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Titre
Le paradoxe du paysage urbain dans les discours paysagistes
Sujet
France
landscape theory
landscaping
routine
site
urban landscape
landscape
paysage urbain
projet
quotidien
théorie du paysage
paysage
Description
Diverses opérations d’urbanisme récentes sont cosignées (en France notamment) par des architectes paysagistes de renom ; mais tandis que les commentateurs qualifient volontiers les quartiers d’aujourd’hui comme autant de « paysages urbains », ces paysagistes s’en abstiennent, quand ils discourent sur leurs projets et leurs réalisations. Ce paradoxe apparent est discuté ici. Il sert de prétexte à poser certaines hypothèses sur les possibilités d’une « mise en paysage » des espaces urbains. En effet, dans le domaine du paysagisme, les représentations esthétiques de l’urbain se trouvent systématiquement associées sinon opposées à celles d’une nature toujours plus utopique et désirable (ces dernières faisant seules, par convention, « paysage »). C’est un trait que l’on retrouve aussi bien à travers les postures professionnelles qu’à la lecture des travaux entrepris dans les années 1990 en France sur les « théories du paysage ». Or, les conventions « naturalistes » de la représentation paysagère ne sont pas sans conséquence sur l’expérience de la ville. Elles tendent à instaurer des relations extraordinaires, mais distantes et figées, avec une nature devenue hypothétique ; tandis que les pratiques urbaines quotidiennes, par les circonvolutions des espaces-temps qu’elles induisent, appellent à une redéfinition non plus seulement topographique mais également topologique des paradigmes paysagers.
Florent Hébert, The urban landscape paradox in discourse on landscaping Various recent operations of urban design are co-signed (in France in particular) by famous landscape architects ; but while commentators qualify recent neighbourhoods as “urban landscapes”, the designers don’t use the same terms when talking about their projects and their works. This apparent paradox is discussed here. It is used as an opportunity to present some hypotheses around the possibility of “landscaping” of urban spaces. Indeed, in the field of landscaping, the aesthetic representations of urban state are systematically associated (if not opposite) with those of a natural state, becoming increasingly more utopian and desirable (these last being, by convention, the very “landscape”). It is a feature which can be found through the professional postures, but as well in the reading of the work undertaken in the Nineties in France about “landscape theories”. However, “naturalistic” conventions for landscape representations are not inconsequential about experimenting the city; they tend to organize uncommon (but distant and fixed) links, with a nature becoming more and more hypothetical ; while urban patterns and daily practices, by the circumvolutions of space-time they induce, call for a redefinition (not only topographic, but also topological) of the landscape paradigms...
Créateur
Hebert, Florent
Date
2007-12-31
Langue
fr
Type
article
Identifiant
http://strates.revues.org/5493