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Les dommage collatéraux de la crise du logement sur les conditions de vie de la population

Dublin Core

Titre

Les dommage collatéraux de la crise du logement sur les conditions de vie de la population

Sujet

Bagès Mélanie, Bigot Régis, Hoiban Sandra, logement, locataire, propriétaire, accès au logement, classe moyenne, crise du logement, droit au logement, équité sociale, paupérisation, pauvreté

Description

Présentation par l'éditeur :
 
Les quinze dernières années ont été marquées par une hausse des prix de l’immobilier largement déconnectée de l’évolution des revenus des ménages français. Entre 1996 et 2011, les prix des logements anciens ont ainsi été multipliés par 2,5 et les loyers par 1,6, tandis que le revenu nominal disponible par personne était multiplié par 1,5. En s’appuyant sur l’enquête "Conditions de vie et Aspirations" du Crédoc, ce travail montre que la hausse des dépenses de logement retentit sur les conditions de vie de la population.
 
Tout d’abord, l’augmentation des prix du logement a opéré une modification en profondeur du profil des habitants des différents parcs d’habitat. Le parc locatif accueille de plus en plus des ménages jeunes, célibataires, ayant des revenus modestes. Deuxième conséquence : les dépenses de logement empiètent progressivement sur les autres postes de la consommation et en particulier sur l’alimentation, les transports, les loisirs et l’équipement du foyer.
 
Au-delà, de l’impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages, l’appréciation des biens immobiliers induit un "effet de richesse" : se sentant plus riches (surtout dans les phases de hausse des prix), et plus en sécurité par rapport à l’avenir, les accédants à la propriété sont, en moyenne, mieux dotés en biens d’équipement
  Mais les difficultés financières rencontrées par nos concitoyens en matière de logement se répercutent dans des dimensions qui semblent, à première vue, moins évidentes. Elles semblent peu à peu affecter également le moral des ménages, leur état de santé, ou leur capacité à maintenir le lien social.   Au total, l’appréciation de la valeur des logements ces quinze dernières années a eu pour conséquence de creuser le fossé entre, d’un côté, les propriétaires qui se sentent de plus en plus à l’abri, et les locataires qui se sentent de plus en plus vulnérables et déclassés socialement.   Ces résultats invitent à introduire plus souvent le logement — et plus généralement les éléments de patrimoine — comme variables explicatives des disparités de conditions de vie et d’opinion. Ils contribuent également l’opinion à revisiter l’objectif d’accession à la propriété pour tous, encouragé de longue date par les pouvoirs publics, pour lui préférer une société où tout le monde puisse disposer d’un logement confortable à un coût raisonnable.  

Éditeur

Crédoc

Date

Décembre 2011

Format

99

Type

Autre

Identifiant

http://www.credoc.fr/publications/abstract.php?ref=C281