Inégalités écologiques et comportement électoral : le cas des élections municipales françaises de 2001

Inégalités écologiques et comportement électoral : le cas des élections municipales françaises de 2001

environmental disparities

local elections

political economy

disparités environnementales

économie politique

élections locales

Dans cet article, nous analysons les effets des variables écologiques sur les résultats des partis sortants aux élections municipales françaises de mars 2001. L’étude porte sur près de 600 communes de plus de 10 000 habitants. Partant d'un modèle économétrique de vote simple adapté aux spécificités du scrutin français, l'analyse complète ce modèle en intégrant des variables écologiques. Les résultats montrent que l’électorat pénalise le parti du maire sortant en cas de pollutions atmosphérique et terrestre relativement élevées. Ils montrent aussi que la présence des transports urbains peut être ressentie par l'électorat comme complémentaire (et non substitut) des pollutions, et se révèle alors coûteuse sur le plan électoral.

This paper studies the impact of environmental conditions on the result of incumbent parties' candidates in the 2001 local election in France. Our sample covers 560 towns. Starting from an econometric model of vote adapted for French specificities, we first confirm the presence of an partisan incumbency premium. We also find that the electorate penalizes the incumbent party for ozone and ground pollution. More paradoxically, the presence of underground or tramway lines appears more as an indicator of congestion than of a better quality of life, and is thus electorally costly.

Zuindeau, Bertrand

Farvaque, Etienne

Jean, Nicolas

2007-05-03

fr

article

http://developpementdurable.revues.org/3403

doi:10.4000/developpementdurable.3403