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Mobilité, spatialité, et mondialité. Les informaticiens indiens dans la ville globale.

Dublin Core

Titre

Mobilité, spatialité, et mondialité. Les informaticiens indiens dans la ville globale.

Sujet

[SHS:GEO] Humanities and Social Sciences/Geography
circulation
cyberespace
diaspora indienne
migration
mobilité
mondialité
nomadisme
NTIC
réseau
travail
spatialité
ville

Description

Le volume inédit de cette habilitation à diriger des recherches propose un questionnement sur la mondialité, la façon de faire du Monde un lieu, et le rôle des Nouvelles Technologies de l'information et de la Communication (NTIC) dans cette transformation. Ce travail s'inscrit dans une géographie des NTIC à double titre, à la fois par une analyse de leur influence sur les rapports des sociétés avec leur espace mais aussi dans une réflexion épistémologique sur les formes de représentations cartographiques du Monde ainsi produit. La nouveauté des dernières TIC réside dans la dématérialisation des échanges grâce à la numérisation des contenus qui a permis leur accroissement spectaculaire depuis la fin du XXe siècle. Les NTIC sont présentes dans toutes les transactions de biens et aussi dans leur fabrication à travers les chaînes logistiques de production. Dans les relations humaines, elles occupent une part croissante des échanges idéels et transforment les pratiques de l'espace par les sociétés. En effet les NTIC entrent en concurrence avec les différents modes de gestion de la distance par l'homme. C'est pourquoi la mobilité constitue le cœur de cette réflexion, les NTIC offrant une alternative, la télé-communication, au déplacement ou à la co-présence. Le présent volume rassemble les résultats d'une recherche qui se focalise sur une figure de la mondialité, l'informaticien indien, et plus largement sa sphère de travail. Les informaticiens ont été choisis car ils sont à la fois producteurs et utilisateurs des NTIC. Ils constituent un groupe professionnel mobilisé pour réaliser la généralisation de ces outils dans l'ensemble des appareils productifs mondiaux. Ils sont donc les premiers concernés par les transformations de l'organisation et des temporalités du travail. En ce sens, ils expérimentent les modifications de l'emploi pour les travailleurs de la connaissance de la nouvelle société de l'information annoncée. La préférence accordée aux informaticiens indiens ne répond pas un soucis d'exotisme, mais permet d'interroger directement les usages des télé-communications et des circulations. En effet leur présence ubiquiste dans les grandes métropoles mondiales sonne comme une réfutation de l'hypothèse de Zelinski sur la diminution des déplacements par le recours aux télé-communications. Dans la phase actuelle de la mondialisation, la mobilité humaine demeure une variable d'ajustement aux besoins de matière grise. C'est pourtant dans le domaine des services autorisés par les NTIC, le secteur de l'infogérance, que le travail à distance a connu le plus grand développement, notamment en Inde, décrite comme le bureau du Monde. Il y a donc une tension entre les différentes formes de travail possibles, sur site (on-shore) ou à distance (offshore), particulièrement nette dans le cas des informaticiens indiens. D'autre part, les transformations impulsées depuis ce pays permettent de renverser l'ordre des facteurs dans l'analyse de la mondialité pour voir comment elle se fabrique ailleurs. Le cas des informaticiens indiens offre donc un point d'entrée pertinent pour observer la production de notre mondialité entre l'universel (l'informaticien) et le particulier situé (indien). C'est aussi une contribution à l'analyse des réseaux où se mêlent les dimensions humaines (réseaux migratoires) et techniques (Internet). Les NTIC sont analysées comme des médiateurs dans la production des collectifs sociaux. Cette recherche contribue enfin à une réflexion sur l'utilisation de nouvelles méthodologies dans les sciences sociales puisque l'exploration et la représentation de ces nouveaux mondes appartient au nouveau domaine des sciences humaines numériques, les digital humanities des anglo-saxons. Ce travail est une incursion dans des champs de recherche qui interpellent le géographe au moment où les autres disciplines se proposent de cartographier le cyberespace.

Créateur

Leclerc, Eric

Éditeur

Université Michel de Montaigne - Bordeaux III

Date

2011-11-24

Langue

FRE

Type

habilitation ࠤiriger des recherches

Identifiant

http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00669182
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/66/91/82/PDF/Volume4_TT_Couv.pdf