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Le Statut Résidentiel Affecte-t-il la Durée de Chômage ? Estimation microéconométrique de l'hypothèse d'Oswald sur données françaises

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Titre

Le Statut Résidentiel Affecte-t-il la Durée de Chômage ? Estimation microéconométrique de l'hypothèse d'Oswald sur données françaises

Sujet

[SHS:ECO] Humanities and Social Sciences/Economy and finances
biais de sélection
durée de chômage
mobilité
recherche d'emploi
statut résidentiel

Description

Tant en Europe qu'aux Etats – Unis, l'observation récente d'une corrélation positive entre le taux de chômage et la part des propriétaires a récemment conduit à envisager les différences de structure relatives au statut résidentiel comme l'une des causes des différences internationales ou interrégionales de taux de chômage (Oswald (1996, 1997, 1998), Nickell et Layard (1999)). Bien que basée sur un fait stylisé macro-économique, l'hypothèse d'une relation fonctionnelle positive du taux de propriétaires vers le taux de chômage, désormais qualifiée « hypothèse d'Oswald », est essentiellement argumentée sur des fondements micro-économiques. Les contraintes de mobilité supportées par les propriétaires réduisent l'efficacité de la recherche d'emploi des individus ayant opté pour ce statut et, ceteris paribus, l'augmentation du nombre de propriétaires tend à réduire les appariements entre chercheurs et vacances d'emploi, entraînant une hausse du taux de chômage. Si des contributions récentes à ce débat ont cherché à tester l'hypothèse d'Oswald sur des données individuelles (Van Leuvensteijn et Koning [2000], Green et Hendershott [2001a, 2001b], Coulson et Fisher [2002]), elles fournissent à ce jour des conclusions dont le caractère très contradictoire n'est pas insensible aux limites des spécifications économétriques retenues. Cet article propose une estimation économétrique de l'influence du statut de propriétaire sur la durée du chômage sur des données micro-économiques françaises. Dans une première étape, l'endogénéité du choix du statut résidentiel est traitée par l'estimation d'un modèle probit. Les résultats révèlent l'influence des attributs individuels, des caractéristiques spatiales et du coût du logement. La probabilité estimée d'être propriétaire est utilisée dans une deuxième étape comme facteur explicatif de la durée d'un épisode individuel de chômage. La méthode d'estimation économétrique retenue inspirée d'Heckman et Robb (1985), est suffisamment flexible pour corriger les biais de censure et de sélection sans imposer de contrainte particulière sur le taux de hasard. Sur un échantillon de 3 965 individus issus de la base de données « TDE-MLT », les résultats obtenus dans le cas français n'invalident pas l'hypothèse d'Oswald et suggèrent que la propriété immobilière exerce un effet positif sur la durée de chômage.

Créateur

Brunet, Carole
Lesueur, Jean-Yves

Date

2003-05

Langue

FRE

Type

other publication

Identifiant

http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00178544
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/17/85/44/PDF/0302.pdf