New York. Réguler pour innover, les années Bloomberg
New York, planification urbaine, qualité urbaine, règlements d'urbanisme, régénération architecturale, logements sociaux, transports urbains, espaces verts
Ce livre explore l’inventivité à l’œuvre dans la légendaire ville de New York sous la mandature de Michael Bloomberg, maire de la ville de 2002 à 2013. Poursuivant la dynamique impulsée par ses prédécesseurs, Bloomberg a donné un nouvel élan à l’évolution du Grand New York par une réinvention de la planification – PlaNYC – et par le renouveau des règles, incitant tous les investisseurs à réaliser les enjeux de qualité urbaine souhaitée par la Ville.
Des espaces publics qui privilégient le piéton (walkable city), créant des « salons » urbains, la transformation du viaduc de la High Line — devenu haut lieu de fréquentation new-yorkaise et internationale —, la régénération architecturale avec des signatures de renom, la reconquête des rez-de-chaussée pour en faire des lieux vivants, la création de parcs le long des rives… autant d’actions qui s’accompagnent d’incitations à la construction de logements sociaux, du renouveau partiel des transports urbains, etc.
Le risque d’accentuation des différences sociales n’est pas écarté et la question des transports métropolitains reste problématique. Et si, comme partout ailleurs, la critique est de mise, les méthodes n’en restent pas moins innovantes et fécondes. Elles peuvent inspirer d’autres métropoles, dont la métropole parisienne, mais aussi des agglomérations de taille plus modeste, car l’invention des outils et les modalités du partenariat public-privé, ainsi que la gestion conjointe des temps longs et courts, ne manqueront pas de surprendre et d’intéresser les acteurs de l’urbanisme.
Jean-Louis Cohen est architecte et historien. Titulaire de la chaire Sheldon H. Solow à l’Institute of Fine Arts de New York University, il a conçu de nombreuses expositions au Centre Pompidou, au Pavillon de l’Arsenal, au Centre canadien d’architecture, à l’Institut français d’architecture et au Museum of Modern Art et publié une trentaine d’ouvrages sur l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme en Europe et aux États-Unis.
Ariella Masboungi est inspectrice générale de l’administration du Développement durable, en charge de la mission « Projet urbain » auprès du directeur général de l’Aménagement, des Transports et du Logement ; elle conçoit et dirige les ateliers « Projet urbain », ainsi que le Grand Prix de l’urbanisme tous deux donnant lieu à des collections de livres du même nom.
Jean-Louis Cohen (Dir.)
Ariella Masboungi (Dir.)
http://editionsparentheses.com/
Editions Parenthèses
2014-08-21
221
FR
Ouvrage
Ensembles
Avec Ensembles, Hortense Soichet poursuit son "inventaire" des manières d'habiter au XXIe siècle entrepris dès Intérieurs. Logements à la Goutte-d'Or paru en 2011.
Dans ce nouveau livre, il s'agit exclusivement de logements sociaux visités dans des quartiers de quatre villes françaises : Montreuil, Colomiers, Beauvais, Carcassonne. Configurations urbaines variées où les trajectoires résidentielles des habitants sont cristallisées en petits récits de vie. Les photographies s'inscrivent dans une démarche artistique fondée sur une esthétique documentaire.
Les images produites, telles des "relevés" détaillées des logements, proposent un espace partagé qui permet au lecteur une visite privée du chez-soi de chacun.
Le style de Hortense Soichet est ainsi largement héritée des photographes comme Atget, Walker Evans ou François Hers dont l'intention est de créer des documents témoins de leur temps.
La série photographique est encadrée par les textes de Michel Poivert, historien de l'art, et de Jean-Michel Léger, sociologue de l'habitat.
