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Proximité familiale et organisation résidentielle de la parentèle dans les élites d’une ville d’Europe du Sud. L’exemple de Naples

Dublin Core

Titre

Proximité familiale et organisation résidentielle de la parentèle dans les élites d’une ville d’Europe du Sud. L’exemple de Naples

Sujet

families
Italy
Naples
upper classes
urban geography
classes supérieures
famille
géographie urbaine
Italie
Naples

Description

De nombreuses études ont souligné l’importance de la proximité résidentielle entre membres d’une même famille en Europe du Sud. Mais rares sont les travaux qui ont étudié ce phénomène au sein des classes supérieures, où la proximité familiale atteint pourtant des taux records et à une échelle intra-urbaine, alors que les formes d’agrégation familiale dépendent fortement du contexte urbain. C’est sur cette importance des effets de la position sociale et des structures urbaines sur la proximité familiale en Europe du Sud que voudrait insister cet article, en se limitant à un milieu précis, celui des classes supérieures napolitaines. L’enquête s’est fondée sur le croisement de sources quantitatives avec une campagne d’entretiens ayant permis de reconstituer avec précision le parcours résidentiel de 50 parentèles de la vieille bourgeoisie napolitaine dans la ville sur quatre générations. Il en ressort que si les formes de proximité familiale observées dans les classes supérieures de la ville (« quasi-cohabitations » en immeuble et regroupements en rues voisines) renvoient bien à des modèles culturels sud-européens, elles revêtent aussi de fortes spécificités car il s’agit de vastes concentrations familiales durablement reproduites dans les mêmes quartiers de centre-ville sur plus de trois générations. Outre les mécanismes « familiaux » du marché du logement, ce sont donc aussi l’emprise patrimoniale sur la ville et la position des familles étudiées dans un cycle d’intégration urbain qui expliquent leur forte concentration dans l’espace.
Numerous studies have stressed the importance of the residential proximity of family members in southern Europe. Far fewer studies, however, have examined this phenomenon within the upper social classes, where familial proximity reaches record levels, or at the intra-urban level, although forms of familial aggregation are highly dependent on urban context. It is the importance of the impacts of social status and urban structure on familial proximity in southern Europe that this article insists upon, while limiting itself to a specific social group, that of the Neapolitan upper classes. The study is based on a combination of quantitative sources with a series of interviews which have permitted the precise reconstruction of the residential histories of 50 families of the old Neapolitan bourgeoisie within the city over four generations. It was found that although the forms of familial proximity seen within the city’s upper classes (“quasi-cohabitation” within a building and groupings across neighbouring streets) reflect southern European cultural models, they also show strong specific traits, involving as they do massive familial concentrations reproduced over the long term in the same inner-city districts over more than three generations. Other than the “familial” mechanisms of the property market, the heavy spatial concentration of the families studied is also explained by their hereditary hold on the city and their position within a cycle of urban integration.

Créateur

Pfirsch, Thomas

Date

2009-05-27

Langue

fr

Type

article

Identifiant

http://articulo.revues.org/1052
doi:10.4000/articulo.1052