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Titre
La vie quotidienne à Jérusalem au crépuscule de l'époque ottomane. Les lieux de sociabilité : cafés, hammams, caravanserails
Sujet
Jérusalem, XIXe siècle, lieux de sociabilité, époque ottomane, vie quotidienne, histoire urbaine
Description
Aujourd'hui nous les appelons « lieux de convivialité », ou « tiers lieux », ou encore « great goodplaces ». Mais ce ne sont rien d'autre que des lieux où les gens sont « sociables et joyeux», « amicaux et cordiaux », où l'on peut échanger avec des amis mais aussi des inconnus, et pourquoi pas des étrangers. Ce sont des lieux où se rencontrent les différences - et ce sont les différences qui apprennent à se confronter - où les conflits se résolvent et où l'on exerce l'art de la tolérance et de la solidarité. En d'autres termes, ce sont des lieux sans lesquels la pluralité est étouffée, le privé devient hégémonique, la ville se replie sur elle-même et s'éteint.
Dans l'organisation actuelle de la structure urbaine, il existe un grand nombre d'espaces qui répondent à ces caractéristiques, mais dans la Jérusalem du XIXe siècle, il n'y avait que le café, le hammam, appelé également bain turc, et le caravansérail, ou khan, comme on appelait à l'époque l'auberge. C'était dans les cafés, dans les hammams et dans les caravansérails que les gens se rencontraient, qu'ils pouvaient s'observer, loin de l'intimité protégée du foyer ou de l'homogénéité du lieu de culte. C'était dans les cafés, dans les hammams et dans les caravansérails que les personnes échangeaient selon des règles et des habitudes partagées et communes, là où les différences individuelles, de milieu, d'âge, de profession et de foi se nivelaient. C'était là que l'on prenait le pouls de la société, que l'on recueillait les informations, que les nouvelles se transformaient en commérages, que les médisances s'enveloppaient de légèreté. C'était là que les habitants de Jérusalem passaient une bonne partie de leur temps.
Ada Lonni est professeure titulaire d'histoire contemporaine à l'université de Turin. Spécialiste des cultures et des sociétés méditerranéennes, elle a non seulement organisé des expositions et des colloques, mais a aussi publié en italien et en anglais plusieurs essais et livres sur ces questions.
Dans l'organisation actuelle de la structure urbaine, il existe un grand nombre d'espaces qui répondent à ces caractéristiques, mais dans la Jérusalem du XIXe siècle, il n'y avait que le café, le hammam, appelé également bain turc, et le caravansérail, ou khan, comme on appelait à l'époque l'auberge. C'était dans les cafés, dans les hammams et dans les caravansérails que les gens se rencontraient, qu'ils pouvaient s'observer, loin de l'intimité protégée du foyer ou de l'homogénéité du lieu de culte. C'était dans les cafés, dans les hammams et dans les caravansérails que les personnes échangeaient selon des règles et des habitudes partagées et communes, là où les différences individuelles, de milieu, d'âge, de profession et de foi se nivelaient. C'était là que l'on prenait le pouls de la société, que l'on recueillait les informations, que les nouvelles se transformaient en commérages, que les médisances s'enveloppaient de légèreté. C'était là que les habitants de Jérusalem passaient une bonne partie de leur temps.
Ada Lonni est professeure titulaire d'histoire contemporaine à l'université de Turin. Spécialiste des cultures et des sociétés méditerranéennes, elle a non seulement organisé des expositions et des colloques, mais a aussi publié en italien et en anglais plusieurs essais et livres sur ces questions.
Créateur
Ada Lonni
Source
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-336-30517-2
Éditeur
L'Harmattan
Date
2014-02
Format
232
Langue
FR
Type
Ouvrage