Banlieues : sous le feu des médias
banlieue, médias, télévision, radio, presse, journalisme, politique, représentations, discours, conflit, émeute, exclusion, ghetto, grand ensemble, injustice, périphéries, quartier défavorisé, répression, réputation, ségrégation sociale, ségrégation urbaine, violence urbaine
Il y a des journalistes politiques, économiques, etc… Il n'y a pas de journalistes spécialistes des banlieues.
Fin octobre 2005, la mort dramatique de Bouna et Zyed à Clichy-sous-bois est le point de départ d'un embrasement des banlieues françaises.
Pendant trois semaines, la télévision a consacré des heures d'antenne à ces événements, les banlieues et leurs habitants se retrouvant sous le feu des médias . Choix des mots, choix des images, choix des journalistes envoyés sur le terrain – reporters de guerre de TF1 - , choix des invités « bons clients » censés représenter les jeunes, discours dominant abondamment relayé, amalgames, stigmatisation des quartiers et des jeunes, absence d'autocritique des journalistes.
Avec quel impact sur la vision de la société pour le citoyen téléspectateur?
La première partie de ce film confronte des images issues de journaux télévisés et d'émissions, toutes chaînes confondues. Avec un principe : pas de commentaires de spécialistes des médias, uniquement des extraits, avec des images arrêtées, commentées et décryptées.
Ensuite, la parole est donnée à la banlieue, à des jeunes d'Aulnay-sous-Bois, qui reviennent sur leur rapport aux médias, à l'image donnée de leur quartier. Samir Mihi, éducateur sportif à Clichy-sous-Bois revient sur sa médiatisation. Une mère de famille raconte ce qu'elle a vécu après un passage au 20H de TF1. Enfin, un journaliste témoigne de son travail en banlieue et des choix rédactionnels.
Christophe-Emmanuel Del Debbio est documentaliste et réalisateur. Il a collaboré à l'émission Arrêt sur images de 1997 à 2002.
Christophe-Emmanuel Del Debbio
Clap 36
2006
00:64:00
FR
Vidéo
http://www.clap36.net/index.php?option=com_content&view=category&id=6&Itemid=21
La ville des séries télé
télévision, séries américaines, urbanité, mutation urbaine, désindustrialisation, suburbanisation, reconstruction, Los Angeles, Baltimore, Détroit, La Nouvelle-Orléans, Chicago, Miami, Paris
<div><b>Présentation par l'éditeur :</b></div>
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Depuis qu’elles ont envahi le petit écran, les séries américaines connaissent un succès croissant, d’abord de la part du grand public puis, plus récemment, des milieux universitaires, à mesure que les médias et la culture populaire deviennent des objets d’interrogation scientifique légitimes.<br />
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Loin de s’apparenter à ce « chewing-gum mental » que dénonçait l’architecte Frank Lloyd Wright, reléguant le spectateur à la passivité et à l’impuissance, les séries apparaissent aujourd’hui comme un formidable moyen d’explorer la ville et l’urbanité états-uniennes que ne proposent pas d’autres médias, notamment en raison de leur traitement spécifique de l’espace et du temps. En nous confrontant régulièrement aux mêmes lieux, les séries posent un cadre d’analyse à partir duquel il est possible d’observer, de façon quasi sociologique, les faits et gestes des divers protagonistes. C’est le cas de The Wire où le long déclin de Baltimore constitue le véritable sujet de la série. De plus, le suivi dans le temps long, parfois sur plusieurs années, permet aux séries de montrer l’évolution des cadres bâtis liés aux mutations urbaines ou paysagères, comme la désindustrialisation de Détroit ou des small towns (Hung, Supernatural), la suburbanisation (Desperate Housewives, Breaking Bad) ou la reconstruction de la Nouvelle-Orléans après une catastrophe (Treme). Dans ce cadre mouvant, les protagonistes sont à la fois les acteurs et souvent les victimes d’événements et de politiques qui les dépassent. Au rythme des épisodes et des saisons, le spectateur accède à une compréhension non immédiate mais diachronique ou narrative de l’urbanité contemporaine, dont le sens n’est pas donné une fois pour toute.<br />
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Les séries constituent ainsi de véritables terrains d’observation des villes nord-américaines et, peut-être au-delà, des miroirs tantôt déformants, tantôt grossissants où se reflète une condition urbaine, dans laquelle nous nous reconnaissons confusément. On comprend alors mieux pourquoi elles nous fascinent, à défaut de nous rassurer.<br />
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<b>Au sommaire du dossier :</b><br />
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<i>Southland</i>, ou la traversée des frontières à Los Angeles, Marjolaine Boutet, 31 octobre 2011<br />
Agrestic, ton univers impitoyable. La série américaine <i>Weeds</i>, Anne Bossé & Laurent Devisme, 4 novembre 2011<br />
<i>Supernatural small-town America</i>. Errance hantée dans les vestiges de l’Amérique industrielle, Élisabeth Tovar, 7 novembre 2011<br />
<i>The Wire</i> sur écoute, Amélie Flamand, 11 novembre 2011<br />
Urbanités et conquête de l’Ouest. <i>Deadwood</i> versus <i>La petite maison dans la prairie</i>, Jean-Michel Roux & Nicolas Tixier, 14 novembre 2011<br />
<i>The Wire</i> au coin de la rue. Quand une série télévisée fait de la sociologie, Thibault Cizeau, 18 novembre 2011<br />
<i>The Chicago Code</i> : une série à Chicago, sur Chicago, Ludivine Gilli, 21 novembre 2011<br />
Quand la critique des <i>suburbs</i> envahit les séries télévisées américaines, Gérald Billard & Arnaud Brennetot, 23 novembre 2011<br />
Miami, un décor à l’envers. Géographie comparée de la métropole à travers <i>Miami Vice</i> et <i>Dexter</i>, Bertrand Pleven, 2 décembre 2011<br />
Paris plein, Paris vide. Les paysages de périphéries dans les séries policières françaises, Ioanis Deroide, 25 janvier 2012<br />
Du foyer au bureau : <i>Mad Men</i> ou l’irrésistible ascension des femmes, Nicole Rudolph, traduit par Alice Delarbre, 14 mars 2012</div>
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Philippe Simay et Stéphane Tonnelat (dir.)
Métropolitiques.eu
D'octobre 2011 à mars 2012
Autre
http://www.metropolitiques.eu/La-ville-des-series-tele.html