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Du "quartier-territoire" aux "nouveaux territoires" : l'inscription territoriale dans les villes en guerre

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Titre

Du "quartier-territoire" aux "nouveaux territoires" : l'inscription territoriale dans les villes en guerre

Sujet

[SHS:GEO] Humanities and Social Sciences/Geography
territoire
territoires
géographie
territorialisation
territorialité
villes en guerre
villes en conflit
guerre urbaine
guerre
quartier-territoire
géographie des conflits
géopolitique
géographie politique
réconciliation
représentations spatiales
pratiques spatiales
Mitrovica
Kosovo
Abidjan
Côte d'Ivoire
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belligérants
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sécurité
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radicalisation
acteurs syntagmatiques
ville-vitrine
ville-symbole
poches de peuplement
géographie de la population
peuplement
ponts
murs
informel

Description

L'inscription spatiale de la guerre dans les villes ne se mesure pas seulement au prisme des ruines et des destructions, qui laissent des empruntes dans les paysages urbains. En effet, l'approche territoriale se trouve particulièrement opératoire pour comprendre les recompositions des liens sociaux et des pratiques spatiales des habitants dans les villes pendant la guerre et dans le long terme de la pacification. La géographe Elisabeth Dorier-Apprill a proposé le concept de " quartiers-territoires " pour expliquer la stratégie particulière des milices qui s'ancrent dans des quartiers contrôlés par la mise en place de check-points qui construisent une discontinuité territoriale entre un " dedans " et un " dehors ", défendus contre les acteurs " intrusifs " jugés comme " indésirables " dans le territoire approprié, et identifiés par des marqueurs spatiaux et symboliques. Une telle stratégie (qui s'oppose à celle des acteurs insurrectionnels qui ne repose pas sur l'appropriation d'un territoire doté d'une identité discursive) reconstruit les pratiques spatiales des habitants dans les villes en guerre, notamment en brisant la continuité spatiale dans leurs déplacements, mais également en transformant des logiques de distanciation inhérentes à la ville de l'immédiat avant-guerre en logique de différenciation (par des processus d'enclavement des habitants dans des territoires dans lesquels ils se sentent en sécurité). Ainsi, il est nécessaire de s'interroger sur les mobilités et les représentations spatiales des acteurs syntagmatiques et des habitants pour comprendre combien le " vivre ensemble " est mis à mal le temps du conflit. En quoi ces fragmentations urbaines (culturelles, sociales et/ou politiques) s'ancrent-elles dans le paysage urbain de l'après-guerre et dans l'imaginaire spatial des différents opérateurs spatiaux qui y vivent ou y agissent ? Cette proposition s'appuie sur des travaux empiriques et des réflexions menées dans le cadre d'une thèse de géographie sur les recompositions sociospatiales dans les villes en guerre, au prisme d'une approche comparative. On postule que la guerre recompose des territorialités spécifiques et on se propose d'en interroger la durabilité et les impacts sur le " vivre ensemble " dans l'après-guerre. A travers des exemples divers (principalement Abidjan, Beyrouth, Mitrovica et Sarajevo), il s'agit d'analyser le temps de l'immédiat après-guerre comme un défi posé aux acteurs de la pacification pour décloisonner des " quartiers-territoires " et reconstruire la ville comme un espace partagé par tous les habitants, alors même que le jeu des acteurs déstabilisateurs tend à renforcer les fragmentations territoriales comme des poursuites de la guerre dans le temps de la paix.

Créateur

Tratnjek, Bénédicte

Source

2èmes Rencontres du Territoire : Les territoires, acteurs du changement (TTT 2010)

Date

2010-12-08

Langue

FRE

Type

conference, seminar, workshop communication

Identifiant

http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00650718
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/65/07/18/PDF/Rencontres_du_territoire_-_Tratnjek.pdf
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/65/07/18/PDF/Rencontres_du_territoire_-_Tratnjek_prA_sentation_.pdf

Couverture

Grenoble
France