côté-ci des responsabilités. En aucun cas Sellier ne fut donc un technicien, un professionnel de la ville au sens où les urbanistes et aménageurs le posent quelquefois. Sa façon de concevoir l’action – principalement dans l’agglomération parisienne – passe par des jeux collectifs, une posture que le système institutionnel dans lequel il se trouvait a parfois favorisée. La génération intellectuelle d’Henri Sellier, faite de ses amis le sociologue Maurice Halbwachs ou de l’historien Marcel Poëte, un peu plus âgé, ambitionna de démontrer la nature sociale des faits urbains, les liens entretenus entre la croissance des métropoles et les forces du capitalisme ou encore le travail de la longue durée dans l’évolution des villes...
Sommaire :
- Laurent COUDROY DE LILLE, "Henri Sellier (1883-1943) ou la cause des villes"
- Emmanuel BELLANGER, "Du socialisme au Grand Paris solidaire"
- Benjamin JUNG, "La réforme du placement à l'échelle de l'agglomération parisienne"
- Mayalène GUELTON, "Les leçons de l'étranger"
- Danièle VOLDMAN, "Les modèles urbains et leur mise en œuvre à l'Office départemental d'HBM de la Seine"
- Stéphane FRIOUX, "Un maire au service de la circulation des savoirs sur et pour la ville"
- Jean-Pierre FREY, "Henri Sellier, Raymond Unwin et l'urbanisme"
Laurent Coudroy-de-Lille (Dir.)
http://sfhu.hypotheses.org/
Société française d'histoire urbaine
Cairn
2013-08
200
FR
Livraison de revue
http://www.cairn.info/revue-histoire-urbaine-2013-2.htm
Restaurants en ville
espaces marchands, histoire urbaine, pratiques alimentaires, restaurants, restauration, sociabilité, transformations urbaines
Une livraison de la revue Ethnologie Française (Tome XLIV, N° 1, janvier 2014).
En 2010, les Français ont eu recours à la restauration hors domicile (restauration commerciale et restauration collective) 145 fois par an, l’équivalent de trois repas par semaine et ces chiffres sont en progression. Les articles historiques, anthropologiques et sociologiques ici rassemblés montrent que le restaurant est aujourd’hui un élément central des pratiques alimentaires en milieu urbain. De l’invention du restaurant moderne à Paris au XVIIIe siècle, aux restaurants de l’Exposition universelle de 2010, des restaurants ouverts par ou pour des migrants à ceux destinés aux touristes, ce numéro offre une palette diversifiée, présentant des exemples en France, en Belgique, en Afrique, en Asie, aux Etats-Unis.
Qu’ils soient restaurants de quartier, d’entreprise, fast foods ou adeptes du Slow Food, tous participent à la transformation de la ville et de ses quartiers. Ce sont autant de lieux permettant à chacun d’affirmer un statut, une appartenance communautaire ou politique ; espaces de sociabilité, ils sont aussi des espaces marchands animés par un monde d’entrepreneurs. Ils initient le consommateur à de nouveaux goûts et de nouvelles saveurs, tout en suivant l’évolution des normes d’hygiène et des certifications « morales » (bio, diététiques, éthiques, halal, cacher, etc.).
Miroir de l’histoire et des transformations urbaines, le restaurant est finalement un espace social total, qui permet de lire en un même lieu marchand les ambitions d’un entrepreneur et ses engagements sociaux, de même que les pulsions et les sensations intimes des espaces et des hommes.
Sommaire :
- Introduction, Restaurants dans la ville-monde. Douceurs et amertumes
- Rebecca L. Spang, L’individu au menu : l’invention du restaurant à Paris au XVIIIe siècle
- Eve-Marie Halba, En quête d’un restaurant parisien au XIXe siècle. A vau-l’eau, une nouvelle de Joris-Karl Huysmans
- Erica J. Peters, Cosmopolitan Cuisine. Chinese and French Restaurants in Saigon and San Francisco, 1850-1910
- Sabah Chaïb, Cantines et restaurants algériens à Paris et dans le département de la Seine (1920-1950). Manger sous contrôles
- Christophe Brochier, La restauration a kilo à Rio de Janeiro
- Chantal Crenn et Jean-Pierre Hassoun, Dakar. Les quatre âges du Fast Food
- Valeria Siniscalchi, La politique dans l’assiette : restaurant et restaurateurs dans le mouvement Slow Food en Italie
- Fatma Çıngı Kocadost, Restaurant universitaire et petits soins nourriciers
- Cyrille Laporte et Jean-Pierre Poulain, Restauration d’entreprise en France et au Royaume-Uni. Synchronisation sociale alimentaire et obésité
- Krishnendu Ray, Taste, Toil and Ethnicity: Immigrant Restaurateur and the American City
- Katerina Seraïdari, Restaurants grecs et turcs à Bruxelles. Concurrence ou émulation ?