Hortense Soichet
http://www.editions-creaphis.com/ouvrages/ensembles
Créaphis
2014-03-27
160
FR
Ouvrage
Gérer au quotidien l'attribution des logements sociaux. Enquête ethnographiques dans un organisme HLM
attribution des logements, logements sociaux, logements HLM, parc locatif, pénurie de logement, bailleurs sociaux, organisme HLM, discrimination, exclusion
Avec 4,5 millions d'unité, le parc locatif social français est l'un des plus importants d'Europe. Pourtant, la pénurie de logement est de plus en plus forte. Dans ce contexte, à qui sont attribués en priorité les logements sociaux ? Comment sont définies les situations d'urgence ? Comment sont-elles traitées au quotidien ?
Le livre de Marine Bourgeois décrit la façon dont les bailleurs sociaux trient et sélectionnent les candidats à l'entrée du parc social. L'auteure a observé pendant plusieurs mois le travail concret des chargés de gestion locative d'un organisme HLM. Elle a assisté aux commissions d'attributions hebdomadaires, aux réunion d'équipe, et aux entretiens avec les clients. Elle retrace ainsi le quotidien de plusieurs agences - les rendez-vous, les visites, les appels téléphoniques, la "paperasse", les procédures.
Cette ethnographie met en lumière les marges de manœuvre des "street-level bureaucrates", les jeux et les arrangements qu'ils opèrent autour des règles. Elle montre les opérations de qualification et de catégorisation qui émergent en interraction, et à partir desquelles sont triées les populations. Enfin elle éclaire la manière dont se construisent, à l'intérieur des organismes et dans les relations entre ceux-ci et leur environnement, des processus de discriminations systémiques.
L'ouvrage de Marine Bourgeois offre un éclairage précieux sur un sujet complexe encore peu étudié.
Marine Bourgeois est diplômée de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Elle est actuellement doctorante en Sciences Politiques au Centre d'etudes Européennes de Sciences Po. Elle travaille sur les processus d'attribution des logement sociaux, sous la direction de Patrick Le Galès.
Marine Bourgeois
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-336-29922-8
L'Harmattan
2013-09
202
FR
Ouvrage
La rénovation urbaine entre performance et équité : le programme Choice Neighborhoods aux États-Unis
rénovation urbaine, grands ensembles, logements sociaux, politique de la ville, PNRA, démolitions, politique du logement social, équité sociale, relogement, mobilité sociale, mobilité résidentielle, Etats-Unis
La rénovation urbaine ne se résume pas à une opération de recomposition de l’espace, mais s’accompagne toujours d’intentions et d’effets sociaux. C’était le cas hier lorsque la démolition visait les quartiers de taudis des centres urbains même si l’affichage d’intentions sociales généreuses était largement démenti par les faits. Ce sont les grands ensembles de logements sociaux qui avaient accueilli une large part des délogés de la rénovation urbaine des années 1950 et 1960, qui sont aujourd'hui pris pour cibles des nouvelles politiques de rénovation urbaine.
Les deux pays occidentaux à avoir engagé les politiques les plus ambitieuses en la matière, au cours des deux dernières décennies, sont les États-Unis et la France, avec respectivement le programme HOPE VI (Housing Opportunities for People Everywhere) lancé en 1993, et le Programme national de rénovation urbaine (PNRU) initié dix ans plus tard. De réelles convergences se dessinent entre ces politiques. La similitude la plus manifeste est la priorité accordée à la démolition de logements sociaux et à la création d’une nouvelle offre résidentielle, privée et aidée, destinée à attirer des clientèles élargies.
Ces démarches sont officiellement justifiées dans les deux pays par la nécessité de « réparer les erreurs du passé ». À cet égard, la rénovation urbaine est en rupture avec les politiques antérieures du logement social dont elle cherche à corriger les effets ségrégatifs à long terme. Mais les intentions poursuivies sont ambivalentes, selon que la rénovation urbaine vise la dissolution des concentrations de minorités, ou qu’elle cherche à élargir améliorer la situation socio-économique et résidentielle de ces populations. Les évaluations conduites sur HOPE VI et le PNRU témoignent à cet égard d’un décalage persistant, même s’il est sans doute moins accusé que par le passé, entre les intentions sociales affichées par ces programmes et les bénéfices concrets qu’en retirent les habitants originels.
