L’espace en partage. Approche interdisciplinaire de la dimension spatiale des rapports sociaux
dimension spatiale, espace, géographie urbaine, méthodologie, partage, rapports sociaux, géographie sociale
Vidéos du colloque organisé par l'UMR ESO à Rennes du 9 au 11 avril 2014.
Centré sur la notion de « partage de l’espace », l’objectif du colloque est de susciter un dialogue interdisciplinaire autour d’enjeux épistémologiques, théoriques et méthodologiques relatifs à l’étude de la dimension spatiale des rapports sociaux. Il part de l’idée selon laquelle les sciences humaines et sociales connaissent depuis quelques décennies un « tournant spatial », qui renvoie tout d’abord à un changement de sensibilité et de perspective du point de vue des modèles d’analyse et d’interprétation des rapports sociaux, qui intègrent de façon croissante la dimension spatiale des interactions sociales, et qui remettent en cause les approches naturalistes, essentialistes et déterministes de l’espace.
Le « tournant spatial » est indissociable des grandes transformations sociohistoriques récentes :
- les dynamiques de « modernisation » généralisées à l’échelle planétaire ;
- les dynamiques de mondialisation et de régionalisation (tant supra- qu’infranationale) ;
- les dynamiques d’interaction accélérées des activités humaines et des milieux terrestres, qui requièrent de penser le couplage entre sociétés, techniques et « nature » ;
Le colloque est structuré autour de trois grands questionnements :
1. Mondes sociaux en partage (sur la compréhension des modalités de partage du monde –à différentes échelles- et sur la façon dont l’espace peut contribuer à structurer les rapports sociaux) ;
2. Positionnements et narrativités (inter)disciplinaires (sur la façon dont les différentes disciplines s’approprient le tournant spatial et dont se construit l’interdisciplinarité autour de cette question) ;
3. Approches, méthodes, outils (pour ouvrir la « boîte noire » méthodologique et conceptuelle de la recherche autour de la dimension spatiale des rapports sociaux).
Collectif
Université de Rennes 2
2014-04
Multiple
FR
Vidéo
http://www.lairedu.fr/colloque-international-espace-en-partage/
Dans le monde des cités. De la galère à la mosquée
Zegnani Sami, cités, banlieue, HLM, jeunes des cités, culture, musique, religion, résistance, rapports sociaux, espace public
S’appuyant sur six ans d’enquête dans trois cités HLM de France, Sami Zegnani montre comment les jeunes des cités ont construit des espaces d’autonomie et des formes culturelles innovantes de résistance. Ils ont notamment inventé des lieux d’échanges intellectuels fondés sur un rapport sophistiqué à l’écrit, où ils s’approprient et transmettent des savoirs religieux et artistiques. Ce livre témoigne de la difficulté du passage à l’âge adulte dans l’une des catégories sociales les plus dominées de la société française.
Sami Zegnani est maître de conférences en sociologie à l’université Rennes 1 (IUT de Rennes) et membre du centre de recherche sur l’Action politique en Europe (CRAPE, UMR 6051).