- Brigitte Steinmann, Les métamorphoses d’un garçon de cuisine. Une Success Story à la népalaise
- Sharon Zukin, Restaurants as “Post Racial“ Spaces: Soul Food and Symbolic Eviction in Bedford-Stuyvesant (Brooklyn)
- Van Troi Tran, Les restaurants nationaux à l’Exposition universelle de Shanghai. Utopie cosmopolite sous contrainte
Jean-Pierre Hassoun (Dir.)
http://www.puf.com/Ethnologie_fran%C3%A7aise
PUF
Cairn
2014-01
190
FR
Livraison de revue
http://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2014-1.htm
Jérusalem 1900. La ville sainte à l'âge des possibles
Jérusalem, XXe siècle, histoire urbaine, ville sainte, identité citadine
Jérusalem n’a pas toujours été un champ de bataille. À l’orée du XXe siècle, une autre histoire se dessine, portée par l’émergence d’une identité citadine partagée, loin des dérives communautaristes qui semblent aujourd’hui l’emporter.
Cette histoire a longtemps été oubliée et mérite à elle seule d’être racontée. On y croise un maire arabe polyglotte, un député ottoman franc-maçon, des Juifs levantins, mais aussi des archéologues occidentaux occupés à creuser le sous-sol pour faire ressurgir les lieux saints de la « Jérusalem biblique ».
Vincent Lemire restitue cette période exceptionnelle en s’appuyant sur les recherches les plus récentes et sur de nombreuses sources inédites, notamment les archives de la municipalité ottomane de Jérusalem.
Alors que la ville sainte est aujourd’hui à un nouveau tournant de son histoire et que la question de son partage se pose une fois encore, il faut se souvenir de cet « âge des possibles » qui peut livrer quelques clés pour mieux comprendre le présent et envisager l’avenir.
Vincent Lemire, ancien élève de l’ENS Fontenay-Saint-Cloud, est maître de conférences à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée. Il est actuellement en délégation CNRS au Centre de recherche français à Jérusalem. Spécialiste d’histoire urbaine, il a notamment publié La soif de Jérusalem. Essai d’hydrohistoire,1840-1948 (2011).
Vincent Lemire
http://www.armand-colin.com/livre/295813/jerusalem-1900.php
Armand Colin
2013-01-09
254
FR
Ouvrage
Dharavi. From Mega-Slum to Urban Paradigm
bidonville, Dharavi, Mumbai, migrants, pauvreté, ouvriers, tanneries, histoire urbaine, intouchables, transformation urbaine
Located in the heart of Mumbai, Dharavi is estimated to be the largest slum in Asia. Often referred to as ‘Little India’, it has been home to thousands of migrants from across the country providing opportunities for work and livelihood. As such, Dharavi presents a fascinating paradox: the convergence of stereotypes associated with the slum — poverty and misery — and an effervescent economic vitality, impelled by globalisation and international capital flows.
Bringing together 20 years of painstaking fieldwork, this book reveals the social, economic, political, and urban complexities that define Dharavi beneath the shadow of Mumbai, the financial capital of India. It provides a rare account of the slum’s history, with a special focus on the original populace of leather workers — who form the backbone of its urban informal economy — their work, organisation and increasing political awareness. Dominated by a population of ex-‘untouchables’, conventionally stigmatised by poverty and low status, Dharavi illustrates how traditional caste-based occupational and regional divisions continue to be strong and affect structures of political governance and economy. At the same time, it testifies to an intimate encounter with consumerism, liberalisation and technological innovations, and its resultant cultural globalisation under the heady influence of media, advertising and cinema transmitted by the city of Mumbai.
This book traces the mega-slum’s gradual transformation as a thriving trade centre, through an informal economy’s successful adaptation to global markets, in turn establishing an urban paradigm. It will be useful to those in sociology, anthropology, urban studies, politics, public policy and governance, and to those interested in globalisation, transnational migration and town planning.
Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky
http://www.routledge.com/books/details/9780415812528/
Routledge
2013
400
EN
Ouvrage
Sociologie de Bordeaux
Bordeaux, agglomération bordelaise, sociologie urbaine, histoire urbaine
Bien que le port et surtout la vigne comptent encore dans l'économie et dans la sociologie de la ville, Bordeaux ne se réduit plus à l'image convenue d'une ville de marchands et de bourgeois. Aujourd'hui, l'agglomération bordelaise déborde les frontières de la cité historique et elle en fait une ville plus « américaine » et plus moderne que ne le laissent penser les clichés attachés à son histoire et à sa mémoire provinciales. De nouvelles industries et de nouvelles classes moyennes de services émergent dans une agglomération où se constituent aussi des enclaves de pauvreté. L'ancienne bourgeoisie de négociants laisse progressivement la place à une classe dirigeante politico-administrative qui tient le destin de la ville entre ses mains.
La nouvelle édition de cet ouvrage, complètement actualisée, essaie de montrer comment la ville fonctionne et comment elle se transforme.
Émile Victoire est l’auteur collectif de cette Sociologie de Bordeaux rédigée par Charles-Henry Cuin, François Dubet, Didier Lapeyronnie, Thierry Oblet, Sandrine Rui, Agnès Villechaise et Joël Zaffran, tous enseignants-chercheurs à l’université Victor-Segalen-Bordeaux-II.
Collectif
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707178183
La Découverte
2014-01
128
FR
Ouvrage