Dublin Core
Titre
« Être-noir » (Blackness) : une pratique collective à Salvador de Bahia. Faire de la sociologie urbaine après le « cultural turn »
Sujet
city
colonization
exoticization of the female body
globalization
logics of practice
colonisation
exotisation du corps féminin
mondialisation
praxéologique
ville
Description
Chacune des villes du Brésil portent en elles des contributions singulières à la production d’une identité nationale, bien qu’elles n’échappent pas aux influences homogénéisantes de la globalisation. Cette co-construction d’une identité partagée n’empêche toutefois pas que se structurent distinctement les actes et les sensations des habitants des métropoles concernées, générant des pratiques collectives – mais spécifiques – d’interprétation de la réalité. À Salvador de Bahia, l’« être-noir » et l’« être-aussi-noir » constituent deux opérateurs d’une identité partagée. Ce notamment en raison du rôle spécifiquement échu à la ville de Salvador dans le cadre du projet national, à savoir celui d’un lieu-témoin de la mixité des origines. Ainsi la ville est-elle le théâtre d’une triple mise en scène : celle des pratiques typiques de formations identitaires des individus ; celle de la revendication d’une culture alimentaire ; celle de la promotion d’un urbanisme particulier. Toutes trois ouvrent, à Salvador, un champ du possible autre que celui ayant cours dans les autres métropoles brésiliennes.
Despite homogenizing influences of globalization, each Brazilian city contributes to the construction of a national identity in its own particular way. Addressing the issue through the example of Salvador de Bahia, the paper examines the city’s specific role in weaving the national fabric. It is argued that the contributions to the common national project are nevertheless locally grounded, thus structuring actions, behaviors and emotions of the urban residents in characteristic ways. Accordingly, every city generates collective, albeit distinct interpretations of reality which differ markedly from other cities. In Salvador de Bahia the common point of reference for social action and shared identity is ethnicity in the sense of “blackness”, i.e. being or feeling “black”, because the city is perceived as the very place bearing witness to the mixed origin of the Brazilian people. This, in turn, results in city- specific practices regarding personal identity formation, eating habits and food culture as well as urban planning, which open up a distinctive field of possibilities providing options for the course of social action in Salvador different from those in other Brazilian cities.
Créateur
Löw, Martina
Date
2012-06-29
Langue
Fr
Type
article
Identifiant
http://articulo.revues.org/2039