À l’heure où la France s’interroge sur l’avenir de son Programme national de rénovation urbaine, le cas américain présente un intérêt supplémentaire car il pose la question de la « réformabilité » de cette politique.
À la suite de l’élection du Barack Obama, en 2008, l’administration fédérale a en effet substitué à HOPE VI le programme Choice Neighborhoods, engagé dans un nombre limité de villes. Tout en s’inscrivant dans la filiation du programme précédent, Choice paraît en avoir tiré les enseignements, en affichant une préoccupation d’équité sociale visible dans les garanties apportées en termes de préservation du logement abordable et de relogement des habitants. Le gouvernement fédéral tente aussi d’articuler étroitement la rénovation urbaine aux enjeux de la mobilité sociale et résidentielle des habitants originels.
Assiste-t-on à l’émergence d’un programme de rénovation urbaine de la « troisième génération » ? L’analyse des intentions, des processus et des contenus programmatiques du programme Choice Neighborhoods a été privilégiée, avec pour fil rouge le critère de l’équité sociale. Pour traiter ces questions, une approche généalogique a été adoptée, qui replace Choice Neighborhoods dans l’histoire longue de la rénovation urbaine américaine. Cette mise en perspective historique, a été prolongée par deux études de cas, à Chicago et Boston, où ce programme est entré en application.
Au terme de la recherche, des recommandations sont formulées pour le cas français, à la demande du Secrétariat général du Comité interministériel des villes et du Centre d'analyse stratégique.
Thomas Kirszbaum et sociologue urbain, associé à l'ISP ENS Cachan
Thomas Kirszbaum
http://www.eukn.org/content.jsp?objectid=327182
Centre d'analyse stratégique, Secrétariat général du Comité interministériel des villes
2013-04
151
FR
Rapport
Ville et logement
logement, logements sociaux, marché résidentiel, marché privé, prix, loyers, foncier, rénovation
<div><b>Le numéro 128 de la revue <i>Débats et politiques</i></b></div>
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<b>Quatrième de couverture :</b></div>
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La France bénéficie d’un important parc de logements sociaux. Faut-il l’étendre ? Peut-on lui attribuer un rôle régulateur dans le fonctionnement du marché résidentiel ? Faut-il s’inspirer des modèles de logement social de nos voisins néerlandais et britanniques ? <br />
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Sur le marché privé, l’augmentation des prix et des loyers révèle la pénurie de logements dans les zones attractives du territoire français. Les politiques à mettre en place doivent fluidifier l’accès aux logements existants et stimuler la construction de nouveaux logements. <br />
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Pour construire plus, faut-il mobiliser davantage de foncier non-bâti ou faut-il densifier ? Et comment financer la rénovation du parc de logements ? C’est à ces multiples questions que tentent de répondre les contributions présentées ici.<br />
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En faisant appel à des auteurs d’horizons divers (chercheurs et acteurs du monde institutionnel) dont l’approche disciplinaire est différente (économie, sociologie, science politique, urbanisme), nous avons voulu élargir le champ de l’analyse pour enrichir notre connaissance du logement et de la ville.<br />
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<b>Sous la direction de Sabine Le Bayon, Sandrine Levasseur et Christine Rifflart</b>, ont participé à ce volume : Guillaume Allègre, Pamfili Antipa, Paolo Avner, Christophe Blot, Dorothée Charlier, François Cusin, Guillaume Dollé, Stéphane Hallegatte, Dominique Hoorens, Noémie Houard, Hélène Joinet, Fabien Labondance, Sabine Le Bayon, Rémy Lecat, Sandrine Levasseur, Pierre Madec, Juan Mora-Sanguinetti, Christine Rifflart, Jean-Pierre Schaefer, Xavier Timbeau, Vincent Viguié et Christine Whitehead.</div>
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Sabine Le Bayon, Sandrine Levasseur et Christine Rifflart
OFCE
Avril 2013
484
Revue
http://www.ofce.sciences-po.fr/publications/revue128.htm