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Clientélisme, aménagement urbain et décentralisation en Côte d'Ivoire

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Titre

Clientélisme, aménagement urbain et décentralisation en Côte d'Ivoire

Sujet

décentralisation, environnement urbain, Côte d'Ivoire, gestion urbaine, équipement collectif, aménagement foncier
Aménagement

Description

Durant les deux premières décennies de la période post-indépendance en CI, la politique urbaine et les pratiques d'aménagement sont marquées pat la gestion centralisée et le clientélisme patrimonial. Aussi, la présente recherche analyse-t-elle cette realité des pratiques gestionnaires de l'aménagement en recourant à différents éléments méthodologiques. Ceux-ci du reste, s'appuient sur les plans quinquennaux, les documents administratifs et communaux, les termes législatifs, les publications consultées et surtout sur les entrevues menées dans les deux communes à l'étude à savoir Gagnoa et Dimbokro. Dam la démarche globale, l'étude note pourtant un renversement de tendance dam la gestion publique de l'aménagement depuis l'avènement en 1980, de la politique de décentralisation consécutive à la crise économique. Un tel changement tient pour l'essentiel aux pressions des bailleurs de fonds internationaux ainsi qu'aux mesures de réformes institutionnelles et d'ajustement structure1 qui en découlent. En somme, ce contexte de gestion urbaine décentralisé suscite une remise en cause des pratiques clientélistes antérieures et provoque en bout de ligne des transformations au niveau des pratiques d'aménagement urbain. En ce sens, quelques illustrations qui méritent attention sont que désormais, nombre d'interventions dans ce champ de pratique a lieu à travers des programmes conçus et financés par les bailleurs de fonds internationaux. En outre, un transfert de pouvoirs en aménagement est fait à de nouveaux acteurs que sont les communes. Et ainsi dotées de la capacité de prélever des taxes et impôts, elles confectionnent et exécutent en contrepartie un budget propre, un programme triennal d'immobilisation. De plus elles embauchent des employés, conçoivent, financent et réalisent des projets d'équipements et services urbains. Parallèlement, leurs sphères d'intervention couvrent aussi les projets d'aménagement foncier, nécessaires à la mise en valeur de leur territoire. Pour autant ce nouveau contexte, s'il répond aux objectifs de la décentralisation, crée les conditions d'émergence de véritables notables locaux au sein des collectivités locales. A cet égard, l'une des conclusions de l'étude montre bien que dans le nouveau contexte de compétitions électorales municipales, les patrons locaux sont préoccupés par le financement de leur campagne et le désir de se faire réélire. Dans ces conditions, ils utilisent dans bien des cas, les prérogatives et privilèges nés de la gestion décentralisée pour alimenter leurs propres réseaux de clans clientélistes. Toujours est-il que la logique des réseaux de technocrates et de revendicateurs locaux, catalyseurs au changement des pratiques clientélistes, ne manque pas d'entrer en conflit avec celle des élus locaux, influencés par l'environnement politique. C'est le cas notamment des acteurs technocrates locaux au sein de la DCGTx, de la SODECI, de la CIE et du STM. Et s'agissant particulièrement des techniciens municipaux, on réalise qu'ils participent à des séminaires de formation ou à des voyages d'échange dans l'espace de la coopération décentralisée. De telles opportunités leur permettent de s'inspirer de l'expertise et des expériences étrangères, en plus de se familiariser avec de nouveaux modes de gestion urbaine et municipale. 11 s'ensuit que sur le terrain, la volonté de mener une gestion rigoureuse de l'aménagement, les conduit à remettre bien souvent en cause celles des décisions des élus qui sont dictées par la logique clientéliste notabiliaire. Celle-ci bien entendu, privilégie les intérêts des réseaux de clans concentriques acquis au notable local au détriment de véritables actions d'aménagement qui valorisent l'espace urbain. C'est pourquoi au terme de cette étude, l'une des voies à privilégier pour atténuer cette nouvelle forme de clientélisme et assurer une gestion satisfaisante des affaires communales et de l'aménagement, semble résider dans la formation. Cette approche pourrait consister au renforcement et à l'extension des programmes de formation du personnel municipal, au personnel administratif charge de l'exercice de la tutelle et aux élus tenus jusqu'alors à l'écart de tels programmes.

Créateur

Kouame, Appessika

Éditeur

Université de Montréal

Date

1996

Contributeur

Blary, Réjane. Directeur de thèse

Langue

Fr

Type

Thèse

Identifiant

http://amicus.collectionscanada.ca/s4-bin/Main/ItemDisplay?l=1&l_ef_l=0&id=195916.1540122&v=1&lvl=2&coll=19&rt=1&itm=18222049&rsn=S_WWWhaalmKWRb&all=1&dt=+MC+|urbain*|&spi=DD&rp=9&vo=1
http://lallier.msh-vdl.fr/theses/items/show/73
http://lallier.msh-vdl.fr/theses/archive/files/9a06416603fc1db466c9086c4fa9ac0a.jpg