Crévilles
Recherche utilisant ce type de requête :

Recherche avancée (contenus seulement)

Le choix du périurbain à Québec. Nature et biographie résidentielle

Dublin Core

Titre

Le choix du périurbain à Québec. Nature et biographie résidentielle

Sujet

environment
exurbia
nature
Quebec
residential choice
choix résidentiels
développement durable
nature
périurbain
Québec

Description

À l’heure des changements climatiques et du vieillissement de la population québécoise, nous nous sommes interrogées sur ce qui attire et/ou retient des résidents dans le périurbain, souvent au prix de longs déplacements quotidiens pour le travail ou les emplettes. Comme dans certains secteurs périurbains le prix des résidences est très élevé, le choix résidentiel ne se réduit pas à des considérations d’ordre économique. Nous analysons ici une des composantes essentielles du milieu et qui en fait aux yeux de plusieurs un « milieu sain » : la proximité de la nature. En quoi cela constitue-t-il un attrait pour les résidents ? Est-ce parce qu’il permet un mode de vie associé à des activités de plein air, ou plutôt un milieu « naturel » associé aux grands espaces ? Quel rapport les résidents du périurbain ont-il avec la nature qui les entoure ? Dans le cadre d’une recherche qualitative sur l’étalement urbain, nous avons interrogé 132 résidents de six secteurs périurbains de l’agglomération de Québec (Canada), associés autrefois à la villégiature ou à l’agriculture. Les entretiens semi-dirigés portaient sur le choix résidentiel, les représentations de la ville, de la banlieue, de la campagne et du village, les lieux fréquentés dans l’agglomération et le rapport à l’automobile. Il apparaît que les éléments recherchés dans le milieu de vie par plusieurs répondants sont ceux qu’ils ont connus dans leur enfance, dans des banlieues pavillonnaires de première couronne (c’est-à-dire édifiées dans les années 1950 et 1960) ou des régions rurales, dont ils sont majoritairement issus. C’est ainsi que la biographie personnelle semble influencer le choix résidentiel. Pour vivre près de la nature, ils seraient prêts à s’éloigner davantage de la ville qu’ils caractérisent essentiellement par la pollution et le béton. La dépendance à l’automobile que ce mode de vie entraîne, ainsi que l’empiètement des terres agricoles, des milieux humides et boisés, ne semblent pas constituer aux yeux des répondants un problème écologique, ce qui pose de nombreux défis en matière de développement durable.
As Quebec faces climate change and an increasingly older population, this contribution seeks to discern those factors that attract or retain residents in exurbia notwithstanding long daily commutes. As house prices in exurban areas usually are high, residential choice cannot be accounted for by economic factors alone. This paper thus examines an essential component of exurbia, one that, in the eyes of many, makes it a “healthy environment” to live in – namely, its proximity to nature. What makes this proximity to nature attractive for residents? Is it because of the outdoor activities it permits or the abundance of greenery and open spaces? What relationship do exurban residents have with the nature surrounding them? Within the context of a qualitative research on urban sprawl, 132 residents from six exurban sectors in the Quebec metropolitan area (Canada) were interviewed through semi-structured interviews. These sectors were formerly associated with either resorts or agricultural activities. Questions focused on residential choice, spatial representations of city, suburbs, countryside and village, places frequented in the metropolitan area and relationship to car. Several respondents indicated that what they seek in their living environment are those same elements they were familiar with during their childhood in low-density suburbs or rural communities, two areas where most of them came from. Personal biography thus appears to influence residential choice. In order to live in close proximity to nature, respondents are willing to settle in areas far from the city, which they deem essentially as being polluted and concrete-laden. According to respondents, the dependency on car ownership their lifestyle entails as well as encroachment on agricultural land, wetlands, and woodlands are not causes for ecological concern, a finding that poses major challenges in terms of sustainable development.

Créateur

Després, Carole
Fortin, Andrée

Date

2010-04-25

Langue

fr

Type

article

Identifiant

http://articulo.revues.org/1416
doi:10.4000/articulo.1416