Dublin Core
Titre
Entre indifférence et entraide au quotidien d'un quartier lausannois
Sujet
[SHS:SCIPO] Humanities and Social Sciences/Political science
ville
marché
Description
La ville est réputée pour ses liens impersonnels entre les individus, si l'on reste au traditionnel clivage ville/campagne. Cette dernière à l'ambiance villageoise se verrait contenir des liens interpersonnnels plus étroits. Si cette séparation est à nuancer selon les pays et les régions – par exemple en Suisse, cette frontière a tendance à s'estomper (Pattaroni 2009) – cela n'empêche pas le surgissement d'îlots de convivialité au sein des métropoles. Il s'agit d'une des fonctions des quartiers urbains (Noschis 1984, Sansot 2004) : autour d'une appartenance commune, promouvoir des liens de proximité entre les habitant-e-s. Le cadre de l'étude présentée dans cette contribution est un quartier lausannois en voie de gentrification (Glass 1963 ; Ley 1996 ; Smith 1979) : le Maupas. Etant donné ce processus en cours, des catégories de population (Chalvon-Dermersay 1998) pouvant s'articuler autour de leur établissement récent (les nouveaux-elles arrivant-e-s) ou de longue date (les ancien-ne-s habitant-e-s), se côtoient quotidiennement. Un quartier qui se gentrifie est un quartier qui se rend visible en tant que « quartier ». En d'autres termes, une appartenance et une identité partageable par les habitant-e-s émergent et tendent à se stabiliser. Les liens sociaux sont dans ce contexte par conséquent des éléments primordiaux à l'actualisation et au maintien de l'identité commune qu'est celle d'être un-e habitant-e du Maupas. Les situations où la notion d'échange occupe le premier plan d'action comme pour les relations marchandes, sont analysées ici. En contraste avec la convivialité requise dans la vie d'un quartier urbain, ces situations sont interrogées dans teneur relationnelle (Dubuisson-Quellier 1999 ; Jeantet 2003). Quelles formes de relations sociales configurent les situations avec échanges marchands dans un quartier urbain ? Qu'est-ce que cela implique le fait que de telles situations ont pour cadre de pertinence un quartier dont les personnes coprésentes s'y sentent attachées ? Afin de contrebalancer les analyses de ces premières situations, je vais mobiliser en parallèle des situations d'aide apportée à une personne âgée. Avec l'idée que ce cas de figure mettrait en œuvre des logiques d'action qui n'ont rien à voir avec les logiques d'échanges marchands, je vais aussi interroger ici la teneur relationnelle des ces dernières situations. Quelles formes relationnelles construisent les situations d'aide apportée à une personne ? L'appartenance commune à un quartier suffit-elle à rendre possible de telles situations ? ainsi que de pacifier les interactions dans le cadre d'une entraide ?
Créateur
Du, May
Date
2010-09-21
Langue
FRE
Type
preprint
Identifiant
http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00519971