Habitat privé dégradé ou indigne : modes de l'intervention publique

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Que ce soit dans l’habitat ancien des centres villes, dans le pavillonnaire diffus ou dans les copropriétés, l’existence d’un habitat extrêmement dégradé, indigne, en milieu urbain comme en milieu rural, est aujourd’hui largement reconnue.

En janvier 2006, on comptait en France entre 400000 et 600000 logements potentiellement indignes, dont 37000 en Seine-Saint-Denis. Ces logements abritent une population précaire, le plus souvent d’origine immigrée, ou une population vieillissante. Quant à la copropriété, elle concernait en 2005 un quart du parc de logements.

Construit en grande partie entre 1949 et 1974, ce parc privé a constitué à ses débuts une réponse au désir des classes urbaines moyennes et supérieures d’accéder à la propriété tout en restant proches des centres villes. Mais une partie de ce parc connaît aujourd’hui des difficultés liées aux problèmes socio-économiques des occupants, à la qualité médiocre du bâti, à la localisation des immeubles... comme également à la complexité de son régime juridique.

La déqualification d’une partie de ce parc privé – récent ou ancien – accueillant aujourd’hui des populations modestes, voire fragilisées, qui pourraient prétendre à un logement social, préoccupe les pouvoirs publics, qu’ils soient locaux ou nationaux. Redressement et réhabilitation, scission ou démolition totale ou partielle, comment ce parc est-il pris en compte dans les opérations de rénovation urbaine?