Parce qu’il repose fréquemment sur un projet d’accession à la propriété, le choix du périurbain a longtemps été considéré comme une phase de promotion sociale dans un parcours résidentiel. Enquête après enquête, des ménages (souvent modestes) continuent ainsi à confesser leur désir de périurbanité. D’autant qu’on observe, dans ces espaces, des formes (que certains disent troubles parce que liminales) d’une urbanité qui échappe aux catégories préexistantes par trop inscrites dans l’opposition ville-campagne. Par ailleurs, des projets citoyens y voient le jour, bien loin de ce que Nicolas Laruelle (2008) appelle un « individualisme pavillonnaire ».
Pourtant, nombreuses sont les études qui montrent que ce choix de localisation est contraint : le périurbain ne serait une « terre promise » qu’en raison d’une offre insuffisante de logements dans les quartiers centraux ou de la faiblesse des ressources financières des ménages. D’aucuns allant même jusqu’à caractériser ces territoires par une forme e ndémique d’anomie sociale, qu’ils corrèlent à un déficit chronique d’urbanité.
Ainsi, entre splendeurs et misères, le périurbain paraît être un terrain où interroger la fabrique de la ville et les défis qui l’attendent.
Sommaire : Yves Bonard, Sébastien Lord, Laurent Matthey et Filippo ZanghiParce qu’il repose fréquemment sur un projet d’accession à la propriété, le choix du périurbain a longtemps été considéré comme une phase de promotion sociale dans un parcours résidentiel. Enquête après enquête, des ménages (souvent modestes) continuent ainsi à confesser leur désir de périurbanité. D’autant qu’on observe, dans ces espaces, des formes (que certains disent troubles parce que liminales) d’une urbanité qui échappe aux catégories préexistantes par trop inscrites dans l’opposition ville-campagne. Par ailleurs, des projets citoyens y voient le jour, bien loin de ce que Nicolas Laruelle (2008) appelle un « individualisme pavillonnaire ».
Pourtant, nombreuses sont les études qui montrent que ce choix de localisation est contraint : le périurbain ne serait une « terre promise » qu’en raison d’une offre insuffisante de logements dans les quartiers centraux ou de la faiblesse des ressources financières des ménages. D’aucuns allant même jusqu’à caractériser ces territoires par une forme e ndémique d’anomie sociale, qu’ils corrèlent à un déficit chronique d’urbanité.
Ainsi, entre splendeurs et misères, le périurbain paraît être un terrain où interroger la fabrique de la ville et les défis qui l’attendent.