Sommaire :
Préface de Catherine Delcroix
Les jeunes de la rue : occuper l’espace public
- L’opposition Eux-Nous au Plateau
- Les formes du stigmate
- Rapports sociaux internes des jeunes de la rue et système d’activités
- Usages de l’espace public et entrée dans l’âge adulte
Rap et islam : constitution d’une sphère publique et rapports à l’espace public institué
- Interconnaissances entre musulmans salafis et jeunes de la rue
- Comprendre l’émergence et le maintien de l’islam salafi au Plateau
- L’islam salafi comme activité de lectures sacrées
- Le hip-hop : son émergence et sa perception par les jeunes de la rue
- Le rap comme activité scripturale
- La cité des jeunes adultes, entre blocages et conversions identitaires
Sami Zegnani
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3205
Presses Universitaires de Rennes
2013-05
240
Ouvrage
Les jeunes et la discothèque : entre fêtes urbaines et violences ritualisées
Marlière Eric, jeunes, fêtes urbaines, espaces festifs, discothèque, violence, rites, rapports sociaux, ethnographie, région parisienne, Paris, quartier Bastille, Cergy-Pontoise
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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La violence fait partie intégrante de la dimension festive dans l’histoire de nos sociétés. Pourtant, depuis une vingtaine d’années avec le développement en masse des établissements festifs dans les villes européennes (discothèques, pubs, bars branchés, etc.), les fêtes urbaines adoptent une configuration nouvelle dans l’exacerbation de la consommation et la compétition des ego suscitant du coup des tensions réelles.<br />
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Les nouveaux espaces festifs entérinent les rapports sociaux en vigueur dans notre société autour de la compétition, de l’individualisme et de la consommation à outrance. Les fêtes aujourd’hui ne constituent plus une inversion des codes culturels et sociaux dominants à la différence de celles des sociétés passées. Bien au contraire, les conflits observés dans les fêtes urbaines sont davantage centrés sur des rapports de force individuels et grégaires dans un souci d’affirmation de soi à l’opposé des siècles précédents où l’usage de la violence manifestait principalement une sorte de communion populaire contre un ordre social et politique établi. <br />
<br />
Le conseil de l’Europe soucieux d’appréhender les désordres juvéniles causés par ces nouveaux espaces festifs dans les grandes villes européennes a commandé une recherche de terrain réalisée par des chercheurs venus de plusieurs pays du continent. Ce livre a pour objectif de restituer un travail ethnographique effectué dans deux espaces festifs de la région parisienne : le quartier Bastille et l’aire périurbaine de Cergy-Pontoise.</div>
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<b>Eric Marlière</b> est sociologue, maître de conférences à l’université de Lille III et chercheur au CeRIES - Centre de Recherche "Individus, Épreuves, Sociétés". Il a notamment publié <i>Jeunes en cité. Diversité des trajectoires ou destin commun ?</i> (L’Harmattan, 2005), <i>La France nous a lâchés ! Le sentiment d’injustice chez les jeunes de cité</i> (Fayard, 2008) et a participé à l’ouvrage collectif dirigé par Laurent Mucchielli <i>Quand les banlieues brûlent... Retour sur les émeutes de novembre 2005</i> (La Découverte, 2007, 2e édition).</div>
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Eric Marlières
Editions Du Cygne
Février 2011
210
Ouvrage
Cités ouvrières en devenir
Duchêne François, cité ouvrière, habitat, enquête, ethnographie, espace urbain, rapports sociaux, photographie, architecture
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div> </div> Les "cités ouvrières" désignent des ensembles de logements groupés, pavillonnaires ou collectifs, construits directement par une même entreprise. L'essentiel de cette production date de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècles, dans les débuts conjoints de l'urbanisation et de l'industrialisation. Or ces cités répondent aujourd'hui sensiblement à la même fonction, celle de loger une population plutôt modeste, ce dans un cadre d'existence profondément renouvelé: les entreprises ayant géré ce patrimoine sur plusieurs décennies l'ont revendu à partir des années 1970. <br /> <br /> Le présent ouvrage rassemble des enquêtes ethnographiques sur le devenir de sept de ces cités situées dans les agglomérations de Lyon, Saint-Etienne et Roussillon. Ces enquêtes ont été conduites avec la volonté de comprendre comment survit et s'adapte un espace urbain, marqué par des rapports sociaux de domination, hors du contexte qui l'a créé. Leurs