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Titre
L'Architecture des établissements d'enseignement supérieur
Sujet
[SHS:ART] Humanities and Social Sciences/Art and art history
[SHS:ARCHI] Humanities and Social Sciences/Architecture, space management
[SHS:EDU] Humanities and Social Sciences/Education
[SHS:HISPHILSO] Humanities and Social Sciences/History, Philosophy and Sociology of Sciences
[SHS:MUSEO] Humanities and Social Sciences/Cultural heritage and museology
[SHS:HIST] Humanities and Social Sciences/History
architecture
architecture universitaire
patrimoine scientifique
patrimoine universitaire
université
grande école
Sorbonne
histoire de Paris
Description
Introduction :<br /><br />«Le programme des facultés (...) est fondamentalement ambivalent. Laboratoire et palais, équipement et monument» : c'est ainsi que Claude Laroche évoque l'architecture universitaire dans son étude consacrée à la Faculté de Médecine de Bordeaux . Comme il le souligne, l'architecture d'un établissement d'enseignement supérieur n'obéit pas à la stricte économie qui préside à la conception des écoles primaires. Une grande variété de programmes correspond à chaque institution. Pour désigner une apparente similitude formelle, l'expression de palais universitaire est volontiers utilisée. Terme qui peut s'appliquer indifféremment, à l'Ecole de Chirurgie de Gondoin, aux façades des Mines et à la Sorbonne : mélange de régularité et d'austérité, de majesté et de froideur. Cependant, la ressemblance ne résiste pas à l'analyse : par certains traits, l'Ecole de Chirurgie se rapproche des hôtels particuliers contemporains, mais elle marque avant tout une rupture avec la tradition architecturale antérieure. L'Ecole des mines est en partie un authentique palais, noyé dans une enveloppe postérieure. La façade élevée par Nénot rue des écoles évoque le triomphe de l'université républicaine, mais les façades sur cour respectent l'emplacement du collège de Richelieu et en s'en inspirent. <br />La diversité des styles et la variété des programmes invitent à se couler dans la linéarité d'un récit historique et non dans l'analyse typologique des rapports entre formes et fonctions. Les changements historiques, ceux qui affectent l'ensemble de l'enseignement supérieur et ceux de chaque institution, importent autant que l'évolution architecturale et font apparaître quelques tendances profondes : des innovations pré-révolutionnaires suivies d'une longue période de tâtonnements, le développement complexe du modèle palatial conjugué avec le respect des lieux et des formes du passé, un décalage entre la capitale et la province, et enfin, entre 1920 et 1940, de modestes transformations architecturales limitées par des localisations contraignantes.<br /><br />Conclusion : <br /><br />Tout au long des XIXe et XXe siècles, la réflexion sur l'architecture des établissements d'enseignement supérieur progresse ; les importantes campagnes de construction accompagnent la définition du programme et la sélection d'un style en accord avec le prestige de ces institutions élitistes et la valeur cruciale accordée au savoir. A Paris, l'attachement aux lieux et aux constructions antérieures est un souci constant des architectes et des représentants des institutions, ces contraintes contribuent à façonner des édifices complexes, qu'il est impossible d'analyser en fonction de types ou de modèles : chaque bâtiment exprime l'histoire de la communauté qui l'occupe, tout autant que les réflexions de l'architecte qui le conçoit. Dans les autres villes universitaires, les facultés et les écoles supérieures présentent une physionomie plus simple. Cependant, la diversité des besoins propres à chaque établissement fait que les éléments de singularité sont toujours plus nombreux que les caractères communs : si les façades d'une faculté des lettres et d'une faculté de médecine peuvent être semblables, les programmes diffèrent totalement. Entre 1918 et 1945 se produit un changement radical dans l'esthétique des constructions : de nouvelles techniques et de nouvelles formes qui répondent au développement spectaculaire de nouveaux types d'édifices (les laboratoires) s'imposent à tous ; en revanche, le choix des localisations reste identique : l'université continue, de plus en plus difficilement, à se développer au cœur de la ville ancienne, sans aucune réflexion urbanistique, tant en ce qui concerne l'organisation des quartiers universitaires que leur insertion dans la ville. Alors que l'asphyxie menace, quels seront les choix adoptés après la deuxième Guerre mondiale ?
Créateur
Hottin, Christian
Source
Universités et grandes écoles à Paris. Les palais de la science. 222 p.
Universités et grandes écoles à Paris. Les palais de la science. 222 p.
Universités et grandes écoles à Paris. Les palais de la science. 222 p.
Date
1999
Langue
FRE
Type
scientific book chapter
Identifiant
http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00089019
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/08/90/19/PDF/christianhottin_1999_architectureenseignementsuperieur.pdf
Couverture
Paris
France