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Titre
Pavillonnaires franciliens : d’une forme urbaine à des territoires quotidiens ?
Sujet
France
emploi
espace périurbain
espace urbain
habitat
quotidien
territoire
urbanisme
Description
En trois décennies, le nombre de maisons individuelles a été multiplié par deux en Île-de-France, transformant profondément la morphologie urbaine régionale. Ces nouveaux quartiers pavillonnaires, construits pour l’essentiel en grande couronne, ont été peuplés de migrants venus principalement de la partie centrale de l’agglomération où nombre d’entre eux continuent à travailler. Peut-on les considérer comme des territoires d’ancrage pour des ménages qui sont majoritairement des couples d’actifs ayant des enfants et effectuent chaque jour de longs déplacements pour se rendre à leur lieu de travail ? Si les espaces qu’ils pratiquent quotidiennement sont structurés autour de deux pôles nettement distincts, le lieu de l’habitat et celui de l’emploi, les ménages pavillonnaires sont, dans 9 cas sur 10, propriétaires de leur logement et leur mobilité résidentielle est d’autant plus faible que beaucoup d’entre eux se sont endettés pour l’acquérir. S’y ajoute l’homogénéité sociodémographique de lotissements constitués souvent de maisons vendues clés en main, où s’exprime la recherche de l’entre-soi. Derrière une relative banalisation de la forme et la diffusion du modèle vers des catégories plus modestes, de nouveaux territoires se créent, d’autant plus consistants que les processus de segmentation sociale s’accentuent au fil du temps et que les images de marque des communes et des quartiers s’affirment.
Over the past three decades, the number of detached houses in the Ile-de-France region has doubled, deeply transforming the regional urban morphology. Most of these new residential areas were built up in the outer suburbs to welcome migrants coming mainly from the central agglomeration where a number of them continue to work. Can they be considered as anchorage territories for households who are mainly working couples with children and who commute long distances to work every day ? Although their daily spaces are structured around two distinct poles, i.e. their residence and their workplace, 9 out of 10 families own their homes, and their residential mobility is all the more reduced because of mortgages on their homes. These residential developments present a high level of sociodemographic homogeneity, consisting of ready-to-be-lived-in houses where people mainly keep to themselves. With the suburban detached house becoming a kind of norm even for more modest earning categories, new territories are created and grow even more substantial as the process of social segmentation becomes more pronounced over time and towns and neighbourhoods acquire a better image.
Créateur
Berger, Martine
Date
2008-01-01
Langue
fr
Type
article
Identifiant
http://strates.revues.org/6695