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Titre
La nature à Istanbul
Sujet
nature en ville
espaces verts
mondialisation
Istanbul
Bosphore
nature in cities
green areas
globalization
Bosphorus
Espace ; société et territoire
Géographie : politique ; culture et représentation
isi:Environmental studies
isi:Geography
Description
Bien qu’elle semble bien dotée par la nature, Istanbul apparaît comme une ville très minérale où les espaces « naturels » sont très fragmentés ou rejetés dans une périphérie lointaine où ils sont de plus en plus menacés. Cet article s’attache à montrer comment cette situation paradoxale résulte de la superposition d’héritages successifs. Devenue capitale de l’Empire ottoman au XVe siècle, la ville a été repeuplée par des déportés et migrants d’origine rurale, d’où une accumulation de maisons de bois et de jardins, mais elle s’est très vite densifiée, ne laissant d’espaces verts bien visibles qu’au cœur du palais, des complexes religieux et la ceinture des cimetières, au-delà desquels l’aristocratie allait estiver sur les rives du Bosphore. Avec la création des premiers jardins publics à l’européenne, l’ère des Réformes au XIXe siècle, a inauguré une série de transformations liées à l’ouverture sur le monde : explosion urbaine étendant et densifiant la métropole, intégration du Bosphore à l’agglomération, fuite en avant vers des cités privées « en pleine nature ».
Although it seems to benefit of a rich natural endowment, Istanbul looks like a rather mineral metropolis, with green areas either split into small fragments or rejected in remote peripheries. This article tries to demonstrate how this paradoxical situation results from the stratification of features inherited from various periods. After it became the capital of the Ottoman empire, the city was repopulated by deported persons and migrants from mainly rural areas, who produced a landscape of wood houses and tiny gardens. But the rapid increase of population resulted in a strong densification of urban space, leaving few conspicuous green areas within the city (imperial palace, religious compounds). Beyond the “green belt” of cemeteries, summer residences of the aristocracy scattered along the banks of Bosphorus. During the Tanzimat (Reforms) period in XIXth century, the first western-type public gardens were created, a first stage in a gradual process of opening to the globalized world. Then, the mid XXth century urban burst led to another extension and densification of urban areas, and rich families fled away to gated cities built up in remote natural areas.
Créateur
Bazin, Marcel
Éditeur
Géographie et cultures
Date
2008
Langue
fr
Type
article
Identifiant
http://gc.revues.org/2297