auteurs ont interrogé les pratiques ouvrières, les modes d'habitat et d'appropriation, les évolutions de peuplement en germe dans ces lieux. Sont présentées dans cet ouvrage les cités Tase à Vaulx-en-Velin, Maréchal à Saint-Priest, le quartier de Chavassieux à Saint-Etienne, les cités des Combes au Chambon-Feugerolles, le quartier des cités à Roussillon et Salaise-sur-Sanne, la cité Jacquard à Oullins et celle de la Soie à Décines. Chacune des enquêtes est accompagnée de parcours photographiques, qui rendent compte de modèles architecturaux normés et reproduits, d'une toponymie d'essence patronale mais aussi de jardins cultivés ou fleuris, de bâtiments marginalement transformés, bref des signes extérieurs d'une appropriation de ces lieux par leurs habitants. <br /> <br /> Les auteurs de cet ouvrage, géographes sociaux, ethnologues ou urbanistes, ont presque tous en commun l'Atelier d'anthropologie urbaine de l'Ecole nationale des travaux publics de l'Etat, à Vaulx-en-Velin, qu'ils ont fréquenté comme enseignants ou comme étudiants. <b>François Duchêne</b>, chercheur au laboratoire RIVES de l'ENTRE, assure la coordination de cet enseignement depuis 2001.</div> </div>
Publications de l'Université de Saint-Etienne
29 octobre 2009
272
Ouvrage
Les nouvelles proximités urbaines
proximités urbaines, rapports sociaux, aires urbaines, communication, sociabilité
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<strong>Présentation de l'ouvrage par son éditeur :</strong><br />
<br />
Pourquoi les villes existent-elles ? Pourquoi les acteurs économiques et sociaux cherchent-ils à se rapprocher des autres agents et des infrastructures urbaines ? <br />
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La seule recherche de proximité géographique ne peut constituer une réponse satisfaisante à ces questions.<br />
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Car il ne suffit pas d'être côte à côte pour communiquer ou travailler ensemble, encore faut-il que les individus et les institutions interagissent, partagent des visions du monde et construisent des projets communs.<br />
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Et s'il est vrai que les aires urbaines constituent le creuset des dynamiques économiques et sociales contemporaines, elles nous mettent également à proximité géographique immédiate de parfaits inconnus, et engendrent souvent des phénomènes de ségrégation sociale et spatiale.<br />
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Les textes réunis dans cet ouvrage, écrits par des économistes, des géographes et des aménageurs, pointent les deux principaux enjeux à la mise en oeuvre d'une analyse des villes en termes de proximités.<br />
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Tout d'abord, rendre compte de la diversité contradictoire de la ville. Ensuite, progresser dans l'explication du phénomène croissant de métropolisation. Comprendre l'organisation de la région métropolitaine, son fonctionnement, ses avantages et ses limites, est aujourd'hui l'une des tâches principales de l'analyse spatiale. La concevoir comme une combinaison de proximités peut y aider.<br />
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<strong>Alain RALLET</strong> est professeur d'économie à l'Université de Paris Sud XI et membre du centre de recherche en économie (<a href="http://www.grjm.net/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1" target="_blank">ADIS</a> ) de cette université. Responsable d'un Master Economie Technologie Territoire, ses travaux portent sur les impacts des nouvelles technologies sur la géographie des activités économiques. Il s'intéresse plus particulièrement à l'utilisation d'Internet dans la coordination spatiale des individus et des organisations, cherchant à savoir de quelle manière l'espace physique continue de compter à l'ère des réseaux virtuels.<br />
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<strong>André TORRE</strong> est directeur de recherche en économie à l'UMR SAD-APT (INRA et INA-PG). Ses domaines de prédilection sont l'étude des relations de proximité et l'analyse des conflits. Vice-président de l'<a href="http://asrdlf.u-bordeaux4.fr/" target="_blank">ASRDLF</a> (Association de Science Régionale de Langue Française), il est l'un des fondateurs du groupe "Dynamiques de Proximité". Il s'intéresse à ce titre au rôle joué par l'espace dans les relations d'interface nécessaires aux processus de création et de diffusion des connaissances et des innovations.<br />
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Alain RALLET
et André TORRE
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L'Harmattan
Février 2008
196
Ouvrage