La Banlieue du "20 heures". Ethnographie de la production d’un lieu commun journalistique
banlieue, journalisme, audiovisuel, journaux télévisés, information, lieux communs, images, représentations, stigmatisation, classements ethniques
Plongés dans un collectif de travail régi par des logiques économiques (audience, productivité), le poids des sources légitimes et des modèles professionnels importés de l’audiovisuel commercial, les journalistes de France 2 fabriquent et perpétuent les lieux communs sur les habitants des quartiers populaires pour satisfaire dans l’urgence la commande de reportages prédéfinis par leur hiérarchie. À partir d’une enquête menée au plus près des pratiques quotidiennes des journalistes, ce livre propose une explication sociologique à la permanence des représentations réductrices véhiculées par certains contenus médiatiques.
Dans les rédactions, la catégorie « banlieue » sert à désigner un ensemble de sujets possibles et qui ont déjà fait leur preuve, dont on estime qu’ils ont fonctionné et fonctionnent généralement auprès du public. C’est pour cela que les catégories de classement ethniques ou stigmatisantes font irruption au sein des rédactions. Elles y ont une utilité sociale pratique en réduisant pour les journalistes l’imprévisibilité du travail. Elles permettent de tenir ensemble plusieurs contraintes (de temps, économiques, éditoriales) en proposant des raccourcis cognitifs possibles et accessibles à la plupart des journalistes.
Sociologue, maître de conférences à l’université de Bourgogne et membre du Ciméos, Jérôme Berthaut est chercheur associé au laboratoire « Migrations et société » (URMIS-CNRS). Ses recherches croisent sociologie des médias et sociologie de l’immigration.
La thèse de doctorat dont ce livre est une version remaniée a reçu le Prix de la recherche 2012 de l’Inathèque (INA).
Jérôme Berthaut
http://atheles.org/agone/lordredeschoses/labanlieuedu20heures/index.html
Agone
2013-10-15
432
FR
Ouvrage
Le 5e écran, les médias urbains dans la ville 2.0
média, information, réseaux, gouvernance, service public, mobilité, espace urbain, espace public, Marzloff Bruno
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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La ville devient numérique. Les façades et les mobiliers urbains deviennent des écrans. Le trafic routier, les communautés de quartier, les transactions marchandes ou relationnelles, les pollutions, les Vélib' disponibles, chaque événement est une information qui circule instantanément à travers les réseaux de la ville.</div>
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Cet échange instantané de données entre la ville 2.0 et ses usagers forment une sorte de réseau peer-to-peer. Cela permet de nouvelles formes de régulations de la ville : surveillance des pollutions, nouvelles pratiques sociales et économiques, cogestion de la mobilité, etc. Alors, quelque chose de nouveau apparaît, quelque chose qui va bouleverser notre rapport au territoire. Un nouveau média est né et va modifier radicalement notre vie urbaine et la façon de gouverner la ville : c'est le 5e écran.</div>
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Le citadin lambda devient un média, un producteur d'information, et les prestataires de la ville (transport, afficheurs, services publics, etc.) deviennent les fournisseurs de nouveaux services urbains. Ce livre propose d'en comprendre toutes les implications et analyse comment cela va changer notre vie quotidienne dans la ville 2.0.</div>
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<b>Bruno Marzloff</b> est sociologue, directeur du <a target="_blank" href="http://www.groupechronos.org/">groupe Chronos</a>.</div>
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Bruno Marzloff
FYP
7 mai 2009
87
Ouvrage