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A quoi sert la politique de la ville?

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Titre

A quoi sert la politique de la ville?

Sujet

Goulard François, Pupponi François, politique de la ville, politique publique, quartiers défavorisés, quartiers sensibles, intervention de l'Etat, rénovation urbaine, ANRU, modes de gouvernance

Description

Extrait du texte de présentation de ce rapport :
 
La politique de la ville est l’objet de critiques récurrentes qui portent notamment sur la multiplicité de ses objectifs, l’instabilité de ses programmes, la complexité de ses procédures et de sa géographie prioritaire, et la faiblesse présumée de ses effets sur la situation des quartiers prioritaires et de leurs habitants. Sept ans après le vote de la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine du 1er août 2003, qui devait conjurer ces critiques, la politique de la ville est de nouveau sur la sellette et les appels à une réforme de son organisation, de sa géographie et de ses méthodes se multiplient.

A l’aube d’une possible nouvelle refonte de cette politique, le Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) de l’Assemblée nationale apporte sa contribution aux débats en cours. Suivant un procédé classique des démarches d’évaluation, il a souhaité disposer d’un bilan informationnel, recensant les travaux académiques sur le sujet, et présentant les résultats des recherches et études disponibles sous la forme d’une synthèse bibliographique. Plus précisément, la commande du CEC portait sur la réalisation d’un "inventaire commenté des évaluations universitaires en matière de politiques de la ville", soulignant ainsi implicitement que les jugements portés sur cette politique s’appuient rarement sur des données fiables et des démonstrations rigoureuses, conformes aux méthodes éprouvées des sciences sociales.

Aussi louable soit cette ambition, elle a nécessité une reformulation partielle. Si l’on entend par "évaluations universitaires" les recherches et études réalisées par des équipes de recherche dans le cadre de commandes publiques d’évaluation, il s’agit là d’un modèle historiquement daté. Des chercheurs ont été étroitement associés à l’évaluation de la politique de la ville jusqu’au milieu des années 1990, mais le lien s’est distendu depuis lors, les organismes d’études publics (agences d’urbanisme, ONZUS…) et les bureaux d’études privés produisant désormais la quasi-totalité des connaissances mobilisées dans le cadre des multiples démarches évaluatives de la politique de la ville. Aussi, si l’on devait procéder à l’inventaire des seuls travaux académiques sur la politique de la ville réalisés à des fins d’évaluation, le corpus mobilisable serait sans doute bien trop restreint – ou du moins trop concentré sur la période antérieure à 1995.

Cela ne signifie pas que les chercheurs en sciences sociales ont renoncé à analyser les objectifs, les modes d’action ou certains des programmes de la politique de la ville. Mais leurs travaux se déployant en dehors du cadre évaluatif, ils se développent à partir d’hypothèses et de questionnements qui ne sont pas toujours ceux des responsables politiques et administratifs en charge de la politique (et de son évaluation). Ces travaux de recherche ont toutefois été intégrés au corpus bibliographique de l’étude, dès lors qu’ils nous semblaient de nature à alimenter la réflexion du CEC sur la valeur de la politique de la ville, notamment sur les registres de sa pertinence et de sa cohérence. De la même façon, des études et recherches rigoureuses, produites hors de l’université (ou du CNRS) ont été prises en compte dans la présente synthèse. Enfin, le choix a été fait d’inclure dans le corpus analysé divers rapports officiels.

Cette synthèse bibliographique mêle donc des travaux de différentes natures. Sans doute cela atténue-t-il la portée "scientifique" de cet état des lieux des connaissances car, au final, les travaux académiques au sens strict (articles publiés dans des revues à comité de lecture, ouvrages parus dans des maisons d’édition universitaires, thèses soutenues devant un jury de chercheurs…) sont sans doute minoritaires dans l’ensemble du corpus traité. Mais son élargissement à des productions d’une autre nature a semblé indispensable si l’on voulait couvrir, comme le souhaitait le CEC de l’Assemblée nationale, un vaste champ de questions relatives à la politique de la ville et aux résultats de ses programmes récents.
 

Créateur

NC

Éditeur

Assemblée Nationale

Date

21 Octobre 2010

Format

299

Type

Autre

Identifiant

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2853-tII.asp