Le flâneur postmoderne. Entre solitude et être-ensemble
flâneur, voyageur, marche à pied, démarche vagabonde, ambiances, solitude
Voyageur, voyeur, voyant, le flâneur privilégie le songe, les jeux de masques. Il transforme la ville, faite de matériaux solides et gris, en un espace fluide, mouvant, coloré. Adepte du rythme lent, il voue un culte à l’inutile et gaspille le temps avec art. Il recherche la solitude dans la foule, proclame l’absolue nécessité de l’oisiveté et, par sa démarche vagabonde, réinvente sans cesse les formes du quotidien.
Imprévisible caméléon, ce résistant silencieux lance un défi permanent à la norme et à la médiocrité. Splendide élitisme que celui d’être anonyme… et donc libre.
Dans le sillage de Walter Benjamin, Georg Simmel, Jean Baudrillard, Guy Debord, Michel Maffesoli, Jieun Shin signe un essai sociologique de haute facture sur cette figure postmoderne par excellence qu’est le flâneur contemporain. Elle montre que, dans le labyrinthe urbain, ériger l’art de la dérive en mode d’être au monde permet de dépasser le narcissisme et le simple souci de soi.
Quand marcher sans intention véritable est une forme de bonheur…
Docteur en sociologie (université Paris-Descartes), Jieun Shin est chargée de recherche au Korean Studies Institute à l’Université nationale de Pusan (Corée du Sud).
Jieun Shin
http://www.cnrseditions.fr/Sociologie--Ethnologie--Anthropologie/6833-le-flaneur-postmoderne-jieun-shin.html
CNRS Editions
2014-01-09
380
FR
Ouvrage
C'est quand demain ?
Dieterlé Marie-Pierre, photographie, femmes, sans domicile, SDF, rue, dignité, représentations, stigmatisation, solitude, regard
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div> </div> Marie-Pierre Dieterlé a photographié au quotidien des femmes qui se retrouvent sans domicile. Elle ne vole aucun moment et s’attache à rendre image après image des fragments de leur réalité.</div> </div> Elle met en lumière le visage de ces femmes si expertes dans l’art de se rendre invisibles pour se protéger du regard des autres. Elle s’attache à rendre des fragments de leur réalité, dans le respect de leurs êtres et de leur dignité.</div> </div> De lieux partagés en moments de solitude, dans leurs liens aux autres et à elles-mêmes, apparaissent ces portraits en noir et blanc. Ils sont offerts à la vue pour susciter un nouveau regard, un regard qui écoute, questionne et devient capable de compréhension.</div> </div> En savoir plus...</a></div> </div>
Trans Photographic Press
Octobre 2010
120
Ouvrage
Journal d'un SDF
Augé Marc, ethnologie, ethnofiction, sans domicile, sans-logis, SDF, repères spatio-temporels, lieu, identité, représentations, renoncement, solitude
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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"La perte du lieu, c’est comme la perte d’un autre, du dernier autre, du fantôme qui vous accueille chez vous lorsque vous rentrez seul."<br />
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Il suffit d’avoir déménagé une ou deux fois dans sa vie pour pouvoir imaginer sans trop de mal les effets destructeurs qu’entraîne la perte des repères spatiaux-temporels. Ce n’est plus seulement la psychologie qui est en cause dans la situation des sans-logis, mais directement le sens de la relation, de l’identité et de l’être. Candide ou le Persan de Montesquieu étaient des personnages d’ethnofiction, mais ils regardaient le monde pour s’en étonner. C’est en se regardant lui-même, aujourd’hui, que le personnage d’ethnofiction découvre la folie du monde.<br />
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<b>Marc Augé</b>, ethnologue et écrivain, a été président de l’École des hautes études en sciences sociales entre 1985 et 1995. Il a publié au Seuil, dans « La Librairie du XXIe siècle », Domaines et châteaux (1989), Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité (1992), La Guerre des rêves. Exercices d’ethno-fiction (1995), Casablanca (2007) Le Métro revisité (2008) et Quelqu’un cherche à vous retrouver (2009).</div>
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Marc Augé
Seuil
6 janvier 2011
Ouvrage