Dublin Core
Titre
Le grand jeu à venir, textes situationnistes sur la ville
Sujet
situationniste, idéologie, urbanisme, Andreotti Libero
Description
Présentation par l'éditeur :
Parmi les stigmatisations formulées par l'Internationale situationniste, l'urbanisme occupe une place spécifique en tant que forme spatiale de domination de la marchandise ou comme décor naturel du capitalisme.
Ses diatribes et attaques constituent une véritable déclaration de guerre contre l'idéologie dominante du fonctionnalisme et du modernisme, entendue comme voie royale du progrès économique et social. Nulle part mieux que dans les transformations de l'art de bâtir, la prégnance de cette nouvelle doxa n'est manifeste. En dépit de quelques travestissements culturels, l'architecture renoue avec sa fonction politique d'inscrire la division de la société dans l'espace, imposant à chaque classe sociale sa place.
Dénonciateur implacable de toute idéologie autoritaire, théoricien de la communication directe et de la participation démocratique, Guy Debord précise sa critique en dévoilant la mission stratégique impartie à l'urbanisme : " L'urbanisme est l'accomplissement moderne de la tâche ininterrompue qui sauvegarde le pouvoir de classe : le maintien de l'atomisation des travailleurs que les conditions urbaines de production avaient dangereusement rassemblés. La lutte constante qui a dû être menée contre tous les aspects de cette possibilité de rencontre trouve dans l'urbanisme son champ privilégié. L'effort de tous les pouvoirs établis depuis les espérances de la Révolution française, pour accroître les moyens de maintenir l'ordre dans la rue, culmine finalement dans la suppression de la rue. "
C'est à une aune insurrectionnelle ludique que doivent être appréciées les thèses situationnistes, les pratiques urbaines et les projets architecturaux résolument utopiques de Constant, en n'oubliant jamais que le projet est d'abord celui d'une transformation radicale de l'ordre établi au nom du " grand jeu à venir " qui mettra un terme à la domination de l'économie, de l'utilitarisme et du productivisme sur la vie des hommes.
L'architecture ou le projet urbain n'apparaissent qu'à titre de moyen. Pour les situationnistes, la vraie construction est celle des barricades ; et l'état d'urbanité maximum, celui de la ville en fête et insurgée.
Libero Andreotti, architecte, docteur en histoire de l'art et de l'architecture est professeur au Georgia Institute of Technology , dont il dirige le Paris Program .
Parmi les stigmatisations formulées par l'Internationale situationniste, l'urbanisme occupe une place spécifique en tant que forme spatiale de domination de la marchandise ou comme décor naturel du capitalisme.
Ses diatribes et attaques constituent une véritable déclaration de guerre contre l'idéologie dominante du fonctionnalisme et du modernisme, entendue comme voie royale du progrès économique et social. Nulle part mieux que dans les transformations de l'art de bâtir, la prégnance de cette nouvelle doxa n'est manifeste. En dépit de quelques travestissements culturels, l'architecture renoue avec sa fonction politique d'inscrire la division de la société dans l'espace, imposant à chaque classe sociale sa place.
Dénonciateur implacable de toute idéologie autoritaire, théoricien de la communication directe et de la participation démocratique, Guy Debord précise sa critique en dévoilant la mission stratégique impartie à l'urbanisme : " L'urbanisme est l'accomplissement moderne de la tâche ininterrompue qui sauvegarde le pouvoir de classe : le maintien de l'atomisation des travailleurs que les conditions urbaines de production avaient dangereusement rassemblés. La lutte constante qui a dû être menée contre tous les aspects de cette possibilité de rencontre trouve dans l'urbanisme son champ privilégié. L'effort de tous les pouvoirs établis depuis les espérances de la Révolution française, pour accroître les moyens de maintenir l'ordre dans la rue, culmine finalement dans la suppression de la rue. "
C'est à une aune insurrectionnelle ludique que doivent être appréciées les thèses situationnistes, les pratiques urbaines et les projets architecturaux résolument utopiques de Constant, en n'oubliant jamais que le projet est d'abord celui d'une transformation radicale de l'ordre établi au nom du " grand jeu à venir " qui mettra un terme à la domination de l'économie, de l'utilitarisme et du productivisme sur la vie des hommes.
L'architecture ou le projet urbain n'apparaissent qu'à titre de moyen. Pour les situationnistes, la vraie construction est celle des barricades ; et l'état d'urbanité maximum, celui de la ville en fête et insurgée.
Libero Andreotti, architecte, docteur en histoire de l'art et de l'architecture est professeur au Georgia Institute of Technology , dont il dirige le Paris Program .
Créateur
Libero Andreotti
Éditeur
La Villette
Date
17 janvier 2008
Format
239
Type
Ouvrage