Urbaphobie. La détestation de la ville aux XIXe et XXe siècle
Dublin Core
Titre
Urbaphobie. La détestation de la ville aux XIXe et XXe siècle
Sujet
urbaphobie, histoire, représentations, utopie, réforme, dix-neuvième siècle, vingtième siècle, Baubérot Arnaud, Bourillon Florence
Description
Présentation par l'éditeur :
L’âge industriel marque le triomphe de la ville. En deux siècles, les dynamiques démographiques, économiques, sociales et culturelles font aboutir un processus de domination urbaine qui remodèle en profondeur le visage des sociétés occidentales. Mais à l’ombre des cités triomphantes se déploie une autre histoire moins connue : celle du rejet de la ville.
"Gouffre de l’espèce humaine", où se perdent des contingents toujours plus nombreux de paysans déracinés, "pieuvre ardente" qui étend ses tentacules sur les campagnes, les images abondent pour exprimer la détestation de la ville. Territoire des miasmes pour les uns, temple du vice et de la corruption pour d’autres, la cité moderne apparaît comme un lieu mortifère – au propre comme au figuré – un vaste mouroir où agonisent tout à la fois l’homme et la civilisation.
Cette urbaphobie inspire toute une gamme d’attitudes et de réalisations : stratégies d’adaptation ou programmes de réforme urbaine, fuite temporaire ou définitive loin des agglomérations. Rares sont pourtant ceux qui prônent leur destruction pure et simple. Ainsi, les remèdes aux maux de la ville confortent indirectement le fait urbain comme donnée majeure de la modernité occidentale. Plus encore, ils participent au renouvellement des pratiques sociales et de la pensée urbaine et, à ce titre, jouent un rôle actif dans la dynamique de transformation de la ville contemporaine. Finalement l’urbaphobie, à l’instar de toute réaction antimoderne, participe pleinement de la modernité qu’elle dénonce.